Chapitre 5 - L'initiation de Cristelle

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Cristelle pestait contre elle-même, car elle était en retard. Elle regardait la route d'un œil et sa montre de l'autre. Ce soir allait être son grand soir. Bénédict lui avait promis de l'initier à tout ce qu'elle n'avait pas encore fait. Cela faisait maintenant deux mois qu'elle le voyait une à deux fois toutes les deux semaines – quand elle n'avait pas ses enfants – et leur relation maître-soumise était bien établie. Ils avaient beaucoup discuté et mis au point ce qu'ils attendaient l'un de l'autre. C'était si facile de parler avec lui. Elle avait trouvé en Bénédict l'amant dont elle avait toujours rêvé. Il ne se comportait jamais mal ou grossièrement avec elle. Lui comme elle commençaient leur rôle d'un commun accord, sans jamais dépasser les limites et quand leur séance était terminée, chacun reprenait sa personnalité habituelle.

« Enfin », se dit-elle en voyant le bâtiment. Elle se gara dans le gigantesque parking, ferma sa voiture à clé et entra en trombe dans l'institut après avoir montré son badge aux gardes de l'entrée. Tout en parcourant les couloirs qui l'amèneraient jusqu'à sa chambre, elle pensait au nombre de fois qu'elle avait joui avec cet homme. Cela dépassait ce qu'elle avait pensé possible. Elle avait réellement découvert sa sexualité avec lui. Et ce n'était pas fini. Elle sentait que ce soir, elle allait enfin connaître Natacha, la préférée de Bénédict. Elle avait une boule au ventre à l'idée de ce qu'elle allait peut-être devoir faire avec cette fille, mais elle se voulait prête à tout. Elle était également persuadée que cela lui plairait. Au fil des semaines, elle avait pris l'habitude de voir Murielle assister à leurs séances. Celle-ci semblait prendre du plaisir à voir Cristelle se faire humilier ou faire jouir leur maître à toutes les deux. Cristelle s'était surprise plus d'une fois à regarder Murielle se caresser et cela l'avait excitée. À bien y penser, elle réalisa qu'elle était impatiente de partager le lit avec Natacha.

Elle arriva dans le quartier des chambres et ouvrit sa porte. Elle regarda l'heure. Il lui restait dix petites minutes. Elle se força à se calmer, car elle avait transpiré tout au long de la journée et la course pour rattraper son retard n'avait rien arrangé. Elle se déshabilla entièrement. Elle souleva son bras gauche et respira son aisselle. Le déodorant avait bien fait son travail, mais elle ne pouvait pas se présenter ainsi à son maître. D'un autre côté il aimait les odeurs, elle ne pouvait pas arriver trop propre non plus. Elle caressa son vagin et porta le doigt sous son nez. L'odeur était forte, trop forte. Elle n'osa pas se toucher la raie. Là aussi, l'odeur ne devait pas convenir. Elle s'assit et replia sa jambe le plus qu'elle put. Son pied sentait ce qu'il fallait : pas trop, mais un petit peu d'odeur. Elle eut soudainement envie de pleurer. Que pouvait-elle faire pour ses bras, son vagin et ses fesses ? Justement ce soir, elle devait arriver en retard et avoir trop transpiré. Les larmes coulèrent sur ses joues. À ce moment, on frappa d'un coup sec et sa porte s'ouvrit. Cristelle se retourna d'un bond, entièrement nue. Des larmes coulaient sur ses joues. Murielle entra et referma la porte. Elle affichait un air sévère.

— Tu n'es pas encore prête ? Le maître t'attend !

Cristelle se leva, honteuse et désespérée à l'idée que la stricte assistante la renvoie chez elle séance tenante.

— Je n'ai pas pu me libérer avant, j'ai dû courir, j'ai transpiré et je sens trop fort, mais si je me douche et me savonne, mon maître va se fâcher, sanglota-t-elle comme une petite fille ayant fait une bêtise.

Murielle la considéra avec gentillesse. Cette femme était décidément adorable. Elle s'approcha et la tint par les épaules.

— Ce n'est pas grave, ma pauvre Cristelle. Tu sais bien que notre maître n'est pas sévère dans ses punitions. Au contraire, dirais-je, cela pimente les séances.

Cristelle renifla et la regarda dans les yeux, l'air décidé.

— Je ne veux pas le décevoir ou risquer de ne plus lui plaire. Cet institut et la relation que j'ai avec lui m'apportent beaucoup. Tout ce que je désire, en fait.

L'Institut (ou expression de fantasmes non complexés)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant