« - Au revoir Jordan, ce fut un plaisir de t'avoir à dîner. »
Jordan sourit et se dirigea vers la porte suivit de Gabriel qui avait lui aussi le sourire aux lèvres.
« - Merci beaucoup pour l'invitation, Marie. C'était vraiment délicieux, répondit Jordan en attrapant les clés de sa voiture. »
Les deux hommes se dirigèrent vers la voiture de Jordan, ce dernier se tourna vers Gabriel et sourit de plus bel. La soirée avait été agréable, les deux garçons s'étaient découvert, ils avaient vu une toute nouvelle facette de leurs vis respectives. Et ils avaient beaucoup aimé. La mère de Gabriel avait traité Jordan comme un invité normal, et non comme Jordan Badrella, l'opposant politique de son fils, ses sœurs avaient aussi appris à connaître le jeune homme, et le petit frère de Gabriel avait passait la soirée à vouloir jouer au football avec lui, Jordan avait fini par céder, et il avaient passé une bonne heure dans le jardin à faire une séance de tir et de passes, sous les yeux de la petite famille.
Aucune allusion à la politique, la soirée avait été plus qu'agréable pour les deux hommes, ils avaient partagés leur passions, leur passé respectif. Gabriel avait réussi à se débloquer, et à s'ouvrir un peu plus.
« - Bon... Merci de m'avoir raccompagné, on se verra peut-être plus tard si tu restes ici pendant tes vacances.
- Bien sûr, j'ai loué une petite maison pas trop loins de la plage. Je te donnerais l'adresse pour que tu puisse venir me voir. »
Jordan sourit à nouveau et monta dans sa voiture. Gabriel ricana légèrement et hocha la tête avant de s'éloigner un peu de la voiture pour le laisser partir.
Jordan démarra la voiture et s'en alla en faisant un signe de la main à Gabriel. Ce dernier rentra dans la maison avec le même sourire aux lèvres, il se dirigea vers le salon et s'assit sur le canapé avec sa petite famille.
« - Il est charmant ce garçon, commenta Marie, avec le même sourire sur le visage.
- C'est vrai qu'il est intéressant quand on le voit en vrai, continua une des soeur. »
Gabriel ricana et caressa les cheveux de son petit frère assoupi à côté de lui sur le canapé.
« - Il est gentil, mais je ne pourrais pas être avec quelqu'un qui a des idées aussi opposées aux miennes. »
Marie baissa son livre et retira ses lunettes.
« - Tu sais Gaby, tout ne se résume pas aux idées politiques. Beaucoup de personnes s'entendent bien parce que elles ont cette étincelle qui a brillé des leur première rencontre. D'un point de vu extérieur, et du point de vu de ta mère, l'étincelle entre ce garçon et toi est encore bien présente. Ça se voit, vous vous cherchez toujours du regard, quand tu te lève pour aller dans une autre pièce, il te suit toujours du regard. Il n'y a rien de politique là dedans. Je vois juste deux hommes qui se tournent autour et qui n'osent pas franchir le cap. Il faut que tu arrives à passer la barrière de ton travail. Ton travail c'est une chose, mais ce que tu ressens c'en est une autre. »
Gabriel pencha la tête en arrière et fixa le plafond, elle avait sans doute raison. Il se mettait la pression pour pas grand chose. Il pouvait très bien faire la part des choses, il en était capable. Mais il ne savait pas si ça allait lui porter préjudice ou pas. Jordan restait quand même un homme du RN, qu'allait penser la population si leur potentiel relation venait à se découvrir, qu'allait penser le président ? Lui qui a toujours diabolisé l'extrême droite. Qu'allait penser son entourage ? Il était encore dans le doute. Il préférait attendre. Il voulait voir si le comportement de Jordan allait changer au fil du temps.
Le lendemain matin, Gabriel ouvrit les yeux et regarda par la fenêtre, il faisait beau et il faisait chaud. Il se leva, il attrapa une serviette et se dirigea vers la salle de bain et prit une douche rapide, il se changea ensuite, enfilant son maillot de bain et ses chaussures. Il descendit rapidement les marches et attrapa ses lunettes de soleil au passage.
« - Je vais à la plage ! À plus tard ! »
Il n'attendit aucune réponse et se dirigea directement à la plage.
Il y avait un peu plus de monde que le veille mais c'était agréable pour Gabriel. Il s'installa sur le sable et regarda autour de lui, il se sentit à l'aise, personne ne l'avait remarqué et il était très content. Il s'allongea sur sa serviette et attrapa un livre dans son sac, il commença à lire, un grand sourire aux lèvres. Son téléphone se mit à vibrer, pour ne pas changer. Jordan, encore une fois, tentait de le joindre. Gabriel se redressa et décrocha.
« - Tu ne peux pas te passer de moi à ce que je vois. »
Jordan émit un léger ricanement en entendant la voix de Gabriel.
« - C'est vrai. J'aimerais bien que tu viennes me voir, j'ai loué une maison avec une piscine, tu sera peut-être plus tranquille. Qu'en dis tu? »
Gabriel se mordilla l'intérieur de la joue comme pour l'aider à réfléchir le plus rapidement possible.
« Oui, pourquoi pas. Il faut que tu me dise où c'est. »
Jordan sourit légèrement et lui donna l'adresse, Gabriel s'empressa de rassembler ses affaires et se dirigea à pieds vers l'adresse indiqué. Certains regards se dirigèrent sur lui mais il n'y prêta pas vraiment attention.
Une fois arrivé, il regarda autours de lui, c'était une maison qui était éloigné de tout, mais assez proche de la plage. Il appuya sur la sonnette et attendit quelques secondes avant que Jordan vienne ouvrir, un verre de vin blanc à la main, toujours vêtu de son polo blanc, et d'un short en lin beige. Ses lunettes de soleil reposaient sur le haut de sa tête.
« - Bienvenue Gabriel. Fais comme chez toi. »
Gabriel sourit légèrement et entra à l'intérieur suivit de Jordan. Tout deux s'installèrent sur le grand canapé en cuir blanc. Jordan posa son verre et attrapa la bouteille pour servir un verre à Gabriel.
Les deux garçons se mirent à parler de tout et de rien, le courant passait encore très bien, et il n'y eu aucune animosité, juste deux garçons qui profitaient d'un moment agréable. Ce n'était pas vraiment anodin, Gabriel le savait, et il n'avait plus envie de reculer, ni même de stagner, il avait lui aussi envie de profiter du peu de calme qu'il avait pour s'amuser, et bien sûr, Jordan était son premier et unique choix.
Les deux garçons partagèrent la moitié de la journée, arrivés à la fin de l'après-midi, Jordan et Gabriel se rendirent à l'extérieur, donnant sur une magnifique et grande piscine, Jordan n'avait pas fait les choses à moitié, il aimait le confort, et ça se voyait. Gabriel attrapa sa serviette et se dirigea vers un des transats pour la poser dessus. Il retira ensuite son haut, sous le regard de Jordan qui fit de même. Les deux hommes plongèrent dans l'eau et lorsqu'ils revinrent à la surface, ils se regardèrent, un sourire aux lèvres. Jordan passa une main dans ses cheveux afin de les plaquer de nouveau vers l'arrière. Ils nagèrent quelques minutes avant que Gabriel ne s'assoit sur les marches de la piscine. Il se contenta de regarder Jordan nager, avant que se dernier ne se rapproche de lui. De plus en plus, jusqu'à se retrouver complètement face à lui, l'air sûr de lui.
« - Combien de temps allons-nous jouer à ce petit jeu Gabriel ?, demanda Jordan, posant ses mains sur les genoux de Gabriel. »
Gabriel ne savait pas vraiment quoi répondre à cela, c'est vrai qu'ils se tournaient autour depuis un moment maintenant, et aucun des deux n'avait osé faire le premier pas.
« - J'aurais pu craquer cent fois. Mais j'essaye tant bien que mal de résister. Cent fois que je rêve de t'embrasser. Cent fois que je rêve de toi la nuit. Cent fois que je résiste à ton charme. Dis moi quand cela va cesser ? »
Gabriel le regarda avec douceur, ses mots le touchait, il ne pensait pas qu'un homme puisse lui prêter autant d'attention. Même Stephane n'avait pas eu de mots aussi attentionnés lors de leur relation. Il ne savait pas dans quoi il pouvait s'embarquer mais ça lui été bien égal dés à présent. Il n'avait qu'une seule chose en tête: Jordan.
« - Pourquoi pas maintenant ? »
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Cent Fois
Fanfiction« L'Homme est un animal Politique » Deux grandes figures de la politique française du XXIème siècle, deux idées, deux caractères, deux talents. Deux jeunes hommes politiques, souhaitant se déconnecter le plus possible de la réalité, leur réalité.
