J'avais prévenu j'aime bien faire des ship un peu improbables hein.
Ah oui et j'ai changé un peu mon style d'écriture dites moi si c'est mieux comme ça ou pas.
Allez bonne lecture tout de même :)
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Café—
« Tu veux quoi ? »
Éberlué par l'agressivité de l'homme devant moi, je répond sur le même ton :
« Mon poing dans ta gueule, c'est faisable ? »
Il m'épie, un air dérisoire accroché au visage. Mais bordel, qu'est ce qu'il me veux ?
« Finalement je vais rien prendre. Les serveurs ici sont trop cons pour nous faire quelque chose de décent »
Je fais volte-face et tombe nez-à-nez avec une tête que je connais. Aucune envie de le croiser maintenant, mais malgré tout, je lui adresse des salutations maladroites.
« Oh salut Charles. Ça fais longtemps qu'on ne s'est pas vu ! »
Je scrute chaque détails de sa gueule d'ange. Je sais qu'il l'a remarqué mais il ne dit rien. Je prolonge mon mutisme jusqu'à ce qu'il lance, sèchement :
« Pourquoi t'es pas venu hier soir ? Je t'ai attendu jusqu'à 1 heure du matin »
Mais il répond malgré tout à ma place, d'une voix gutturale, sans prêter attention à mon air tendu, qui envahissait l'espace autour de nous.
« -Tu baisais encore avec une meuf ?
-Bien vu Sherlock.
-Quand est-ce que t'arrêteras de te jeter dans les bras de n'importe quelle fille qui s'offre à toi ?
-Quand je trouverai quelqu'un de fidèle. »
J'annonce cette dernière phrase avec un ton plein de sous-entendus, qu'il ne semble pas remarquer, ou alors il ne veut pas remarquer. Un silence glacial s'interpose alors entre nous, installant une gêne occasionnelle, puisque ce blanc est immédiatement comblé par le son du jukebox rétro qui venait d'être lancé par un gars qui devait avoir le même âge que l'appareil. La voix nasillarde de Sheila s'élève alors, et Oscar me regarde, hilare.
Ses pupilles sont dilatées et ses yeux sont rouges.
« -Qu'est ce que t'as fais ?
-J'ai un peu bu c'est rien.
-Nan t'as fumé.
-Peut-être je sais plus ! »
Il s'amuse de la situation, tandis que moi je m'inquiète pour lui : il ne prendra donc jamais conscience d'à quel point il se détruit ? Malgré le fait que ce soit seulement occasionnel, et qu'on sait tous qu'il est mal ces derniers temps, il y'a tellement d'autres solutions. Cette solution, j'aimerai que ça soit moi. Je fais tout pour être présent à ses côtés.
Que sa mère est décédée l'an dernier, et qu'il s'est effondré dans mes bras, je lui ai faite une promesse silencieuse : celle de ne jamais l'abandonner. Mais aujourd'hui j'ai peur de ne plus tenir cette promesse. Il se détruit devant mes yeux et je ne peux rien faire.
Je n'arrive à rien faire.
Même s'occuper de moi-même est une épreuve depuis qu'Oscar ne le fait plus. Il était comme un soleil qui illuminait ma vie. Non, il était le soleil. Ce Oscar là me manque atrocement. Mais lui faire remarquer ne serait-ce qu'implicitement se résoudrait à être égoïste.
Aujourd'hui, ce Oscar existe encore, je le sais. Il est dissimulé au fin fond de son être, et parfois, je parviens à extirper ces bribes de joie intense. Le voir sourire, le voir heureux comme ça me rendait aux anges.
Ce soir, même défoncé, je retrouvais ce Oscar. Cette version de lui-même si parfaite, si resplendissante. Ces derniers temps, il semble aller de mieux en mieux : il sourit, fait de bons résultats lors des essais libres et même des courses, il vient aux soirées, il boit, et j'en passe.
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𝘖𝘯𝘦 𝘚𝘩𝘰𝘵 • Formule 1 - 2
ФанфикшнIci un petit recueil de One Shot sur la formule 1 Driver x Driver uniquement ! J'adore faire des ship un peu problématique et improbable. Bonne lecture, et n'hésitez pas à vous abonner et à voter si l'histoire vous a plu (oui je force et alors)
