La sélection [Catradora AU]

Chapitre 1

Je pose le sac de farine sur les autres avec un dernier effort avant de soupirer. Le soleil brille fort dans le ciel en ce mois de juillet. Je n'aime pas l'été. C'est toujours tellement suffocant. Je passe mon bras sur mon front pour retirer la sueur qui y perle avant de faire demi-tour. Des personnes discutent devant la boulangerie, parlant d'une rumeur qui circule dans l'immense royaume dans lequel nous vivons. Le dernier qui est encore gouverné par la royauté.

Eternia est un royaume qui a une très longue histoire et une famille royale aimée et appréciée de tous. La famille royale actuelle fait de son mieux pour valoriser toutes les classes sociales, mais rien ne change du jour au lendemain. Tout le monde le saurait. Je sursaute en entendant la voix de ma mère qui m'appelle. J'ai pris trop de temps dehors. J'entre dans la boutique, trouvant ma sœur qui se fait les ongles au lieu d'aider, mais comme toujours, personne ne lui dit rien.

"Catra, tu as fini ce que je t'ai demandé de faire ?

Oui, maman. Pourquoi ?

Tu vas aller prendre un bain tout de suite et tu préparas tes plus beaux vêtements, je hausse un sourcil.

Et pourquoi une telle décision ? J'entends Marie qui pouffe de rire.

Tu ne connais pas la nouvelle ? La famille royale organise une sélection pour trouver une reine à la Princesse Adora."

Je fronce les sourcils. Une sélection ? Qu'est-ce que c'est encore ? Un nouveau truc inventé par la famille royale ? Non, vu comment ma mère semble excitée, je ne pense pas que ce soit ça. C'est quelque chose de plus incroyable, enfin à ses yeux a elle.

"Sombre idiote, on ne t'a rien appris à l'école ? Elle me demande.

Non... Puisque tu as dit que c'était trop chère et que seule Marie pouvais y aller, elle s'arrête, me lançant un regard noir.

Peu importe. La sélection est une vieille tradition pour que le prochain souverain choisisse sa moitié parmi trente personnes. La princesse Adora aimant les filles, ce sont trente prétendantes qui seront choisies. Marie et toi allez concourir pour avoir une des places, je me tourne vers ma sœur.

Je ne te comprends pas. Tu aimes les hommes, toi.

Et alors ? Je peux faire comme si j'aimais les femmes si ça me permet d'avoir le trône."

Comme toujours, une famille d'opportunistes. Je ne vais pas essayer de les contredire, de toute façon, j'ai compris il y a longtemps que ma parole ne compte pas. Je monte donc à la maison, saluant mon père qui fait une pause dans le salon et je vais prendre mon bain. J'ai le droit d'en prendre qu'un par mois, sinon ce sont des douches à l'eau froide. Je ne comprends pas pourquoi elle veut que je tente ma chance. Je n'en ai aucune. Je laisse mon corps se détendre dans l'eau tiède pendant quelques minutes avant de me savonner. J'ai emprunté les produits de Marie.

Après le bain, j'ai choisi des vêtements qui fassent bien pour demain. J'ai ensuite dînée et je suis allée me coucher. Le lendemain matin, j'ai aidé mon père à ouvrir la boulangerie et je suis allée me préparer. J'ai essayé de coiffer mes cheveux qui étaient bien emmêlés, puis j'ai rejoint ma mère à l'extérieur pour aller s'inscrire. Il y a une queue de fou !

"Bon sang, on va en avoir pour un moment, déclare maman, dépiter.

Ce n'est pas grave. La victoire sera encore plus délicieuse, répond Marie, sûre d'elle.

ça, c'est une bonne réponse, ma fille."

Maman embrasse le front de Marie alors que je roule des yeux. Nous avons dû attendre presque une heure et demie. J'ai vu des jeunes femmes ressortir en étant vraiment heureuses et avec l'espoir d'être choisies. La plupart d'entre elles ne sont là que pour le titre. Quand c'est notre tour, Marie passe en première, rejetant ses cheveux bruns en arrière qu'elle me met dans la tête. Je n'attends que cinq minutes avant d'entrer dans l'autre espace quand j'entends "suivante".