J'ouvre les yeux : 11 h, dans le langage courant : grasse matinée. Plus de travail, pourquoi se prendre la tête, c'est absurde ? En sortant des bras de Morphée, j'ai entendu mon télex rugir puis je me suis approché :
"Bonjour Erik, j'espère que tu vas bien, es-tu disponible aujourd'hui aux environs de 12 h 10, je voudrais qu'on sorte tous les 2 à la mer si cela ne te dérange pas, il y a plein de restaurants au bord de mer peut être pouvons nous déjeuner en tête-à-tête ? Ensuite, nous pourrions aller nous balader et faire des emplettes ? Merci !"
De Rosalie
Ayant rien d'autre à faire, j'ai accepté. J'ai bu mon café qui comme toujours était amer puis je me suis habillé. Je viens de remarquer que je n'ai plus de cigarettes ... Ça annonce déjà le goût de la journée. Je jette un coup d'œil à la pendule : 11 h 20. Je pars de chez moi avec mes clés, mais sans mes cigarettes pour aujourd'hui. Dans la rue, les mêmes bruits rauques et assourdissants qu'hier.
Alors que j'arrive aux portes de l'enfer. Soudain, je croise un ancien collègue de travail. Il est arrogant et a surtout un ego surdimensionné. Il m'a dit que c'est "malheureusement " très dommage que je me suis fait virer du bureau. Bizarrement, cet homme aime bien le patron et rigoler avec ce dernier. Il a commencé à me narguer et à vanter ses mérites alors je lui collé une claque. J'en avais marre de l'entendre parler. Tout le monde m'a regardé dont certains m'ont hurlé dessus. Je me suis dépêché à monter dans le métro pour plus entendre toutes leurs voix haïssables.
Je suis ENFIN arrivé au rendez-vous. Je balaye du regard les différentes faces des êtres présents à la recherche de ma belle-dame. Je l'ai finalement vue après 3 minutes de recherche, étant donné qu'elle est petite, elle est compliquée de la voir dans une foule de gens ... Nous avons discuté pendant le trajet. Elle me parlait du plan de la journée moi, je voulais juste manger et acheter mes cigarettes.
Nous sommes finalement atteints le bistrot ; l'entrée ressemble au "Procope" de Paris, cela m'a surpris. Nous avons pris place à une table non loin de la fenêtre avec vue sur la mer. Un serveur nous a apporté l'ardoise, je n'ai pas pris beaucoup de temps pour choisir : un bœuf bourguignon en revanche Rosalie, elle, n'arrivait jamais à se décider. Je suis conscient de la complexité d'une femme, mais là, c'est au-delà de mes idées... Elle a finalement pris une pissaladière. Nous avons eu l'opportunité de boire un verre de vin qui était élégant et fruité selon les dires de Rosalie, moi, je ne m'y connais pas trop, tant que ça se boit ça me va.
Pendant que nous attendions nos mets, elle s'est mise à raconter de ses activités à son boulot. Cela m'a pas fort intéressé, mais bon si ça l'amuse pourquoi pas ... Elle adore lire, pas étonnant qu'elle travail dans une librairie. Elle m'a dit que ses auteurs préférés étaient un certain Camus et un Maupass ... ou quelque chose comme ça. Ce domaine-là ne m'intéresse pas, mais j'écoute pour faire passer le temps. Venu à mon tour de parler de moi :
"Alors ton travail ça se passe bien ?"
"J'ai plus de travail , je me suis fais virer "
"Excuse moi je ne savais pas ..."
"je m'en fiche , c'est la faute de mon patron"
"Ah ... sinon tu as des passions ou des loisirs ?"
"Non sauf boire du café et fumer des cigarettes "
"Oh je vois... tu sais , je n'osais pas t'envoyer une lettre car je savais pas si tu allais accepter "
" Je n'avais rien à faire donc j'ai accepté "
"D'accord , j'espère que tu n'es pas déçus ..?
"Non ça va "
"D'ailleurs je voulais te poser une questi..."
Soudain, le serveur est arrivé avec nos plats, obligé d'interrompre notre échange de propos... On a discuté de tout et de rien surtout de rien durant le repas. Elle m'a avoué que cette après-midi , Rosalie voulait se balader sur le remblai puis faire quelques "emplettes" comme elle le dit. Le repas est fini, on sort me voilà dehors dans la rue avec une charmante dame à côté de moi.
Je me demande quelle était la question qu'elle voulait me poser au restaurant ... Cela ne devrait pas être très important, probablement.
Je devrais peut être un peu plus m'intéresser à ce qu'elle dit ?
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Parmi tant d'autres .
Tarihi KurguCe matin, le monde se réveille, encore un jour de plus dans la vie ou un jour de moins, je ne sais pas, pour moi un jour est un jour, point. Ce sont les mots d'un homme banal qui ne cherche pas à comprendre, un homme qui ne comprend pas la logique s...