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Il n'arrivait toujours pas à croire ce qu'il venait de lire, comment Jordan Bardella pouvait-il être au courant? Il n'en avait parlé à absolument personne. Peut-être Stephane en avait parlé de son côté, il l'ignorait.

Il ne voulait pas le savoir, mais au fond de lui quelques chose le poussait à demander plus d'informations. Il sentit son téléphone vibrer à nouveau et il s'empressa de le prendre. Il pu voir une réponse de Jordan.

« - Je sais que vous avez l'habitude de mentir à tout va à tout le monde, mais malheureusement je ne suis pas dupe. Je voulais juste vous envoyer mon soutien. »

Gabriel sentit ses joues bruler, son cœur battre plus vite, il le provoquait, et il y arrivait très bien. Jouer avec les nerfs de Gabriel à cette heure ci était une mauvaise idée, mais Jordan n'y prêtait pas vraiment attention. Gabriel se contenta d'ignorer le message et de s'allonger dans son lit afin de finir sa nuit. C'était vraiment très intrigant et assez bizarre, mais il n'arrivait pas à détourner ses pensées de ce message. Il ouvrit les yeux et attrapa son téléphone pour écrire un message.

« - Salut Stephane, je sais que tu ne veux pas trop me parler actuellement mais as-tu parler de notre séparation à quelqu'un ? »

Gabriel relit son message plusieurs fois avant de l'effacer complètement, il se sentait stupide, c'était sans doute une technique pour le déstabiliser, et Jordan Badrella était devenu maître à ce jeu là. Il éteignit son téléphone et le posa définitivement sur sa table de chevet avant de se laisser guider dans les bras de morphée.

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24 Décembre 2022, Bretagne, France

Quelques mois se sont écoulés, Gabriel avait enfin prit du temps pour lui, pour se retrouver avec sa famille, il en rêvait depuis longtemps. Sa mère et son petit frère s'étaient installé en Bretagne, c'était certes un peu loin de Paris, mais quel plaisir de venir ici pour se détendre et passer d'agréables moments tous ensemble.
Il aimait beaucoup la maison de sa mère, une maison ancienne, en pierre, sur deux étages, donnant sur une petit rue calme et paisible, le peu de circulation était un bonheur pour les oreilles de Gabriel, qui lui, avait tant l'habitude de la circulation parisienne, ses embouteillages et cette épaisse couche de pollution. Ici il se sentait bien, il se déconnectait complètement de son travail, de tout ce qui pouvait venir perturber sa tranquillité. Sa mère mettait tout en œuvre pour qu'il se sente bien, comme chez lui. Son frère, lui, l'avait accueilli comme il se doit, le suivant partout à la trace dans n'importe quelle pièce de la maison, racontant ses exploits à l'école, ses bon résultats scolaires, mais aussi les soirs où il pouvait regarder son grand frère à la télévision. Gabriel connaissait absolument tout les détails de la vie de son petit frère, et bien sûr,  c'était quasi pareil dans l'autre sens... À quelques détails près.

« - Dis Gaby, il est où Stephane?, demande la plus jeune. »

Gabriel ne pensait pas que cette question allait venir aussi rapidement, mais il ne pouvait pas mentir à son petit frère, il avait horreur du mensonge, et il ne voulait pas du tout lui donner le mauvais exemple.

« - Eh bien... Tu sais des fois les grandes personnes s'aiment très forts, et puis... Au bout d'un certains moment il se peut que l'amour s'en aille. Mais ce n'est pas grave tu sais? L'amour est quelque chose d'assez compliqué pour ton âge, donc ne t'en fais pas. »

Gabriel essaya de prendre le ton le plus rassurant possible, ébouriffant les cheveux de son frère. Il savait à quel point Nikolaï pouvait être sensible, d'une part car il était encore enfant, et de plus, il appréciait profondément Stéphane.
Sa mère avait été mise au courant par les médias, qui avait relayé l'information, au plus grand désespoir de Gabriel, qui voulait garder ça secret et le faire en toute intimité. Il avait eu un long appel avec sa mère et il avait enfin pu s'exprimer librement, sans jugement, il avait besoin de se confier et ça lui avait fait le plus grand bien.

Les sœurs de Gabriel avaient également appris la nouvelle par les médias et elles s'étaient empressées de contacter leur frère, lui assenant une multitude de questions., demandant évidemment les raisons de sa rupture, et la seule chose qu'il avait réussi à leur dire était: Le travail.
Gabriel confirmait l'expression « avoir un emploi du temps de ministre », et effectivement, Gabriel mettait sa vie, son âme entière dans son travail, délestant quelques fois involontairement son entourage.

En ces jours de fête, la mère avait réussi à réunir toute la famille en Bretagne, c'était rare, mais ces moments là devaient être savourés.
Pour ce soir là, Gabriel avait revêtit une chemise blanche simple et un jeans noir, il se coiffa simplement et aspergea un peu de son parfum dans son cou et sur ses poignets avant de descendre rejoindre le reste de sa famille.

Le repas se passa relativement bien, il pu sortir un peu de ses pensées toujours fixé sur la politique, et parler de cinéma, de théâtre, de musique ou encore de sport. Ça lui faisait le plus grand bien.
Il profitait avec sa famille sans les questions habituelles, « Comment c'est à Matignon? Il est comment le Président ? Combien tu gagnes par mois ? »
Rien, juste un moment agréable. Mais qui fut de courte durée, son téléphone se mit à vibrer dans sa poche, il décida de regarder, ses yeux s'écarquillèrent et son souffle se coupa un instant, encore lui ?

« - Joyeux Noël, Mr. Attal. »

Signé  une fois de plus Jordan Bardella, comment pouvait-il lui envoyer des messages après les débats tendu qu'ils avaient eu ? Gabriel se frotta légèrement les yeux, laissant une de ses sœurs regarder par dessus son épaule.

« - Jordan Bardella t'écrit pour Noël ? Comme c'est touchant !, ricana cette dernière. »

Gabriel ouvrit les yeux et laissa échapper un long soupire, il cacha son téléphone et la regarda avec un air agacé.

« - Arrête de regarder mes messages, je t'ai déjà dis que ça m'énervait. »

Gabriel rangea son téléphone et croisa les bras sur son torse, faisant mine d'écouter la conversation, il entendit sa sœur se moquer de lui mais il n'y prêta pas attention, il ne faisait que de penser à ce message. Encore une fois il finissait déstabilisé, ramené à la réalité de travail, de ses insomnies et bien d'autre tourments. Il se leva, prétextant aller aux toilettes, il s'y rendit et s'enferma à double tours, il s'assit sur le rebord de la baignoire et sentit son rythme cardiaque s'accélérer, son cœur battait tellement fort, ses oreilles bourdonnaient, ses mains commencèrent à trembler, il était en train de faire une crise d'angoisse. Ce n'était pas la première qu'il faisait, il avait juste besoin de temps, eh de se retrouver seul. Il se passa de l'eau sur le visage et fit les cent pas dans la salle de bain afin de calmer ses angoisses.  Un simple message l'avait rendu complètement paniqué, lui avait fait perdre complètement pieds. Il devait se ressaisir, sa famille l'attendait en bas et il ne pouvait pas laisser Jordan lui prendre ce qu'il avait de plus cher. Il attrapa son téléphone et répondit simplement:

« - Joyeux Noël à vous, Jordan. »

Second chapitre publié, j'aime bien écrire cette histoire, je n'ai as vraiment de trame mais les idées viennent au fur et à mesure et même moi je me choque tout seul :) N'oubliez pas que c'est une fiction, que certains moment peuvent changer, j'essaye vraiment de suivre la chronologie, mais c'est compliqué :)

Cent FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant