prologue

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9 ans.

-       Tu n'es qu'une sale trainée façon ! DEGAGE !

Assise en tailleur dans mon lit, mon doudou contre moi je pose mes mains sur mes oreilles pour éviter d'entendre les cris qui proviennent d'en bas, maman m'a toujours dis que si j'entendais papa crier je devais me cacher ou me boucher les oreilles, papa quant à lui m'a dit qu'il devais crier et montrer à maman qu'elle n'a jamais raison.

Mais à l'école j'en ai parlé une fois à mon institutrice préférée, je ne sais pas ce qu'il sait passer ensuite mais quand je suis rentrée à la maison seule sans maman j'ai sentie des coups de papa, il m'a expliqué que je ne devais pas en parler et depuis je me tais.

Mais depuis, papa me frappe aussi.

J'entends des pas et je me cache sous mon lit, j'ai déjà pleurée devant papa pour ne pas qu'il me touche, mais il ne m'écoute pas, et des fois je suis contente qu'il me frappe moi plutôt que maman.

-       Amore, ou est tu mon ange ?

« Amour » est le surnom que ma maman me donne depuis enfant, je tiens d'elle mes origines italienne, malheureusement, elle n'a jamais pu m'enseigner l'Italien, papa déteste.

-       Maman..

Je sors de ma cachette et je la vois prendre plein d'affaires et les mettre dans mon sac d'école.

-       Papa est parti travailler, nous allons faire nos sacs et partir chez tante Alia  cela te va ?

Je regarde ses yeux verts et rien que ses yeux verts, je déteste regarder les bleus de maman.

et je lui dit oui.

-       Prend tout ce que tu sais Amore, je vais faire les miennes je reviens tout de suite.

Je n'ai jamais vue maman courir aussi vite, je sais qu'elle a hâte d'aller chez sa sœur, je ne l'ai vue qu'une fois, à mes 6 ans et je l'ai adorée, surtout son amoureux.

Maman reviens et prend plein de mes habits.

-       Oublie pas ton doudou Amore.

Je prends mon lion en peluche et je sors de ma chambre sans lui laisser un au revoir parce que je sais qu'au fond de moi on ne reviendra pas, en tout cas, pas maintenant.

Je vois maman courir pour ranger les sacs et je monte dans la voiture et j'entends maman démarrer tout en regardant la maison jaune de papa s'éloigner de mon champs de vision.

Le téléphone de maman sonne plus d'une fois je l'entend râler mais d'un coup près d'une route avec une forêt à perte de vue, elle le jette avec un cri de nerf dans la forêt.

-       Alba, mon cœur, nous allons allez chez ma sœur quelques temps d'accord mais nous allons trouver une maison bientôt d'accord.

-       D'accord maman.

Un'Altra Vita Où les histoires vivent. Découvrez maintenant