Chapitre 9

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Pdv Interne | T/p

Le soleil traversa mes rideaux et les rayons vinrent se poser sur ma peau. Les yeux ouverts depuis déjà un moment, je me rejouais la scène de mon cauchemar dans mon esprit, tentant de tout remettre dans l'ordre.

Il y avait la maison : celle que j'avais brûlée la veille. Je la regardais prendre feu quand les enfants se sont mis à en sortir, poussant des cris en rampant dans la boue. Ils étaient étranges : leurs yeux étaient vides, on aurait dit des zombies.

Mon cœur battait la chamade alors que je restais figé, incapable de détacher mon regard de cette scène d'horreur qui se déroulait sous mes yeux. Les flammes dansaient avec fureur, illuminant la nuit d'une lueur sinistre. Les cris des enfants résonnaient dans l'air, mêlés à des gémissements déchirants.

Je sentais une terreur glaciale me parcourir l'échine alors que je me demandais ce qui avait pu transformer ces innocents en créatures si étranges. Leur peau était pâle et décharnée, leurs vêtements en lambeaux. Leurs yeux, ou plutôt leur absence d'yeux, me glaçaient le sang. C'était comme si leur regard avait été volé, laissant derrière eux des orbites vides et sans âme.

Je me souviens avoir ressenti une peur indescriptible. Je me suis mise à courir, mais comme dans les cauchemars, tout est différent, je ne courais pas vraiment. J'étais au ralenti, tandis que les enfants prenaient de l'avance sur moi.

Quelle frustration, n'est-ce pas ? Ce sentiment d'être bloqué dans un cauchemar. Je me suis toujours demandé pourquoi nous n'agissions pas normalement dans les cauchemars, alors que notre esprit le voulait.

Je n'ai pas vraiment de souvenirs de la fin de ce rêve. J'ai simplement senti une main gelée agripper mon bras, toute force s'envolant à mon réveil bien sûr.

Je me relevais doucement de mes couvertures chaudes et entamais mon rituel du matin avec un bon petit-déjeuner, agrémenté de mes traitements quotidiens.

J'attrapais la plaquette de cachets d'une main aveugle avant de me rendre compte qu'il ne restait qu'un unique médicament.

Fait chier... Je termine à 19 heure ce soir, j'aurais pas le temps d'en racheter...

Me résignant à devoir faire avec, je partis travailler comme à mon habitude. Pourtant aujourd'hui rien n'était comme "d'habitude", et je le savais très bien.

Mike ne traverserait plus les couloirs du poste de police et ne passerait plus jamais la porte du bureau. Tout simplement parce qu'il n'était plus là. À cause de moi.

 
Je commençai de mon côté à faire mes tâches quotidiennes, à régler des affaires et à m'occuper.
Plus tard, Isaac passa la tête dans l'entrebâillement de la porte, à la recherche de son supérieur.

Isaac - Mike n'est pas là ?
Je haussais les épaules.
T/p - Ça n'a pas l'air. Il a peut-être du retard ?
À son tour, il haussa les épaules et répartit aussi vite.

 

Je regardais l'heure en boucle, le stress m'envahissant. Le bruit de la cafetière, la lumière qui clignotait au-dessus de moi, les pas et les discussions dans le couloir m'empêchaient de me concentrer. Et rapidement, le sifflement dans mes oreilles devenait de plus en plus fort, rendant ma concentration impossible.

Oh non...

Je respirais profondément, essayant de calmer mes nerfs. J'avais l'impression que tout semblait prendre de l'ampleur soudainement. Que tout était surdimensionné dans mon esprit et que tous mes doutes et questionnements résonnaient en écho.

Je fermais les yeux un instant, essayant de trouver un peu de tranquillité dans ce chaos.

Je pris une gorgée de café, manquant de renverser son contenu, et savourais la chaleur réconfortante qui se répandait dans mon corps.

Believe Me Again | Slenderman x Reader | Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant