[Bardella x Attal] À leur propre jeu

3. Marionnette et marionnettiste

🎶 Musique conseillée :

Heavydirtysoul - Twenty One Pilots

Bonne lecture ! :)

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« Je te sers un verre ? »

Valéry se laissa aller à un soupir en entendant la proposition de Victor : « Oh, volontiers... »

Victor, un sourire espiègle aux lèvres, se dirigea vers la cuisine de son appartement, ouvrant délicatement la bouteille de vin avec une précision presque cérémonieuse. Son regard se posa un instant sur Valéry, l'observant avec un mélange de curiosité et de complicité. « Ils vont finir par te rendre folle... » murmura-t-il, la lueur malicieuse dans ses yeux trahissant un certain amusement, malgré son inquiétude.

Valéry haussa un sourcil, feignant une légère indignation. « Parce que toi non peut-être ? » répliqua-t-elle, sa voix teintée d'un sarcasme léger.

Victor, avec un geste élégant, se dirigea vers Valéry, les deux verres de vin rouge en main. Elle ne pouvait s'empêcher de remarquer l'effet de ses mouvements : la manière dont son torse nu se déplaçait, ondulant légèrement à chaque pas, captait toute son attention. Valéry, en observant sa démarche fluide, se surprit à sourire. Victor, conscient de l'effet qu'il produisait, lui rendit un sourire charmeur, tout en continuant la conversation. « Alors, as-tu réussi à convaincre Gabriel d'avoir une discussion avec Jordan ? »

Valéry prit une longue gorgée du vin carmin, savourant le goût riche et complexe avant de répondre avec une exaspération à peine voilée :

« Non... Je lui en ai parlé, mais après ce que j'ai vu sur le plateau télé... Sérieusement ce n'était pas un débat, c'était un véritable champ de bataille ! » Elle marqua une pause, se remémorant les éclats et les tensions de leur dernière confrontation.

Victor, l'inquiétude croissante dans son regard hocha la tête et affirma l'air résolu : « Mmh...J'ai récupéré Jordan assez mal en point après, il était fin remonté, dans une colère noire mais il n'a rien voulu me dire... »

Valéry fixait Victor, les yeux légèrement fatigués par l'heure tardive. « C'est pareil pour Gabriel, il était complètement fou lorsqu'il est sortit des studios... Je crois qu'il a pété les plombs... »

Sous le regard attentif de Victor, elle ajouta, les yeux fuyant légèrement : « Je sais qu'il a de nombreuses... fréquentations. Il se comporte comme un ado, il n'a pas dormi une seule fois chez lui depuis le débat... »

Victor esquissa un sourire amusé, se retenant difficilement de rire. Il déposa les verres de vin sur la table avec une délicatesse calculée, comme s'il manœuvrait des objets précieux. Son regard se tourna vers Valéry avec une lueur d'interrogation et de malice, captant à la fois l'absurdité et la gravité de la situation.

« On est dans le même bateau alors, je crois... » dit-il en levant son verre dans un geste cérémonieux et taquin. Il avala une gorgée de vin, savourant le liquide riche avant de continuer. « Jordan est en boucle sur les élections, sur Gabriel, sur sa prétendue haine... mais bon, je pense qu'il se voile la face plus qu'autre chose... »

Valéry, soudainement préoccupée, se pencha en avant, les yeux brillants d'une lueur d'interrogation. « Il continue à voir Nolwenn ? » demanda-t-elle, une pointe d'angoisse dans la voix.

Victor, visiblement intrigué par la question, pencha la tête sur le côté, l'air perplexe. « Non, bien sûr que non, pourquoi ? Après le débat, ils sont sortis de la loge, Nolwenn était visiblement énervée, et il ne l'a même pas raccompagnée jusqu'à sa voiture. »