Raven, ayant grandi dans l'ombre des idéaux puristes de sa famille, était préparée à entrer à Poudlard avec des préjugés contre les Nés-Moldus. Cependant, dès qu'elle posa les yeux sur ce garçon au regard malicieux, un frisson inconnu la parcourut...
L'aube se leva sur le manoir des Black, baignant ses murs ancestraux d'une lumière dorée. La maison était plus animée que d'habitude, des elfes de maison s'affairant dans chaque recoin, préparant le départ de Sirius pour sa première année à Poudlard. Les valises étaient prêtes, soigneusement empilées près de la porte, contenant tout le nécessaire pour une année scolaire à l'école de sorcellerie.
Dans sa chambre, Raven se tenait près de la fenêtre, observant les préparatifs avec un mélange d'excitation et de tristesse. Elle savait que ce jour arriverait, mais elle n'était pas prête à voir son frère aîné partir. Sirius était non seulement son protecteur, mais aussi son meilleur ami.
Sirius, vêtu de sa nouvelle robe de sorcier, entra dans la chambre de Raven avec un sourire. "Alors, petite sœur, prête à me dire au revoir ?" demanda-t-il en essayant de paraître joyeux, mais ses yeux trahissaient une émotion plus profonde.
Raven se retourna, les yeux brillants de larmes non versées. "Je vais tellement m'ennuyer de toi, Sirius," dit-elle, sa voix tremblante. "Qui va jouer avec moi et me protéger maintenant ?"
Sirius s'agenouilla devant elle, prenant ses petites mains dans les siennes. "Ne t'inquiète pas, Raven. Regulus est là, et je ne serai jamais vraiment loin. Poudlard est un endroit merveilleux, et tu verras, les années passeront vite. Bientôt, ce sera toi qui iras à Poudlard."
Regulus, observant la scène depuis la porte, s'approcha timidement. "Je promets de veiller sur elle, Sirius. Je prendrai soin de Raven."
Sirius sourit et ébouriffa les cheveux de Regulus. "Je n'en doute pas une seconde, Reg. Vous devez tous les deux être forts."
Le bruit d'une voix autoritaire se fit entendre dans le couloir. "Sirius, il est temps de partir," annonça Orion.
Walburga, quant à elle, attendait en bas, le visage fermé mais trahissant une fierté froide. "N'oublie pas qui tu es et d'où tu viens," dit-elle lorsqu'ils rejoignirent la grande salle. "Tu représentes notre famille, fait lui honneur."
Sirius hocha la tête mécaniquement, mais son esprit était déjà tourné vers la liberté qui l'attendait à Poudlard. Loin de l'étouffante maison des Black, il pourrait enfin être lui-même.
La famille sortit de la maison, se dirigeant vers la voiture qui les emmènerait à la gare de King's Cross. Sur le quai 9 ¾, l'agitation des autres familles sorcières ajoutait à l'excitation de l'instant. Sirius sentait son cœur battre plus fort en voyant le train rouge vif prêt à partir.
Raven, serrant la main de Sirius avec force, tenta de retenir ses larmes. "Tu vas me manquer tellement," murmura-t-elle.
Sirius se pencha et l'embrassa sur le front. "Toi aussi, Raven. Mais pense à toutes les histoires que je pourrai te raconter à mon retour. Je t'écrirai, promis."
Regulus, plus stoïque, ajouta : "Je t'attendrai pour Noël."
Sirius sourit, rassurant ses frères et sœurs du mieux qu'il pouvait. "Je vous aime tous les deux. Soyez sages."
Les yeux de Walburga étaient froids et distants, mais Orion lui tendit une main ferme. "Fais-nous honneur, Sirius," dit-il simplement.
Avec un dernier regard en arrière, Sirius monta dans le train, ses yeux brillants d'excitation et de soulagement. Alors que le train commençait à s'éloigner du quai, il se pencha par la fenêtre, agitant la main vers sa famille.
Raven courut le long du quai, agitant frénétiquement la main en retour. "Au revoir, Sirius !"
Sirius, voyant sa petite sœur s'éloigner, ressentit un pincement au cœur, mais l'idée de commencer une nouvelle aventure l'emporta rapidement. Le train prenait de la vitesse, et avec lui, il laissait derrière lui les contraintes et les attentes de sa famille. Poudlard représentait une promesse de liberté, de nouvelles amitiés et de découvertes.
Pour la première fois de sa vie, Sirius se sentait réellement heureux. Il était en route vers un endroit où il pourrait être lui-même, sans les ombres étouffantes du manoir des Black. Et même s'il aimait profondément ses frères et sœurs, il savait que cette séparation était nécessaire pour qu'il puisse grandir et devenir l'homme qu'il voulait être.
Alors que le train disparaissait à l'horizon, Raven et Regulus restèrent sur le quai, les mains serrées, regardant l'endroit où leur frère avait disparu. Le vent frais d'automne soufflait doucement, emportant avec lui les promesses d'un avenir inconnu, où chaque membre de la famille Black tracerait son propre chemin.
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