Believe Me Again | Slenderman x Reader | Tome 2

Chapitre 13

Pdv Interne | T/p

À l'appartement, les jours étaient passés et les médicaments commençaient cruellement à me manquer. Je n'étais pas sorti de chez moi depuis au moins cinq jours. La visite des creepyhunter m'avait rendu complètement parano et depuis, pas moyen de mettre un pied dehors.

Pourtant, cet après-midi, je me décidais enfin à passer à la pharmacie pour être sûr de ne manquer de rien pour les prochains jours. Et puis, prendre un peu l'air ne me ferait sans doute pas de mal...

Je pris mes clés de voiture et me rendis directement à la pharmacie la plus proche de chez moi. J'errais parmi les étalages à la recherche de ce qu'il me fallait et allais ensuite payer à la caisse.

Une fois sortie avec mon petit sac en papier blanc, je m'installais confortablement dans la voiture, prête à reprendre la route.

Alors que je vérifiais mon rétroviseur intérieur, je remarquais un homme, arborant des lunettes de soleil noires, qui monta à bord d'une voiture tout aussi sombre, aux vitres teintées.

Une sensation étrange m'envahit alors que l'homme disparaissait derrière les vitres noires. Un instinct, une petite voix me soufflait que quelque chose n'allait pas.

Je rentrai chez moi, empruntant la longue nationale avant de commencer à prendre de plus petites routes.

Alors que je m'arrêtai à un feu, je bougeai légèrement la tête vers mon rétroviseur. Mon sang se glaça quand je vis la voiture du parking. C'est pas vrai... Est-ce qu'il me suit ?

Je devais continuer tout droit, mais je décidais de tourner sans mettre mon clignotant. Quand il tourna à son tour, mon cœur se mit à battre comme un malade. Il me suit, c'est certain. Qu'est-ce qu'il me veut ? Est-ce qu'il est lié à lui ? Ou au creepyhunter ? Dans tous les cas, c'est mauvais pour moi...

Je continuais de rouler, prenant un grand détour en continuant de jeter des coups d'oeil furtifs à mes rétroviseurs.

Pas moyen que je rentre. Je suis clairement suivi. Je dois trouver une idée.

Passant une vitesse supplémentaire, je poursuivis mon chemin périlleux, sans savoir où aller.

Je ne pouvais pas prévenir la police. Je ne ferais que m'attirer plus de problèmes.

En attendant, je n'avais aucune idée de comment me sortir de cette affaire, et le fait que je ne connaisse nullement mon assaillant ne m'aidait pas.

J'étais donc coincée et j'étais à nouveau toute seule pour me sauver. Comme toujours.

Je dois semer cette putain de bagnole. C'est ma seule solution.

J'arrivais sur une route plus fréquentée, et, après un rapide coup d'œil des deux côtés de la route, mes pneus crissèrent sous l'écart que je venais de faire. Je fis un grand écart avec la voiture, tournant le volant dans un angle inquiétant et démarrai au quart de tour dans le sens inverse de la voiture, prenant la direction opposée.

J'enchaînais les vitesses, enchaînant les virages dans des rues que je ne connaissais pas sans jamais freiner.

Bientôt, je rejoignis l'autoroute, la voiture noir toujours à mes trousses mais toutefois plus loin qu'avant.

Tant pis, quitte à recommencer à nouveau. Je plaque tout et je pars à l'autre bout du pays. Je ne peux pas prendre le risque.

Mais alors que je montais sur le périphérique, la voiture repris soudain de l'avance et se retrouva à nouveau juste derrière moi.
Fais chier, je fais quoi maintenant ?

Alors que je ralentissais progressivement, m'alignant sur le rythme des autres voitures, soudain, ma tête cogna contre l'airbag et je perdis le contrôle de mon véhicule. Dans un bruit assourdissant, mon véhicule fut projeté en avant, et je perdis le contrôle de la situation.

Je tournai brusquement le volant vers la droite, priant pour que les autres voitures ne soient pas touchées tandis que je m'encastrais dans la barrière.

Putain, qu'est-ce qui se passe ? J'ai mal à la tête, et mon cœur tambourine violemment sous ma poitrine.

J'essayais de comprendre, de retourner dans la réalité, mais ma tête bourdonnait et tout s'enchaîna.

Mon cœur se serra dans ma poitrine alors que mon véhicule dégringolait par-dessus le pont, plongeant dans l'eau.

Je tentai d'en faire abstraction, de me réveiller mentalement pour sortir de ce cauchemar. Quand la réalité me rattrapa, je déglutis. Il m'avait foncé dessus, et la barrière du pont s'était brisée.

Le temps sembla se figer alors que je me préparais à l'impact inévitable.
Mon cœur battait la chamade alors que je plongeais dans le vide. Les secondes semblaient s'étirer à l'infini, et je me demandais si j'allais survivre à cette chute vertigineuse.

Soudain, un bruit assourdissant retentit alors que ma voiture heurtait violemment l'eau en contrebas. L'impact fut violent, me projetant vers le toit de la voiture, malgré ma ceinture de sécurité.

Je fus instantanément sonnée par le choc et perdis presque connaissance. Pour autant, je luttai pour rester consciente et enlevai rapidement ma ceinture.

L'eau glaciale s'engouffra dans la voiture à une vitesse folle. Tellement que lorsque j'essayai d'ouvrir la fenêtre, celle-ci ne répondit pas à ma demande.

Je fouillai rapidement dans mon sac à main et trouvai mon couteau de poche. Sans attendre, je donnai de grands coups dans la fenêtre avec celui-ci. Un, puis deux, puis cinq, jusqu'à ce qu'enfin, elle se brise.

J'agrippai mon sac et, l'eau jusqu'à la poitrine, je m'extirpai de la voiture.
En quelques secondes, la voiture disparut sous l'eau tandis que moi, je me laissai guider par le courant. On m'avait toujours dit de ne pas lutter contre lui ; la nature est plus forte que nous.

Mon corps fut emporté par les vagues et, sans doute après une quinzaine de minutes, tremblante et trempée, je parvins finalement à émerger de l'eau glaciale. Mes membres engourdis me rappelaient l'impact violent de la chute, mais au moins, j'étais en vie.

J'ai toujours essayé d'être optimiste, mais je n'ai jamais été du genre à croire aux miracles non plus. Une part de moi trouverait drôle qu'il soit en piteux état lui aussi, mais je pense qu'il savait ce qu'il faisait. Sûrement ne s'attendait-il pas à un choc aussi violent et qu'il se soit fait une belle frayeur à lui-même me suffirait déjà bien assez.

Je m'accrochai à la berge sur laquelle j'avais atterri, m'aidant de toutes mes forces pour remonter sur la terre ferme.
Une fois hors de l'eau, je m'effondrai sur le sol, reprenant mon souffle et réalisant à quel point j'avais frôlé la catastrophe.

Je suis en vie.

Alors que je reprenais mes esprits, j'observais la forêt qui s'étendait à présent devant moi. Aux alentours, rien d'autre.
Trempée, j'essorais mes vêtements, mes cheveux et découvris les nombreuses blessures que mon corps en gardait. Des coupures de verre, et un bras engourdi. Pas grand-chose au vu de la violence de l'accident.

Je sortis mon téléphone de mon sac et tentai tout de même de l'allumer avec un semblant d'espoir. Quelle surprise de voir l'écran rester noir, bien entendu...

T/p - Génial...
Soupirais-je en commençant à m'engouffrer dans la forêt, faute d'avoir d'autres choix.

Je n'avais aucune idée d'où j'étais. Mais il fallait que je trouve un moyen de m'en sortir. Je n'allais pas rester statique à attendre qu'on retrouve mon cadavre.