31 Décembre - Ornelia

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Dans moins d'une heure, nous changerons d'année. Je bois mon verre de jus en écoutant mon cousin me raconter les dernières anecdotes de sa fac, tandis que la main de Lucia ne quitte pas ma taille. Depuis que nous nous sommes retrouvées, que nous avons décidé de nous mettre en couple, elle est très collante. Je découvre une partie d'elle attentionnée et câline que je ne connaissais pas. Elle qui semblait si froide et calme, est plutôt du genre passionnée et possessive. Un truc de vampire sûrement. Elle m'a expliqué que les vampires s'accouplent pour la vie. Je suis coincée avec elle, ce qui me rend heureuse.

Ses doigts caressent mon dos, jouent avec mes cheveux, et cette proximité me fait sourire. J'adore l'avoir à mes côtés. On ne se quitte plus. Il ne se passe pas une seule journée sans que nous nous retrouvions toutes les deux.

Mon cousin nous laisse pour rejoindre ses sœurs, et je me tourne vers Lucia.

"Ça va ? Tu t'amuses bien ?

-Tant que je suis avec toi, je suis bien.

-Roooh quelle incorrigible romantique tu fais. Attention je vais m'y habituer.

-J'espère bien que tu vas t'y habituer, dit-elle en posant sa tête dans le creux de mon cou.

-Je ne t'imaginais pas aussi douce et tendre, mais ça me plait."

Lucia se redresse, me sourit, et dépose un baiser chaste sur mes lèvres. Je lui sourit en retour, comblée. Il ne subsiste qu'une seule inconnue dans toute barbe à papa d'amour et de tendresse : je n'ose pas lui dire que je suis amoureuse, que je l'aime. Je ne sais pas pourquoi, mais malgré toutes ses petites attentions j'ai peur. Peur d'aller trop vite pour elle, peur qu'elle ne soit pas prête encore à aimer. Après tout, elle a vécu pendant des siècles, dix petits jours en couple ne représentent pas grand chose pour elle, surtout qu'on ne se connait que depuis un mois à peine.

Je bois une nouvelle gorgée de mon jus lorsqu'elle s'approche de mon oreille. J'en oublie le monde autour de nous, le décompte qui commence à être lancé par ceux qui nous entourent.

"Je t'aime, Ornelia."

Minuit sonne, et mon cœur explose.

"Moi aussi je t'aime."

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