George x Kimi

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Il était tôt. Beaucoup trop tôt pour que je me lève, et pourtant.
Je dois aller à l'école.

Sincèrement, c'est quand même délirant d'être pilote de Formule 1, et d'aller au lycée.

J'ai pas vraiment d'amis là-bas. Sans vouloir faire le suceur, mes vrais amis sont avec moi au paddock.
Les gens dans mon établissement sont simplement là par intérêt, pour pouvoir dire à tout le monde « je suis ami avec un pilote », alors je suis jamais seul bien sur.

Bref, aucun intérêt.

***

La matinée passa d'une lenteur incroyable, si bien que je failli me défenestrer.
Seule l'après-midi me donnais envie qu'elle passe.

Parce que me voilà arrivé au Paddock, près à rejoindre mon meilleur ami, pourtant trois fois plus vieux que moi : George Russell, et accessoirement mon coéquipier chez Mercedes.

C'était la première personne qui m'a accueilli comme il se doit le premier jour où j'ai posé les pieds en f1, et je lui en serai toujours reconnaissant.

J'avais amené un vieu sandwich Sodebo au thon, dégueulasse, pour avoir quelque chose dans le ventre, et pour manger le plus rapidement possible avant les essais.

La silhouette de la courbe du corps de George se dessina devant moi, alors je me rapprocha et lui pinça légèrement les côtes, suffisamment pour le faire sursauter.

- Ahh j'aime pas ça ! Rigola-t'il en me tendant la main.

Je le checka et nous allâmes à la suite de cela vers nos driver room respectives afin de nous changer.
Je me dépêcha de me déshabiller et d'enfiler ma combinaison Mercedes pour pouvoir rejoindre le plus vite possible George dans sa room, afin de discuter cinq minutes avant la course.

Je toqua trois petits coups à sa porte et n'attendis pas sa réponse pour entrer en refermant la porte derrière moi.

Il avait revêtu le bas de sa combinaison et laissait le haut pendre sur ses hanches, dévoilant le haut si près du corps de notre écurie.
Je déglutis fortement et me posa sur sa table, adossé contre celle-ci.

Il attrapa sa fine chaîne argentée et la fit ressortir du maillot, tout en replaçant ses cheveux toujours impeccables.
Ce mec est tellement perfectionniste.

- Eh mec, la fille dans ta vidéo de ta storie insta, c'est ta meuf ?

Je ris nerveusement.

- Ouais, nan. C'est une fan.
- Je t'ai jamais vu avec une meuf n'empêche.
- Peut-être parce que j'en ai jamais eu, finalement. Je marmonne.

Il va se foutre de ma gueule, je le sais, et je l'attends.

- Naaan, jure ? T'es sérieux ? Impossible. S'esclaffe-t'il.
- Ouais.

Je m'en doutais.

- Impossible. Répète-t'il.
- Pourquoi impossible ? Je m'intrigue.
- Bah tu sais.

Je le regarde en fronçant les sourcils : non, je ne sais pas.

- Bah t'es mignon, physiquement je veux dire.
- Pas psychologiquement ?
- Si aussi !

Je ricane en baissant les yeux vers mes mains.

- Ça veut dire que t'as jamais rien fais.

Comprenant immédiatement à quoi il faisait allusion, je secoue la tête négativement.

- Nan.
- T'as jamais embrassé personne genre ?
- Toujours pas ducoup.
- Bah merde alors.

George se frotte le menton comme un personnage de dessin animé, ce qui me fait ricaner.
J'aime passer du temps avec lui. Il est là personne dont je suis le plus proche ici, avec Ollie. C'est donc naturellement que nous nous sommes rapprochés encore plus en tant que coéquipiers, mais aussi en tant qu'amis, ou encore en tant que confident.

Il me parle beaucoup et je lui parle beaucoup aussi. Cette entente mutuelle est presque normale entre nous et ce besoin incessant de se conter nos petites histoires, nos petits dramas, nos secrets, mais aussi les gens qu'on aime pas trop et ceux qu'on aime bien.

Il est évident que George est quelqu'un de confiance, et il sait que moi aussi.
Malgré notre différence d'âge, il est déjà arrivé plusieurs fois que je le rassure après l'une de ses nombreuses crises de panique, lui passant une main délicate dans le dos, pendant qu'il me racontait tête baissée ce qu'il endurait bien trop souvent contrairement aux autres pilotes.

Je suis content qu'il me fasse confiance. Sincèrement.

***

« On peux pas accélérer plus avec ce bolide là ? »

George était au commande d'un Formule 1 en lego, et il se trouve que j'étais juste derrière lui.
Mais pas juste derrière en mode comme dans une voiture.. C'est juste qu'il se trouvait légèrement entre mes jambes, les coudes posés sur mes genoux.

J'avais bien jeté un coup d'œil aux autres pilotes, et ils n'avaient pas tant de proximité, eux. Bordel, mais qui a construit cette charette ?

Je ne savais pas trop où mettre mes mains donc je sortis mon telephone et commença à filmer autour de moi en rigolant, et en agitant la main libre vers d'autres pilotes.
Puis, je me pencha en avant pour que les internautes puissent voir George sur la video quand même.

Mon ventre se plaqua délicatement sur son dos légèrement courbé en avant, et ma main vint se poser timidement sur le bas de sa nuque.
Il sourit joyeusement et prit un drôle de virage, ce qui me fit basculer sur le gauche.
Ma main libre se positionna sur sa cuisse tandis que l'autre maintenait mon portable nous filmant tous les deux, en hauteur.

« Plutôt entreprenant pour quelqu'un qui a jamais rien fai-ahhhh ! »

Surpris, il manqua un virage et Pierre lui fonça dedans, brisant un bout de l'aileron arrière, mais surtout, son dos heurtant le siège derrière lui, le retenant de s'allonger contre moi, se brisa, et il se retrouva déstabilisé face à la route.

Je m'avança pour etre tout contre lui, mon torse lui servant de dossier pour qu'il s'adosse et qu'il puisse conduire convenablement.

Peut être un peu trop « entreprenant » comme il dit, je plaça mes deux mains sur le bas de sa taille, de façon à ce que personne ne puisse s'en rendre compte de l'extérieur. Simplement lui et moi.

« Ça va pas Kimi ? Respires hein »

Ah, donc il avait remarqué que j'avais retenu mon souffle de panique ?
Lors d'une ligne droite plus tranquille où aucune autre voiture ne nous menaçait, il attrapa mes mains et les incita à remonter, lentement sur son ventre, brûlant.

Je le sentis frissonner, et je sentis aussi les muscles de son ventre se contracter à mon passage.

« fais gaffe on va crash si tu continues à me déstabiliser comme ça »
« c'est clairement toi qui a commencé »

Je riposte en posant mon menton sur son épaule gauche

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A suivre !

𝘖𝘯𝘦 𝘚𝘩𝘰𝘵 • Formule 1 - 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant