Chapitre 9 : Au bord du gouffre

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Jérémy se tenait devant l'école, les mains moites, le souffle court. Chaque matin, c'était la même lutte intérieure, le même combat contre ses peurs et ses angoisses. Depuis l'abandon de son père, il avait du mal à affronter le monde extérieur, à faire face aux regards et aux jugements.

La simple idée de pénétrer dans l'enceinte de l'école lui donnait des nausées, lui serrait la gorge et lui nouait l'estomac. Il se sentait comme paralysé, incapable de franchir le seuil de la porte, de faire face à ses camarades et à ses professeurs.

Les rires moqueurs et les insultes résonnaient encore dans sa tête, les souvenirs des humiliations subies lui pesaient comme un fardeau insupportable. Chaque jour, Jérémy était la cible des brimades, des persécutions, la cible de ceux qui cherchaient à le rabaisser, à le blesser.

Et pourtant, malgré la douleur et la peur, Jérémy se forçait à sortir de chez lui, à affronter le regard des autres, à tenter de se fondre dans la masse. Mais à chaque fois, c'était un échec, un retour à la case départ, une nouvelle blessure infligée à son cœur meurtri.

Dans les rares moments où il parvenait à sortir de sa coquille, à s'ouvrir aux autres, Jérémy se sentait encore plus seul. Il voyait ses camarades rire et s'amuser, se soutenir les uns les autres, et il se demandait ce qui clochait chez lui, pourquoi il était si différent, si marginal.

Dans ces moments il en voulait à son père de l'avoir abandonné, de l'avoir laissé seul face à ses démons, face à ses peurs. Il en voulait à sa famille de ne pas comprendre, de ne pas voir la souffrance qui le rongeait de l'intérieur.

Mais le plus souvent, Jérémy se sentait comme un fardeau pour ceux qui l'entouraient, une source de préoccupations et de tristesse, un poids qu'ils devaient porter malgré eux. Il se sentait coupable de ne pas être à la hauteur, de ne pas être capable de surmonter ses peurs et ses angoisses.

Les jours passaient et son malaise s'accentuait. Malgré ses efforts pour affronter ses peurs, il se retrouvait de plus en plus pris au piège d'un cercle vicieux, une spirale infernale de solitude

Chaque matin devenait un supplice, chaque pas vers l'école était une épreuve insurmontable. Jérémy se sentait comme étouffé, comme pris au piège dans un monde qui lui était hostile. Il se refermait de plus en plus sur lui-même, se repliait dans sa coquille, cherchant désespérément un refuge qui semblait lui échapper. Jusqu'au jour où tout bascula :

Alors qu'il était assis en classe, entouré de ses camarades, il sentit une angoisse indicible le saisir à la gorge. Les battements de son cœur s'accélérèrent, sa respiration se fit sifflante, ses mains se mirent à trembler. La panique l'envahit, le submergea, le plongea dans un abîme de terreur.

Il essaya de se lever, de fuir, de s'échapper de cette prison invisible qui le retenait captif. Mais ses jambes refusaient de lui obéir, son corps tout entier était paralysé par la peur. Les visages de ses camarades se brouillaient, les voix se mélangeaient en un murmure assourdissant, le monde autour de lui tournoyait dans un tourbillon de sensations confuses et oppressantes.

Les battements de son cœur résonnaient comme un tambour funeste, sa respiration saccadée était le seul son qu'il entendait.

Les larmes lui montèrent aux yeux, la panique le submergea, le dévora tout entier. Jérémy se sentit comme aspiré dans un gouffre sans fond, comme englouti par ses propres démons. Il se mit à crier, à supplier, à implorer un secours qui ne venait pas, qui semblait hors de portée.

La terreur le saisit, le paralysa, le plongea dans un abîme de désespoir sans fond. Jérémy sentit les larmes couler sur ses joues, le cri qui lui déchira la gorge était un ultime appel à l'aide, un cri de détresse perdu dans le silence assourdissant qui l'entourait.

Personne ne vint à son secours, personne ne vit sa souffrance. Jérémy resta seul,se sentant abandonné, perdu dans les méandres de sa propre détresse. La panique le submergea, l'emporta, le noya dans un océan de solitude et d'angoisse.

Au bord du gouffre de son désespoir, il sombra irrémédiablement. Les ténèbres l'engloutirent, le silence le recouvrit, et il se perdit  dans un abîme de souffrance et de solitude.


Bonjour à tous !

J'espère que ce chapitre vous à plu et qu'il est a la hauteur de vos attentes. 

N'hésitez pas à me donner votre avis qu'il soit positif ou négatif (tant que cela reste constructif)!

Trouvez vous que les chapitres se ressemblent trop ?  Cela m'est parfois difficile de doser correctement les chapitres....

Sur ce bonne soirée et bonne lecture !

Les notes de l'abandonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant