UN ELAN D'ESPOIR ET DE DESESPOIR

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SUITE ET FIN DU 2e CHAPITRE SPÉCIAL

L'HISTOIRE DE MASSIRÉ AVANT SA RENCONTRE AVEC FATOUMATA Á L'ÎLE DE GORÉE.

DONNER VOS IMPRESSIONS, VOTER ET SURTOUT DONNER DE LA FORCE SI VOUS AIMEZ.


Des années auparavant

Massiré rentra tard de la soirée à laquelle il avait été invité. Les rires et les discussions de la soirée résonnaient encore dans sa tête lorsqu'il franchit la porte de leur appartement. Il se remémorait les conversations animées, les éclats de rire et la chaleur humaine qu'il avait ressentie. Pourtant, il n'était pas au courant de la surprise qui l'attendait.

Astou, sa femme, l'accueillit avec un sourire radieux, un sourire qu'il n'avait pas vu depuis longtemps. Ce sourire illuminait son visage, chassant momentanément les ombres qui habitaient leurs vies depuis quelque temps.

"Massiré, j'ai une nouvelle incroyable," dit-elle en posant doucement sa main sur son ventre, ses yeux brillant d'une lueur nouvelle. "Nous allons avoir un bébé."

Les mots résonnèrent comme une douce mélodie à ses oreilles. Devenir père était un rêve qu'il chérissait depuis longtemps, un espoir qui semblait parfois hors de portée. Il la serra dans ses bras, le cœur battant d'émotion, submergé par un mélange de bonheur intense et d'anxiété. Une ombre de peur ternissait cependant son bonheur. Il savait que la justice le poursuivait et que son procès pour liquidation judiciaire était imminent. La perspective de perdre tout ce qu'ils avaient construit, y compris la chance de voir son enfant grandir, le hantait.

Quelques jours plus tard, lors d'une soirée tranquille à la maison, Massiré et Astou s'assirent dans le salon, profitant de quelques instants de calme.

"Comment te sens-tu, mon amour?" demanda Massiré, caressant doucement la joue d'Astou.

-"Je suis fatiguée, mais heureuse,"
répondit-elle en souriant. "Je sens déjà notre bébé bouger parfois. C'est incroyable."

Massiré hocha la tête, un sourire aux lèvres. - —"Beu legui Meunouma gueum ni daniouy am dôme, mane ma nek papa (Je n'arrive pas encore à y croire. Nous allons être parents. C'est un miracle)."

Astou prit sa main. "Nous devons rester positifs. Peu importe ce que l'avenir nous réserve, nous avons cet enfant pour nous rappeler que la vie peut toujours nous surprendre."

Les semaines passèrent, et la grossesse d'Astou progressait, apportant avec elle une lueur d'espoir dans leur quotidien tumultueux. Toutefois, les soucis de Massiré se faisaient de plus en plus pressants. Chaque rendez-vous avec son avocat, chaque lettre du tribunal, chaque appel téléphonique devenait une source de stress supplémentaire. Son procès approchait à grands pas, menaçant leur sécurité financière et leur avenir. Si la décision était défavorable, ils pourraient perdre tous leurs biens, y compris l'appartement qui avait vu naître tant de souvenirs.

Un après-midi, Massiré décida de rendre visite à sa mère pour lui parler de ses inquiétudes. Assise dans son petit salon, sa mère, Mariama, l'accueillit avec un sourire chaleureux.

-"Dome temps yi liguay yeungueutou beurrina dh kay tok fi (Mon fils, tu sembles préoccupé)," dit-elle en l'invitant à s'asseoir.

-"Oui, maman. Je suis inquiet pour l'avenir. Astou et moi allons avoir un bébé, mais avec le procès qui approche, j'ai peur de tout perdre."

Mariama posa une main réconfortante sur la sienne.
-"La vie est pleine de défis, Massiré. Mais n'oublie pas que la famille est ce qui compte le plus. Peu importe ce qui arrive, Amgua seu diabar et si Lou yaguoul digua am seu dom (tu as ta femme et bientôt ton enfant). Vous surmonterez cela ensemble."

NIAREL : Les manigances mortelles Où les histoires vivent. Découvrez maintenant