18 Décembre

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J'ai tout détruit. Même si je sais que j'ai eu raison de l'éloigner de moi, j'ai cette colère, cette tristesse brûlante, cette rage qui bouillonnent en moi. J'ai brisé, jeté, cassé tout ce qui me tombait sous la main chez moi. Mon salon n'est plus qu'un champ de bataille, et ma chambre n'est pas dans un meilleur état. Je m'en veux de m'être laissée allée à la petite mort. Si Ornelia n'était pas intervenue je serais restée dans cet état pour quelques années je pense. Encore une fois, elle m'a sauvé.

Je suis tendue. Elle me manque terriblement. Je m'en veux, mais c'était nécessaire.

Je m'étire, soupire en regardant le désordre, et décide de me reprendre en main. Même si j'ai dû éloigner Ornelia pour son bien, elle a tout de même réussi à me réanimer, à me rappeler que je suis vivante, et que j'ai encore l'éternité pour travailler sur les conséquences de la guerre. Je prends toute ma tristesse et toute ma colère, et je les place dans une boite bien au fond de mon esprit. Je travaillerai sur tout cela plus tard. Pour l'instant, l'heure est au ménage.

Je débarrasse les meubles cassés, nettoie les bris de verre et les tâches, jette les objets inutilisables. Une fois mon domicile propre, je fais la liste de ce que je dois racheter. Un casque sur les oreilles, je lance ma playlist de rock-métal et prends la route vers le centre commercial. Je me rends compte que j'apprécie vraiment cet endroit, même lorsqu'il fourmille de monde, car leurs éclairages nocturnes pour Yule sont sublimes.

J'aimerai qu'Ornelia soit avec moi. 

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