CHAPITRE 1

103 7 2
                                    

Amy

Aujourd'hui,

Je suis allongée sur le sable chaud, chaque grain pressé contre ma peau comme une étreinte familière. Ma tête repose sur les jambes d'un homme dont le visage reste mystérieusement flou, mais dont la présence m'enveloppe d'un réconfort inexplicable. Le bruit apaisant des vagues, mêlé au souffle léger du vent marin, crée une symphonie naturelle qui berce mon esprit fatigué. Le soleil descend lentement à l'horizon, plongeant le ciel dans une palette de rouges, d'oranges et de violets, une peinture vivante que je voudrais figer pour l'éternité.

L'homme est vêtu d'un jean décontracté et d'un t-shirt blanc, simples mais parfaits dans leur élégance. Ses cheveux noirs, soyeux et légèrement ébouriffés, tombent en mèches délicates sur son front. Son allure est à la fois rassurante et mystérieuse. Ses doigts jouent dans mes cheveux, glissant avec une douceur presque irréelle, comme s'il craignait de me briser avec un geste trop brusque. Chaque contact envoie des frissons de plaisir le long de ma colonne vertébrale, une vague de chaleur qui apaise mon esprit tourmenté.

—  Tu as l'air fatiguée, Amy. On rentre ?

Sa voix, douce et grave, résonne comme une mélodie familière, un écho d'un souvenir enfoui dans les recoins les plus profonds de ma mémoire. Chaque mot est imprégné d'une tendresse qui me surprend et me réchauffe.

Je plonge mes yeux dans le coucher de soleil, absorbant chaque nuance de lumière, chaque ombre projetée par les nuages.

—  Non, je me sens bien ici, je réponds, ma voix à peine un murmure dans le vent.

Ce moment est empreint d'une paix profonde, d'un bonheur que je n'ai jamais ressenti auparavant. C'est comme si cet endroit et cet homme, même s'ils sont enveloppés de mystère, représentaient la maison que je cherchais depuis toujours.

Ses doigts continuent de glisser dans mes cheveux, tressant des vagues de réconfort qui apaisent mes pensées troublées. Son regard, bien que flou, me fixe avec une intensité qui me trouble et me fascine à la fois. Lentement, il se penche vers moi, et avant que je ne puisse réagir, il pose ses lèvres sur les miennes. C'est un baiser léger, presque éphémère, mais il enflamme quelque chose en moi, une chaleur douce qui se propage dans tout mon être, chassant les ombres de mes doutes et de mes peurs.

— J'ai tellement de chance, murmure-t-il, ses mots résonnant avec une sincérité qui me bouleverse.

Ils flottent dans l'air, se mêlant au chant des vagues, réchauffant mon cœur d'une douceur inattendue. Je reste surprise, le cœur battant. Ce moment, ce lieu, cet homme, tout semble si parfait, si irréel. Mon cœur est rempli d'une chaleur qui déborde, une envie de rester ici pour toujours, à ses côtés, dans cette étreinte silencieuse. La plage, baignée dans la lumière dorée du crépuscule, devient un sanctuaire, un refuge où je me sens enfin en paix.

Dans cet endroit, avec cet homme dont je ne connais pas le nom, je trouve une paix que je n'aurais jamais crue possible. Je veux que ce rêve, ce moment suspendu dans le temps, ne prenne jamais fin.

Mais au fond de moi, une petite voix me rappelle que tout cela n'est qu'un rêve. Un rêve où je peux oublier la douleur, la tristesse et la peur, et simplement me laisser emporter par la douceur de l'instant présent.

Je ferme les yeux un instant, laissant les vagues de chaleur et de tendresse m'envahir, comme pour m'imprégner de chaque sensation. Mais soudain, des larmes montent, brûlant mes paupières. La réalité m'appelle, implacable. J'ouvre les yeux brusquement, et me retrouve dans l'obscurité familière de ma chambre. La douceur du sable, la mélodie des vagues, la chaleur réconfortante de cet homme... tout s'est évaporé. C'était un rêve. Juste un rêve.

EMPTY DOLLOù les histoires vivent. Découvrez maintenant