L'après midi qui ressembles aux autres

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Cette après-midi, j'ai décidé d'aller au bord de la mer après tout je me suis faits virer de mon taff donc bon autant en profiter. En fumant mon énième cigarette, je regardais la mer quand mes yeux se posèrent sur une femme, et très belle dame. Longs cheveux couleur blé, yeux couleurs noisette et sa toute petite taille sans oublier sa magnifique silhouette sous les doux reflets du soleil.

Je la fixais droit dans les yeux, j'ai vu ses joues devenir rouge pivoine. Je suis descendu du remblai et me suis dirigé vers elle. Je m'imaginais son délicat petit prénom : Céleste, Amélie, Hélène peut être Aurore ou ... je sais Victoria quoique non ... Tous les prénoms lui vont, cela veut dire qu'elle n'est pas très différente. Tant de prénoms me traversent l'esprit pourtant, j'arrive pas à trouver le bon pour elle. Après être venue à elle, je lui ai demandé son prénom. Surprise, elle balbutia, elle ne savait pas quoi dire et était gênée à mon avis. Je n'ai jamais su comment accoster les gens encore moins les femmes... Après de nombreuses hésitations de sa part, elle m'a finalement dit son prénom : Rosalie, son prénom est Rosalie, Rosalie oui, j'aime, j'aime beaucoup même, ça lui va vu son visage.

Je lui ai posé encore d'autres questions qu'elle a répondues avec le plus beau des sourires. Le courant passait très bien du moins par rapport à mes anciennes rencontres avec des femmes. On s'est assis sur le sable chaud et commencer à discuter pendant des heures qui me paraissait être des minutes. Elle a 21 ans, vit seule et travaille dans une librairie du coin. Bref une femme comme les autres.Au bout d'un moment, elle m'a demandé si on pouvait rentrer dans l'eau, je l'ai suivi n'ayant rien d'autre à faire. "Quelle vertueuse dame " s'est sûrement ce qu'un homme normalement constitué aurait dit, mais moi non . On a bien rigolé, mais savoir pourquoi, d'un coup, elle s'est accrochée à moi. Je me suis retrouvé à la regarder sans aucune réaction de ma part et elle était remplie d'embarras. Une fois revenu sur la poudre couleur, or, le soleil nous rappelle l'heure qu'il était : 19 h 30. Elle m'a souri et malheureusement du partir, car elle voulait rentrer de chez elle avant la tombée de la nuit.

Revenu à la case départ, je suis seul et paumé sur le sable. Je renfile mes vêtements et repars en direction de la gare. Sur le chemin, j'allume ma dernière cigarette de mon paquet puis achète le journal du jour à un colporteur. Je m'arrête dans un bistrot pour boire un café et lire ce fameux journal. Ça ne racontait pas grand-chose, comme d'habitude : anniversaire d'un romancier philosophe, d'un théâtre nommé " les Justes " qui est prévus en décembre prochain puis d'un magasin qui va ouvrir ses portes bref rien de très intéressant. L'Homme préfère se divertir que réfléchir cela a toujours été dans ses gènes.

Je regarde la pendule, quelle heure est-il ? : 20 h 40. Maintenant, il est temps de rentrer, je n'ai plus de cigarette, plus ma belle-dame, il me reste juste les souvenirs de cette journée misérable qui ressemble à toutes les autres. J'ai avalé ma dernière gorgée de café qui pour une fois n'était pas amère puis j'ai décampé. Destination : l'enfer. Je marchais dans la rue quand j'ai vu au loin un homme se jeter d'un pont. Il avait laissé quelque chose qui ressemblait à un bout de papier. Je me suis approché et j'ai vu que cela ressemblait à une lettre. Apparemment, l'homme était endetté de plusieurs francs, une somme assez élever d'après sa lettre donc il a préféré se donner la mort pour ne pas que sa femme ne le découvre . Voilà une manière bien lâche de ne plus avoir de problèmes. Pourquoi régler ses problèmes quand on peut les fuir ?

J'arrive à la gare ou plutôt l'enfer, monte dans le métro puis rentre chez moi. J'ai l'impression de revivre une boucle absurde tous les jours sans pouvoirs m'en défaire. Ma journée, qui avait mal démarré, se termine de manière tout aussi désastreuse.

La vie est elle ennuyeuse au point de se poser la question ? 

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