Je me réveille en sueur, complètement paniquée. Il est environ deux heures du matin. Mon estomac crie famine alors que je me lève pour retourner le placard, déjà affreusement vide.
2 mois. Cela fait presque 2 mois que j'attends dans ce foutu appartement. 2 mois que je me fais la plus discrète possible de peur qu'on découvre ma présence ici.
Pourquoi me cacher à ce point et ne pas expliquer ma situation me diriez-vous ? J'y ai beaucoup songé, mais quand j'ai entendu un de mes voisins faire des sortes de rituels démoniaques... je me suis ravisée.
Mon seul obstacle : la nourriture... Et en dépit de moi-même la solitude.
Ma famille et mes amis me manquent. Je crois que le contact extérieur peut finir par être positif, sans même qu'on s'en rendre compte... jusqu'à ce que nous soyons définitivement seuls.
On se rend compte que l'on tient quelque chose que quand on l'a perdu après tout.
Et actuellement ce à quoi je tiens le plus, c'est ce qui est censé remplir mon estomac.
Pas le choix, je me contente d'une petite boîte de conserve par jour. L'avantage de vivre chez une personne âgée c'est qu'il y en a beaucoup, mais à ce rythme je serai vite en hypoglycémie et en manque de fer au minimum.
À ce rythme, je pourrais à peu près tenir encore un mois en réduisant au maximum mes consommations... mes journées se résume à regarder les informations en espérant pouvoir être libérée d'ici...
Au cas où le confinement s'éterniserait, je vais préparer un sac d'urgence avec le minimum des médicaments, un kit de survie avec des allumettes et autres babioles qui pourraient me servir.
Souvent, l'envie ne manquais pas de franchir cette porte, qui me mènerait soit à la mort soit à la liberté.
Car des rumeurs stipulaient que les gardiens des immeubles concernés tiraient à vue.
Un frisson me parcours en m'imaginant malgré moi me prendre une balle dans le corps.
C'est ainsi dans la peur je continuais ma petite survie. Les jours défilaient, je dormais de plus en plus mal et mes réserves s'amenuisaient.
Mais au bout de la deuxième semaine du troisième mois... plus d'électricité dans l'appartement. Depuis le balcon, je remarquais que ce n'était pas le cas pour les autres appartements.
Évidemment, pourquoi alimenter en électricité un appartement où il n'y a personne ?
Dans le doute d'une panne exceptionnelle, je suis resté une journée de plus. Mais toujours rien.
J'étais complètement désespérée. Il fallait que je sorte de la, malgré mon horrible voisin d'en face et du flingue du gardien.
Je préparais mes dernières affaires et pour la première fois en deux mois et demi, je posais ma main sur la poignée de porte.
Puis la retirais.
- "Ressaisis toi Evelyn merde." Je chuchote pour moi même avant de prendre mes joues entre mes mains pour me secouer "Tu ne peux pas te laisser abattre, pas maintenant..."
Je tournais la poignée. J'étais sur le palier.
Il étais au moins 3h du matin, alors le gardien dormais sûrement. Seul problème : Chez qui aller ? Et surtout, tout le monde était-il en capacité de sortir de leur appartement?
Trop de questions me traversaient l'esprit. J'avais aussi entendu quelquefois une musique étrange venir d'un des appartements, sûrement celui du voisin bizzare... l'appartement d'en face était donc ma meilleure option.
VOUS LISEZ
[La résurrection de l'ange] Andrew Graves × OC (The coffin of andy and leyley)
FanficEvelyn, 19 ans, ce retrouve confinée dans son immeuble car elle aurait bu ainsi que ses voisins une eau contaminée. Seul problème, l'appartement où elle vit au 4ème étage ne lui appartient pas. Personne n'est donc au courant de sa présence dans l'im...