Suite alternative au tome 1 de LASTING LOVER, avec Mason Mount.
« Teardrops are fallin'
Down your face again 'cause I don't know how to love you
When I am broken too »
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15 déc. 2024 Norley
Je prends une profonde inspiration en entendant la porte d'entrée de la maison s'ouvrir. Il va me falloir beaucoup de courage et de patience ce soir et les jours à venir.
Cet après-midi United se déplaçait à l'Etihad Stadium pour le derby contre City. Mason était concentré. Impatient. Exalté. Il était titulaire pour la seconde fois sous Ruben Amorim, et avait vraiment envie de prouver à son nouveau coach qu'il avait raison de lui faire confiance – Amorim ne tarit pas d'éloges au sujet de mon petit-ami depuis son arrivée, que ce soit sur le terrain ou en conférence de presse, il le clame : il a confiance en Mason, c'est un joueur clef pour l'équipe. Mais tout ne s'est pas passé comme on l'espérait... Mason est sorti du terrain sur blessure avant même le quart d'heure de jeu. Son air abattu, ses yeux attristés quand il a cédé sa place m'ont brisé le cœur – tant brisé que j'en ai pleuré seule sur notre canapé.
Je me suis répétée cent fois : Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible.
À croire qu'il a signé sa malédiction en même temps que son contrat de Red Devils. J'ai passé le reste du match à calculer, à me remémorer chaque blessure dont je me souvenais depuis qu'il a signé pro, et je suis sûre d'une chose : Mason a raté plus de match en un an et demi à United, que dans tout le reste de sa carrière.
Depuis qu'on s'est retrouvé – bien qu'il ait souvent été blessé – Mason se montre joyeux, patient, enthousiaste. Il apprécie chaque progrès qu'il fait, chaque minute de temps de jeu grappillée lui convient... Il va même passer la journée à Carrington à regarder les autres s'entraîner sans se plaindre. Il trépigne juste d'impatience. Mais j'ai compris toute à l'heure qu'aujourd'hui ç'en était trop. J'ai compris à son regard qu'il en avait marre, qu'il était dégoutté... Et qu'il avait envie d'abandonner. Je redoute de faire face à ce visage. Ça fait si longtemps, et cela fait partie des choses que je lui avais reproché à de nombreuses disputes : il laissait le football altérer son moral, et répercuter sa frustration sur moi. Alors il a beaucoup pris sur lui, change sa façon de voir les choses – devant moi en tout cas. Mais je comprendrais qu'à ce stade il n'en puisse plus.
Mason – Encore ce film ?
Je tourne la tête vers lui en souriant, son ton était plutôt rieur presque moqueur, mais sous le sourire qu'il affiche je remarque que c'est faux. Une belle comédie qu'il me joue pour que je crois qu'il va bien, et que le football ne nous impactera pas.
Eleanor – C'est mon film de Noël préféré !
Je réponds comme pour me défendre alors qu'il s'incline pour m'embrasser. Du bout des lèvres, un baiser rapide pour ne pas se laisser aller à son chagrin – j'ai compris depuis des années que Mason était le plus « dur » avec moi car je suis une sorte de safe place pour lui, il se sent en sécurité avec moi, alors il peut se laisser aller à des émotions extrêmes sans peur de les exprimer. Mais depuis quelques mois j'ai l'impression que cette émotion là, il s'efforce de me la cacher – la déception, la tristesse.