𝘖𝘯𝘦 𝘚𝘩𝘰𝘵 • Formule 1 - 2

Marti x Hadjar

un quatrième kokoro_ana

***

Boîte de nuit de bourges à Monaco, dans un espace étriqué, filmé de partout et avec une impossibilité de faire ce qu'on veut ?

Non.

34 minutes de route jusqu'à Nice pour s'amuser dans l'une des meilleures boîtes de la ville : l'ambiance française dépasse belle et bien tous les pays alentours, et Pepe Marti avait bien fini par l'assumer, sous la pression d'Isack Hadjar.

« La France c'est clairement le meilleur pays mec ! »

Les deux garçons étaient depuis un quart d'heure dans la voiture de Pepe, qui conduisait un peu comme un fou.
Ils venaient d'enchaîner quelques apéros à son appartement, et ils partaient maintenant en direction de Nice, pour finir la soirée dans une boîte où ils ne seraient pas trop reconnus.

La voiture vacillait un peu à gauche à droite car la conduite de Pepe est très maladroite après tous les verres qu'il a bu chez lui avec Isack.

C'est lui qui conduit car entre les deux, c'est lui le moins dangereux au volant, quand il a bu.

Les deux jeunes n'arrêtent pas de se faire klaxonner par des gens qui aimeraient probablement rentrer chez eux après une bien longue journée, plutôt que de s'amuser à tenter de doubler deux jeunes complètement pleins qui eux, préfèrent aller danser toute la nuit.

L'ambiance dans la bagnole était plutôt sympa, étant donné que la musique était carrément à fond et que les deux pilotes, sérieux en temps normal, bougeaient comme ils le pouvaient, leur corps sur le rythme effréné du son.

La conduite de Pepe était vraiment désastreuse, mais Isack préférait en rire, de toute évidence trop saoul pour en déduire quelque chose.

Lorsque le parking déjà bien remplie se dessina devant leurs yeux, ils coupèrent la playlist d'Isack, sortirent bras dessus-dessous, et coururent jusqu'à l'entrée.

Ils se firent évidemment acceptés dans l'enceinte du bâtiment par le videur, et lorsqu'il poussèrent les deux portes battantes, une vague de chaleur intense leur sauta au visage, accompagnée d'une drôle d'odeur d'un probable mélange de bière et d'autres alcools renversés au sol.

La musique aussi extrêmement forte leur tambourinait dans les oreilles, mais c'était ça qu'ils recherchaient en tant que jeunes forcés de grandir, et forcés d'obtenir une maturité impressionnante quand les personnes de leur âge se contentaient de faire des trucs... de personnes de leur âge.

Immédiatement, Marti entraîna son ami au bar, où ils payèrent une vodka RedBull « bien méchante », sur la demande de ce premier, accompagné d'un regard désobligeant du barman qui ne pouvait rien faire de mieux que de combiner la vodka avec la redbull, n'augmentant en rien sa puissance.
Il ne connaissait pas les deux pilotes et c'était tant mieux pour eux.

Marti récupéra les deux verres en remerciant le mec, puis se fraya un chemin parmi les centaines de personnes qui dansaient sur la piste.
Seule la lumière colorée des stroboscopes (alice j'ai calé ton gosse là ma chérie) l'aidait à s'y retrouver, car la boîte de nuit était évidemment plongée dans le noir sans ça.

Lorsqu'il retrouva le français, il lui glissa son verre dans la main, et ils trinquèrent à la santé de leur jeunesse retrouvée l'espace d'une minuscule soirée. Qu'est ce que c'était qu'une soirée dans une vie ? Ils en profiteraient comme si c'était la dernière. Marti voulait entendre Isack parler français des heures, et Isack voulait entendre Marti parler espagnol des heures.
Ils voulaient danser ensemble jusqu'au petit matin , ils voulaient boire, ils voulaient fumer, ils voulaient se bourrer la gueule toute la nuit.