Chapitre 4

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Voilà à peine une semaine qui s'est écoulée. J'ai l'impression d'avoir couru partout, mais maintenant que les prétendantes doivent suivre des cours, je peux me concentrer sur d'autres sujets. Je dois renforcer la sécurité du palais. Il y a deux jours, des gardes ont trouvé des armes dans une maison abandonnée et au vu de la situation actuelle, je ne peux pas laisser les choses comme ça. J'ai pu aussi passer un peu de temps avec Catra comme avec les autres.

J'attends justement la brune. Je l'ai invité à prendre le thé pour qu'on puisse parler un peu. C'est en entendant sa voix m'appeler par "votre altesse" que je relève les yeux vers la demoiselle. Par tous les saints, je crois que si j'étais en train de boire, je me serais étouffé. Elle porte une robe blanche dont l'avant s'arrête en haut de ses genoux pour laisser le reste de ses jambes à la vue de tous. Ses épaules sont nues, ayant juste un bracelet sur le bras gauche et une ceinture épaisse ornée d'une pierre rouge.

Me rendant compte que je la fixe depuis quelques secondes déjà, je me lève pour la saluer et viens lui tirer sa chaise. Elle s'installe en me remerciant et je repousse doucement sa chaise avant de m'installer en face. Je m'apprête à lui servir du thé, mais elle fait d'elle-même de façon élégante. Je la regarde.

"Ça fait une semaine qu'on apprend à servir le thé. Autant que je m'en serve en pratique.

Eh bien, tu t'en sors bien pour une pratique d'une semaine.

Merci. Je vois que vous avez parlé avec votre frère, Adam, dit-elle en regardant les fraises poser sur la table alors que je hausse un sourcil.

Adam, hein ?

Il m'a limite crié dessus quand j'ai utilisé son titre pour l'appeler, j'attrape ma tasse.

Je retiens cette petite canaille, Catra ris doucement.

Êtes-vous jalouse ?

Possible.

Vous ne m'avez pas autorisé à vous appeler par votre prénom, elle annonce en attrapant un des fruits rouges.

Tu as mon autorisation. Pardon, je t'oblige à m'appeler par mon prénom aussi."

Elle rit un peu plus. C'est quelque chose de doux et de franc, mais aussi naturel. La situation l'amuse vraiment et elle ne se force pas. Rien à voir avec Marie-Lou qui s'est beaucoup trop forcée à rire à l'une de mes blagues absolument nulles. Je bois une gorgée de mon thé quand elle prend la parole.

"Alors, dites-moi, Adora, votre semaine se passe-t-elle bien ?"

D'accord, j'aurais dû lui donner l'autorisation dès le premier jour. La façon dont elle prononce chaque syllabe de mon prénom est comme une douce mélodie. C'est comme s'il était fait pour être prononcé par sa bouche. Je me racle rapidement la gorge.

"Pour le moment, oui. Les affaires royales s'accumulent, mais j'arrive à gérer.

Et vos autres prétendantes ? Elle me demande un sourire en coin.

Tu sais que c'est interdit ?

Je ne fais que prendre des nouvelles de vos journées. Ce n'est donc pas interdit.

Je vois que tu es suffisamment maligne pour contourner les règles. Pour te répondre, ça se passe bien aussi.

Pourtant, vous semblez fatiguée."

Je la regarde un peu étonnée de sa remarque. J'ai l'air fatiguée ? Qu'est-ce qui lui fait dire ça ? Je me sens pourtant en pleine forme. Peu importe, je ne vais pas m'attarder là-dessus. J'ai envie d'en savoir plus sur cette délicieuse créature devant moi. Je lui pose plusieurs questions pour savoir ses goûts et elle me retourne chacune des questions. C'est un bon moment que je passe en sa compagnie.

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