Journal de Bord

28.07.24

Je suis de retour sur Nice, la première chose qui m'a traversé l'esprit après ma mère, c'était Lui. Lui, c'est un homme, plus grand et bien plus musclé que moi. Je m'attarde sur ce détail car la première fois que je l'ai vu c'était à la salle de sport. Et putain qu'est ce qu'il était beau. Je crois que j'en ai même eu le souffle coupé, un vrai choc.

Puis je l'ai revu le jour suivant, et celui d'après...
et encore...
pendant quasiment une année complète.

J'aimerais dire que nous avons commencé à discuter de sport, qu'il m'a donné des conseils pour m'améliorer et que, maintenant, nous sommes proches. Mais non.
Je ne suis qu'un con trop timide et manquant affreusement de confiance en lui pour aller aborder un homme pareil. La seule fois que nous avons parlé - non ce n'était pas en rêve - mais tout aussi floue, catastrophique.

Ma langue a plus fourchée que je n'ai réussi à articuler face à son regard intense, j'étais tellement déstabilisé et j'ai bégayé si fort que j'ai fui. J'aurais préféré que le sol se dérobe sous mes pieds. Mais non, le sol est assez solide pour maintenir ma gêne et ma profonde envie de me mettre des baffes à la surface.

Après ça, plus rien, j'ai continué à l'observer de loin et espérer dans mon esprit, tordu par les illusions d'une réalité inexistante. Une réalité qui n'a de sens que pour mes rêves les plus fous, les plus audacieux et courageux. Ce que, je pense, ne jamais devenir.


***

Aujourd'hui, je suis de retour sur Nice, j'espérais le croiser, oui, un parfait étranger dans la 5e ville de France. Encore une réalité qui finira entasser dans les méandres de mes folies. Si seulement la vie était un peu plus folle, je l'aurais rencontré. Mais la vie est une diablesse qui n'hésite pas à se jouer de nous.

Ne dit-on pas que la vie est un long fleuve tranquille ? Parce que ma vie est une véritable rivière qui sort de son lit tout les deux jours et submerger par de puissants rapides. En bref, plus de sensations, plus d'adrénalines. Je n'ai pas le temps de m'ennuyer.

Alors je choisis les rapides,
et ceux,
même si je bois la tasse.

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