Point de vue : Gabriel Attal
Le jeune politicien était affalé sur son bureau, le poids de la récente nouvelle était trop lourd à supporter. Le président avait décidé de dissoudre l'Assemblée nationale deux semaines plus tôt. Sans lui demander son avis ! Il se sentait trahi, mais le pire dans tout ça, c'est qu'il se savait sur la sellette. Il allait sûrement perdre son poste de Premier ministre, acquis suite à des années de travail acharné, au profit de ce crétin de Bardella, qui n'avait fait absolument aucun effort ! Et ça, c'était impensable pour Gabriel, et il comptait se battre pour se maintenir à son poste, afin d'éviter qu'il tombe aux mains du pistonné droitard.
Revigoré par cette pensée, il se redressa et commença à trier les papiers présents sur la surface de son bureau. Jetant la plupart d'entre eux, remplis de petits graffitis dus à son ennui et son stress, les documents restants étaient les plus importants : des notes pour son prochain débat contre Bardella... ainsi que Manuel Bompard, si il se souvenait bien. Dans deux jours, mardi soir, il allait faire face à ses principaux opposants. En regardant l'horloge de son bureau, il s'aperçut qu'il était 22h00 passées.
- Merde !
En poussant le juron, il se redressa à la va-vite, rassembla ses affaires dans son sac à dos et commença à partir rapidement de son bureau. Il espérait que Volta n'ait pas ravagé son appartement, il pressa davantage le pas. Depuis sa rupture avec Stéphane Séjourné, Volta était sa seule compagnie, et comme il ne pouvait pas l'emmener à Matignon, elle était condamnée à rester seule dans son appartement durant la journée. En arrivant sur le parking, il chercha des yeux la Mercedes noire de son chauffeur. Il la repéra rapidement, courut jusqu'à la voiture et s'engouffra à l'intérieur.
- Bonsoir Olivier, désolé du retard !
Dit-il, légèrement essoufflé, tout en bouclant sa ceinture d'un geste rapide. Il enchaîna en demandant au chauffeur de le ramener au plus vite chez lui. Olivier acquiesça ; ce n'était pas un homme très bavard, et cela arrangeait bien Gabriel, qui était à la fois énervé et fatigué. Il n'était pas disposé à discuter avec qui que ce soit.
En regardant par la fenêtre, Gabriel se perdit dans ses pensées. Le défilé monotone des arbres et immeubles endormait peu à peu son esprit, qui divaguait toujours plus. Il repensait à beaucoup de choses, comme sa séparation avec Stéphane, qu'il avait encore du mal à digérer, mais une boule de stress se forma immédiatement dès qu'il pensa au débat de jeudi soir.
Bien qu'il se sente prêt, il savait qu'il pouvait dominer aisément Bompard... Mais Jordan Bardella était un adversaire redoutable, irrespectueux aussi, mais surtout redoutable. Il prenait le dessus sur tous ses adversaires en leur coupant la parole, sans leur laisser le temps de répliquer. Ses pensées furent interrompues par la voix d'Olivier.- Nous sommes arrivés, Monsieur.
Déclara l'homme, avec une pointe de fatigue dans la voix, mais avec un large sourire.
- Merci beaucoup Olivier, bonne soirée et reposez-vous bien.
Il afficha un doux sourire au conducteur, avant de sortir de la voiture et de se diriger rapidement vers l'immeuble imposant face à lui. Il ouvrit la porte et monta quatre par quatre les marches de l'immeuble. Enfin, il arriva devant chez lui, déverrouilla la porte et fut accueilli par les aboiements excités de Volta. Il se baissa pour la câliner, avant de se redresser afin d'allumer la lumière du salon. Il balaya rapidement la pièce et fut immédiatement rassuré : Volta n'avait fait aucune bêtise.
Que c'était bon d'être chez soi ! Le Premier ministre possédait un bel appartement dans les tons blancs et verts, avec plusieurs plantes trônant à divers endroits. Il prit une rapide douche, profitant tout de même de la fraîcheur de l'eau. Bien que le temps n'était pas nuageux, l'air commençait à doucement se réchauffer. Suite à sa douche, il se regarda dans le miroir, observant ses cernes et les cheveux blancs éparpillés sur son crâne, qui tranchaient avec ses cheveux foncés. Cette vision l'attristait ; le stress constant et le travail acharné avaient eu raison de lui...
Son appartement portait les effluves du mélange de monoï et de litchi, cette odeur ne déplaisait pas à Gabriel, loin de là ! Après avoir fait couler son café au lait, il décida de passer au crible son adversaire majeur, Bardella. L'angoisse d'échouer lamentablement au débat ne le quittait pas. Il s'installa confortablement sur son canapé blanc en coton, sortit son ordinateur et lança sur YouTube une vidéo d'un précédent débat de Jordan Bardella. Volta vint le rejoindre, monopolisant l'une de ses mains.
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Quelques heures plus tard, Gabriel fut tiré de sa concentration extrême par des bruits de pas et des éclats de voix dans la cage d'escalier, sûrement des jeunes de retour de soirée. Il regarda par réflexe l'heure et fut effaré de voir qu'il avait passé quatre heures à observer le moindre mouvement de son adversaire. Il connaissait par cœur ses mimiques, ainsi que ses tics et la signification de chacune de ses expressions faciales. En bref, il se sentait prêt ! Le seul inconvénient de ces heures d'études était que le visage détestable de Jordan était imprimé dans sa tête. Dès qu'il clignait des yeux, le visage apparaissait avant de disparaître aussitôt.
Malgré ce malheureux inconvénient, il se leva pour aller se coucher, suivi de près par Volta. Il fit un dernier effort en mettant son pyjama, avant de se laisser tomber lourdement sur son lit, épuisé par l'horrible journée qu'il venait d'endurer. L'infâme tête de Bardella était encore là, mais fut bien vite remplacée par des rêves plus doux.
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Il est temps pour moi de me lancer dans l'écriture du couple le plus chou. Je ne sais pas trop à quelle fréquence vont être publiés les chapitres, ni combien de temps va durer l'histoire. J'espère tout de même qu'elle vous plaira, même si cela fait très longtemps que je n'ai pas écrit. Si vous avez des conseils, des idées, je suis preneuse.
De plus, je suis loin d'être spécialisée en politique, il est donc possible que je fasse des erreurs.
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Rival ? ( Attal × Bardella)
FanfictieUn Premier Ministre bientôt déchu de son poste, et un jeune homme à la tête du partie le moins aimé de France. Une haine farouche et virulente les opposent, les débats les opposant commencent à se profiler, afin que chacun d'eux puisse exposer ses a...