Salem Ahleykom🤍
«Au début, on est pur, on grandit, on l'est plus»
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————En sortant du lycée, on a vu Malik. Mais qu'est-ce qu'il fait là ? Manar, elle est même pas au lycée.
Mariam : Bon, vas-y, je vous laisse. Salam.
Nous : Salam.
Avec Amine, on part rejoindre Malik, qui était assis sur le capot de sa voiture.
Amine : Wesh, tu fais quoi là ?
Malik : Je suis venu voir à quoi ressemblait la pute qui a essayé de retirer le voile de Manar.
Moi : Tu comptes lui faire quoi ?
Malik : Je sais pas encore...
Amine : Chaud, on lui fait du sale?
Moi : Ta gueule ! Vous n'allez rien faire du tout. Déjà, toi, tu l'as poussée dans les escaliers. à Amine*
Malik : Pousser dans les escaliers, c'est pas assez.
Moi : Et tu proposes quoi, hein ? La taper ? La tuer ?
Malik : Bah oui.
Moi : Tu crois que c'est une solution, ça ?
Malik : Écoute, c'est pas ta sœur qui s'est fait frapper, OK ? C'est la mienne, et celui qui la touche, je lui encule sa race, que ce soit un mec ou une meuf, bas les couilles.
Amine : Français.
Je lance un regard à Amine pour lui faire comprendre qu'il doit fermer sa gueule.
Amine : Bref, moi, je vais y aller, j'ai un truc à faire.
Malik : Appelle-moi ce soir, on doit parler d'un truc.
Amine : Vas-y.
Il est parti, je suis resté devant le lycée avec Malik.
Moi : Pourquoi tu pars pas ?
Malik : J'attends la fille.
Moi : Tu sais même pas à quoi elle ressemble, t'es en train de perdre ton temps.
Malik : Qui t'a dit que je sais pas à quoi elle ressemble ?
Moi : Mais j'ai faim.
Il me fixe un instant.
Malik : Arrête de faire bel3ani, tu dis ça pour que je parte et qu'on voie pas la meuf.
Moi : Non, même pas. En plus, la dernière fois, on n'a pas pu manger ensemble vu que Haroun m'avait appelé.
Il réfléchit un instant et me dit :
Malik : Vas-y, viens.
Faut dire que j'ai réussi à l'amadouer, c'était plus simple que je le pensais.
