Chapitre 2 - Le casting de Cristelle

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Ce matin-là, Cristelle se réveilla, une sourde envie de sexe dans son ventre...comme tous les matins. Elle commença à caresser ses petits seins, en pinçant les tétons épais. Elle mit sa main droite sur son pubis et commença à malaxer la peau, quand elle soudainement elle se releva dans son lit, la peur au ventre.

« C'est ce matin ! C'est aujourd'hui que je vais à l'Institut ! ».

Elle regarda son réveil : 7 heures 16. Elle sauta hors de son lit et fila sous la douche. Elle avait rendez-vous à 9 heures. Tout en se savonnant, elle repensa à ce qui l'avait amenée à prendre cette décision quelque peu insensée. Depuis son adolescence, elle avait toujours eu une forte libido, qu'elle avait pu assouvir jusqu'à un certain point seulement. Elle s'était mariée jeune, après avoir connu quelques hommes. Sa vie sexuelle s'était épanouie avec son mari, qui était ouvert et inventif. Puis, au fil des années, le train-train familial, le fait d'avoir accouché deux fois en trois ans, sans compter l'habitude de voir l'autre tous les jours avaient fait qu'une lassitude s'était installée. Pour son mari également. Ils ne couchaient plus vraiment ensemble, une fois de temps en temps, quand la situation était propice. Elle avait commencé à se masturber beaucoup, en silence, la nuit. Elle avait soupçonné son mari de faire la même chose, devant son ordinateur, quand il travaillait seul le soir. Elle avait pensé prendre un amant, mais elle craignait d'être découverte et désireuse de faire les choses correctement, elle avait renoncé. Pas d'amant pendant que je suis mariée, répétait-elle à ses amies qui la poussaient dans l'autre sens. Elle avait finalement pris la décision de divorcer, et, à sa grande surprise, son mari avait semblé soulagé. Après le divorce, sa vie sexuelle avait bien entendu repris. Elle avait trouvé des amants facilement et pendant un temps, elle avait été comblée...ou presque. Petit à petit un sentiment de vide et d'ennui s'était à nouveau emparé d'elle. Elle sentait encore une fois une envie profonde, inassouvie, prête à surgir. Mais comment faire ? L'envie de connaître d'autres choses. Vraiment d'autres choses. Elle avait passé beaucoup de temps devant Internet, sur des sites pornos. Elle avait découvert qu'elle aimait s'imaginer obéir à un maître, le satisfaire sur son ordre. Elle tenta d'établir ce jeu avec ses amants, mais aucun ne comprenait ce que cela signifiait réellement. La plupart en profitaient pour être grossiers et violents. Un jour, une de ses amies lui avait parlé de cet Institut, ouvert à toute femme ou tout homme désirant élargir son univers sexuel. Son amie elle-même n'y était jamais allée, mais comptait bien le faire. Elle avait eu la carte de visite par une amie qui en connaissait une autre qui l'avait eue elle-même par... etc. Après quelques recherches infructueuses sur Internet, en désespoir de cause, Cristelle, en se réveillant un matin, déprimée, avait demandé l'adresse de cet Institut à son amie et s'y était rendue pour prendre rendez-vous. Celui-ci tombait ce matin-là.

Elle se maquilla très légèrement, se rendit compte qu'elle ne possédait aucun habit sexy. Stressée et quelque peu déprimée, elle s'engouffra dans sa voiture et fila à son rendez-vous. « Il est temps que je trouve enfin ce qui me comblera ». Cette résolution la réconforta et elle réussit à sourire tout en se faufilant dans le trafic.

*

Sa douche terminée, Bénédict s'habilla et sortit de sa chambre. Il avait encore envie de sexe. Envie de plus de cochonneries et surtout de pénétration. D'ici peu, sa verge serait prête à fonctionner à nouveau. Il consulta sa tablette. Murielle l'attendait à la salle des castings. « Parfait, se dit-il, j'ai envie d'une nouvelle concubine. Bien que Natacha me plaise énormément, j'ai envie d'une fille très différente ».

Tout en déambulant dans les couloirs, il pensa avec tendresse à sa seule concubine, la jolie et charmante Natacha, une fille de 32 ans, d'origine africaine, petite et boulotte. L'entente sexuelle entre eux était parfaite, il lui suffisait de la voir pour bander, même si elle était encore habillée. Son goût, son odeur, son visage, sa voix, son corps...tout lui plaisait. Elle devait ressentir la même chose à son égard, car elle était depuis plusieurs mois sa concubine attitrée et de ce fait, elle possédait sa propre chambre à l'Institut. Les concubines ne couchaient qu'avec un seul maître. Il se promit de la voir le soir même et de passer la nuit avec s'il ne trouvait pas une nouvelle fille ou femme qui lui plaisait aux castings du matin. Perdu dans ses pensées, il ne vit pas Samantha sortir de la chambre d'un des autres maîtres, un grand sourire aux lèvres. Elle semblait comblée.

L'Institut (ou expression de fantasmes non complexés)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant