La plupart des humains montrent leur satisfaction avec un sourire après avoir reçu une bonne nouvelle, mais avez-vous déjà vu une demoiselle crier et sauté de joie devant les portes d'un pénitencier après avoir obtenu un job dangereux et cruel ? Rachel en était visiblement capable et maintenant une partie des gardes et surtout Luc la prenait déjà pour une folle.
Elle fut malheureusement calmée par tous ces regards curieux et reprit la route. Rue bondée et lampadaire éteint. Le trafic était à son comble. Rachel entra dans une boulangerie, une petite douceur pour fêter sa victoire ne lui ferait pas de mal. Elle prit du pain et une tarte à la pomme qu'elle dû finalement laisser. Manque d'argent.
Sa joie aussi éphémère fut elle appartenait déjà au passé. La réalité l'avait fait flétrir aussi vite qu'elle l'avait vue naître. Elle sortit rapidement de ce lieu somptueux qu'elle ne voulait ternir de sa présence. Rachel était une habitante des quartiers populaires, près de l'exploitation de pétrole. Et ici n'était pas sa place.
Dévaler les allées, prendre les bons virages et l'odeur de l'or noir lui dit bon retour. En marchant, elle trébucha sur un estropié avant de s'accrocher de justesse à la table du poissonnier. L'odeur infectée du poisson lui donna la nausée, elle s'en écarta rapidement avant de courir vers son bâtiment.
Oeuf pourri, humidité, couche de bébé, oignons et plein d'autres encore étaient toutes les composantes de l'atmosphère du premier étage. Muni de sa seule résilience, Rachel continua son ascension jusqu'à son appartement. Une masse informe se trouvait devant sa porte . Un autre sans abri venu profiter de la fraîcheur de cet étage, rien d'anormal. Elle allait le faire dégager quand elle reconnut le visage de cette dernière. C'était sa mère.
Elle s'approcha d'elle avec une pointe de mépris dans le regard avant de la réveiller. Rien n'avait changé. L'odeur de l'alcool l'avait complètement imprégné et était devenu une nouvelle couche de peau pour cette femme. Elle ouvrit les yeux ne semblant pas reconnaître immédiatement sa fille. Un éclair de lucidité et elle cria.
" Rachel !!! Ma fille...ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu. J'ai cru que t'avais clamsé sous un pont comme ta petite sœur."
Son rire niais et complètement perché avait le don de faire oublier à la jeune fille ses maigres notions de bienséance. Elle était peut-être celle qui lui avait donné vie mais Rachel la haïssait de toutes ses tripes. Un léger et froid " Qu'est-ce que tu m'veux ? " Lui était sorti de la bouche . Vieux réflexe qu'elle avait gardé après avoir perdu pas mal d'argent à cause de cette vieille épave. Sa mère releva la tête et lui fit un regard. Le genre de regard qui te dit : " J'ai un nouveau plan foireux mais cette fois c'est la bonne. "
" Viens entre, je t'accorde 10 minutes pour m'expliquer ton nouveau coup. "
Elle avait beau être une mère alcoolique ignoble, une chose c'est qu'elle avait de la chance. Beaucoup trop aux yeux de Rachel . Contrebande , vente d'objets illégaux, vole et pourtant elle ne se fait jamais prendre.
" J' ai une livraison de premier prix à faire. La somme est vraiment alléchante pour ce que c'est. " Elle reprit son souffle un instant avant de se coucher sur le lit, encore une chose que Rachel devra nettoyer.
" Le propriétaire de la commande se trouve dans une endroit très spécial...devine. "
" La mafia Lorienne ? Le gang des éventreurs ? "
" Même pas encore pire . C'est 10000 shelling pour un prisonnier séjournant à Hell City ".
Bonjour, bonsoir à tous et à toutes
J'espère que vous avez apprécié ces trois premiers chapitres. En ce qui concerne la suite, les chapitres seront publiés uniquement le dimanche.
Merci beaucoup d'avoir lu et n'hésitez pas à laisser des avis ou des commentaires constructifs au développement de l'intrigue.
Sur ce
Au revoir 😁
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Prisonier 404 ( En pause )
Romance" La prison, fleur noire de la société civilisée . " Nathaniel Hawthorne. Greta, ancienne petite ville désormais en plein expansion après la découverte de nombreux puits de pétrole dans la zone . Les hommes d'affaires en tout genre, les politiciens...