Chapitre 8

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Le  bruit n'avait pas manqué d'alerter les autres résidents du bâtiment. Le voisin d'en face, monsieur Harry fut le premier sur les lieux. Il gueulait comme à son habitude mais la texture froide et lisse de l'arme contre sa tempe n'avait pas manqué de calmer les ardeurs de l'homme.

"Ne me faites pas de mal je vous en supplie ! "

" Fallait y penser avant"

La balle traversa son crâne avant de finir loger dans la cervelle du malheureux. Les oreilles de la jeune femme sifflait à cause de la détonation. Les morts, le sang et les armes, tout ça elle s'y était jamais vraiment habituée, même durant la guerre . Chaque jour elle voyait des centaines de jeunes hommes innocents mourir pour une cause stupide, un simple minerais, l'or noir.

Rachel avait du mal à comprendre la situation. Qui était cet homme ? Que lui voulait-il ? Il était grand avec une cicatrice sur la lèvre inférieure gauche. Il s'abaissa au même niveau que la jeune femme au sol.

" Bonjour Rachel, on ne se connait pas encore mais ça ne va pas tarder. Emmenez-les ! "

Trois hommes firent leur apparition. Tous étaient négligés, des guignols du quartier sans doute armés jusqu'aux dents. L'un d'eux donna un coup de crosse à la dame. Rachel regardait la scène tétanisée par la peur. L'homme qui semblait être le chef de toute cette opération approcha l'arme du visage de Rachel avant de lui asséner un coup de crosse.

" Faites de beaux rêves".

Se fut le trou noir pour la jeune femme. Ses mains menottées et sa bouche, ils n'avaient même pas pris la peine de la bâillonner. Après tout, elle était seule. Elle aura beau crier, hurler et supplier personne ne l'entendait ou plutôt personne ne prendrait le risque de l'aider.

Rachel et sa mère avaient réussi à mettre à mal la patience de la mauvaise personne on dirait. Les deux otages s'étaient réveillés à leur grand étonnement dans une pièce des plus chic. Tissus de velours, immobiliers coûteux et autres étaient bien plus oppressant que n'importe quelle cave. Attachées chacune à une chaise autour de la longueur table de la pièce, la femme plus âgée fut la première à bouger et à se plaindre, encore.

" C'est de ta faute si on en est là ! J'aurais jamais dû compter sur un déchet tel que toi " .

" Comment ça ma faute ? " Dit-elle estomaquée par les mots de son interlocutrice.

" C'est exactement ça ! Et maintenant nous avons attiré la foudre de celui qui contrôle Lore ! "

" Et il est devant vous depuis un moment déjà "

Les deux femmes se tournèrent rapidement vers cette voix totalement inconnue venant de l'autre bout de la table. À la fois vacillante et saccadé, c'était bien celle d'un trop vieux pour ce métier mais qui restait tout aussi terrifiant par contre.

" Détendez-vous un peu, je ne vais pas vous tuer pour l'instant. "

Rachel réalisa à la suite de ces mots qu'elle avait arrêté de respirer espérant que cet acte insignifiant fasse disparaître sa présence même momentanément.

Prisonier 404 ( En pause ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant