Avant tu riais.

Lettre à Mon Père

Dieu, tu m'as abandonné.
Tu m'as laissé comme ça au bord du quai.
Non je n'ai pas été une gentille fille aimable.
Mais tu n'avais pas le droit.
Je suis une pêcheuse, comme tout le monde.
Alors pourquoi m'as tu laissé ?
Seigneur, ta croix est tatoué sur ma joue.
Seigneur, je croyais en toi.
Tu m'as balancé dans les enfers.
Dieu, je brûle chaque jours.
Je brûle tellement que je ne ressens plus le feu.
Tu as manqué à ton devoir de père.
De toute manière, tu n'es qu'un homme.
Peut-être même que de voir ce qu'il s'est passé ce soir là t'as fais bandé.
Dieu, tu es comme eux.
Dieu, tu es comme lui.
Seigneur, c'est le Diable qui m'a recueillit.
C'est la haine qui ma fais grandir.
C'est moi, sa fille.
Si la folie avait un nom, elle porterait le mien.
Je te promets de commettre le mal.
Parce que c'est toi qui a engendré ça.
Dieu, tu es l'unique responsable.
Alors aujourd'hui, je te montre le résultat.
Tu me verras le tuer avec plaisir.
Et enfin là, et seulement là, tu pourras me renier.
Je laisserais couler son sang entre mes mains.
Et enfin là, et seulement là, je pourrais être en paix.
J'aurais entrouvert le vrai paradis.
Je ne crois plus en toi, tu n'existe pas, ou alors, c'est que tu es mauvais.
Tu as l'effigie des hommes, tu n'es pas mieux que nous.
Pourquoi ne m'aurais-tu pas protégé de lui ?
Je te souhaite que tu crames comme moi.
Je te souhaite connaître cette douleur qui brûle tes entrailles.
Qui fait pourrir ton être.
Aujourd'hui, oui je te prie, mais c'est pour te demander une dernière chose.

Notre Père qui est au cieux, je te souhaite de crever une deuxième fois.

«Moi qui ai commis tous les péchés, moi qui n'ai pas peur de l'Enfer, moi qui ai compris y'a bien longtemps, que l'enfer c'est vivre sur Terre».