LASTING LOVER (Suite alt.) • MASON MOUNT

23. Mason

09 juin 24

On rentre – mon frère, mes trois beaux frères, mon père et moi – d'une après-midi entre hommes pour jouer au tennis. La maison semble calme quand on franchit les portes. Jaz bouquine sur le canapé, Stacey est endormie non-loin d'elle, ma mère semble préparer un goûter à base de fruits vu l'immense saladier et la tonnes de pelures sur l'îlot centrale de la cuisine.

Jaz – Mila et Honey dorment à l'étage, Harley est encore au club enfant, et-et les filles sont dehors.

Elle répond à son mari en chuchotant. Où est Lenny ?

Les trois premières femmes de ma vie sont là, réunies dans la même pièce, mais la femme de ma vie n'est pas là...

Mason – Elle est où Lenny ?

Debbie – Sur la terrasse avec les filles, mais ça fait une bonne demi-heure que je n'entends plus rien, je pense que tout le monde dort...

Je chuchote à son oreille, et elle me répond en chuchotant elle aussi.

La scène qui se déroule sur la terrasse fait fondre mon cœur. Lenny est allongée sur son flan sur un des immenses transats de la terrasse. Summer est allongée contre son ventre, la tête sur son biceps. Poppy est allongée entre ses jambes, la tête également posée sur l'une de ses cuisses. Quelle jolie vue. Les deux petites filles sont endormies, Lenny tient comme elle peut son livre entre ses mains, la position ne doit pas être confortable.

Et pourtant j'en profite, Lenny n'osera pas bouger de peur de les réveiller, alors j'avance jusqu'au transat.

Mason – Salut...

Je murmure en m'agenouillant dans son dos. « Mm » est la seule réponse qui me parvient, est-ce qu'elle m'en veut toujours ou c'est juste pour ne pas réveiller mes nièces qu'elle évite de me parler ? Peu importe, je vais m'allonger contre elle et la câliner tant qu'elle est prisonnière d'autres corps que le mien.

Eleanor – Mase...

Mason – Chut, laisse-les dormir.

Un léger rire car elle sait que ce n'est qu'une excuse pour moi de profiter de la situation. Et malgré tout, au lieu de m'ignorer, elle ferme son livre, acceptant même que je glisse mon bras sous le sien pour la serrer contre moi.

Mason – J'ai jamais été si peu jaloux de devoir te partager...

Eleanor – Je n'y crois pas un seul instant...

Peut-être que je mens effectivement, peut-être que je suis jaloux de tous les baisers et câlins qu'elle leur donne, des nuits et des siestes qu'elle partage avec eux plutôt qu'avec moi. Peut-être que je suis jaloux de toute la bonne humeur de Lenny envers eux, tandis qu'elle continue de me haïr.

Mason – Je t'aime...

Eleanor – Ok.

Mason – Aller... S'il te plaît Lenny.

Je la supplie en posant des baisers dans sa nuque. Elle meurt d'envie de rire, de me supplier de la lâcher mais les circonstances font qu'elle doit totalement se laisser faire, et se plier à mes exigences pour ne pas réveiller Summer et Poppy.

Mason – Je t'aime !

Des baisers dans son cou, des doigts qui se baladent sur ses côtes, et elle lutte pour ne pas rire.

Eleanor – Moi aussi, moi aussi je t'aime, arrête !

Mason – Mm, parfait.

Je pousse un petit soupir de satisfaction en blottissant mon visage dans sa nuque. J'adore son odeur en été, l'odeur de sa peau qui a pris le soleil, l'huile qu'elle met dans ses cheveux, quel divin mélange.