Chapitre 4

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Isaac

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Isaac : Je ne le comprends vraiment pas, j'essaie de sympathiser avec lui et il me repousse à chaque fois ! Je ne lui ai pourtant rien fait...

- Mais c'est quoi ton problème ? Pourquoi tu me repousses alors que je ne t'ai rien fait !? m'exclamai-je.

Il recula lentement, ses yeux vairons me fixaient avec une intensité déconcertante, mais surtout une lueur de peur. Soudainement inquiet, la colère retomba et je m'avançai vers lui alors qu'il se retournait pour s'enfuir à un pas soutenu.

- Elliot !! Attends ! criai-je.

Il ne répondit pas et continua son chemin dans la rue pleine d'immeubles avant d'arriver à une intersection. Il fit un premier pas sur le passage piéton sans regarder devant lui, la tête baissée vers le sol. Avant qu'il n'atteigne le milieu de la route, un crissement de pneus retentit. Une voiture noire déboula de nulle part et percuta le corps du garçon. Elliot fit un vol plané de deux mètres avant d'atterrir sur le sol bétonné, le corps inerte. Mon corps ne répond plus, je n'arrive pas à bouger, paralysé par le drame qui vient de se dérouler sous mes yeux... Je cherche du regard une aide, mais la rue est déserte. Le conducteur sort de sa voiture en hurlant.

- Oh putain de merde, punaise, j'ai tué un enfant ! Oh seigneur, mon dieu... gémit l'homme barbu.

Ce fut seulement à ce moment-là que je repris possession de mon corps. Je fonds sur mon camarade et m'agenouille devant lui.

- Putain, appelez les pompiers !! braillai-je, la voix tremblante.

L'homme sortit son téléphone tandis que je mis Elliot en position latérale de sécurité. Le sang immaculé son t-shirt, je devrais regarder... Je soulève légèrement son haut et vis une grosse entaille qui saignait abondamment.

Oh putain... Avant que je fasse quoi que ce soit, un camion de pompiers arriva à toute allure, accompagné de leur sirène. Je courus vers eux et leur débitai tout ce que je pouvais.

- On parlait, mais heu, il est parti et il n'a pas regardé avant de traverser, j'allais le chercher, mais la voiture a déboulé et l'a percuté ! Il saigne beaucoup au torse, aidez-le s'il vous plaît.

Les deux hommes me regardent avec empathie et me firent une tape sur l'épaule. La seule femme découpa le t-shirt d'Elliot et commença à arrêter l'hémorragie pendant qu'un autre prenait les signes vitaux.

- Il respire mal, commença le blond, Édouard, je veux une sonde d'intubation.

- Tout de suite, répondit-il.

Je déteste vraiment tous les trucs médicaux... Pourtant, je ne peux pas m'empêcher de regarder ce qu'ils font à Elliot... Un être aussi joli dans un état pareil... Avec un tube dans la bouche, des fils le reliant à une machine faisant des bips incessants et des points de suture sur le torse... On pourrait croire qu'il dort si son corps ne criait pas toute cette souffrance.

- Jeune homme, dit une douce voix, vous ne devriez pas rester là, venez avec moi.

Une policière d'une quarantaine d'années me demanda de la suivre et prit quelques informations.

- Connaissez-vous son nom de famille ? interrogea-t-elle.

- Heu non, il est dans ma classe, ça fait quelques jours que je le connais. Je sais juste qu'il s'appelle Elliot.

- Ok, donc aucun moyen de contacter sa famille... dit-elle, dépitée. Enfin si, reprit-elle, donne-moi le nom de votre lycée et de votre classe et je vais me charger de tout ça.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 01 ⏰

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