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- Tiana, attends ! hurla ma meilleure amie de l'autre bout de la pièce.

Je continuais de courir, ignorant ses appels, jusqu'à être essoufflée. Mon estomac menaçait de rendre le petit-déjeuner tant je forçais. Encore deux étages ! Encore deux étages à monter et je serais sauvée. Franchement, à partir du troisième étage, l'ascenseur – invention technologique jugée inutile dans les établissements scolaires – devrait être obligatoire dans les écoles !

Je posai enfin le pied sur la dernière marche du lycée et me frayai un chemin entre les élèves, espérant mettre fin à ma journée merdique. Mon téléphone vibrait depuis cinq bonnes minutes, probablement mon frère, mais je n'avais pas le temps pour lui. Au bout du couloir, je repérai un groupe de personnes entourées d'une aura de tristesse et d'incompréhension. Leurs visages montraient la fatigue et la déception d'un lundi matin difficile. Je comprenais leur ressenti, mais cela n'allait plus être mon cas ! Je regardai autour de moi dans cette salle que je connaissais si bien et... personne. J'étais sûre de le trouver ici, mais il n'était pas là. Notre prince absent à la récré du matin ?! Je n'avais pas envisagé cette possibilité ! Dépitée, je me dirigeai vers les escaliers pour me reposer, tout en comprenant seulement maintenant cette ambiance lugubre. On dirait que je n'étais pas la seule sous le choc. Des meufs de son fan club se plaignaient dans le chat de groupe qu'il soit parti en furie après le cours. Comment je le savais ? J'en faisais évidemment partie.

Je me relevai d'un bond pour localiser le plus grand groupe de filles. Je ne perdais pas espoir ! Je fouillai tous les étages pour finalement arriver devant ma classe. Je me frayai un chemin à travers la foule dense et bruyante. Une fois mission accomplie, je vis mon frère avec notre star nationale, Aston.

Il se tenait là, absolument captivant dans son uniforme vert et doré, chaque détail de son corps parfaitement révélé sous cette tenue luxueuse. La veste ajustée soulignait ses épaules puissantes et sa taille fine, les boutons dorés scintillant à chaque mouvement. La chemise, tendue sur ses abdos sculptés, laissait entrevoir chaque ligne avec une précision hypnotisante. Ses cheveux noirs aux reflets châtains tombaient avec une élégance désinvolte, tandis que ses yeux verts, perçants, semblent tout englober, même dans une simple conversation avec son meilleur pote. Major de promo, il gardait une aura de mystère, s'adressant à peine aux inconnus sa présence seule rendait l'air plus dense, chaque geste, chaque regard dégageant une magie irrésistible. Mon cœur s'emballait chaque fois qu'il est près de moi, sous le charme total de son allure parfaite.

Mon cerveau se réinitialisa pour essayer de comprendre la situation. J'avais gravi les étages comme si c'était l'Everest, et il était dans ma salle tout ce temps. Je n'avais pas les mots. Pourquoi mes amies ne m'avaient-elles pas prévenue ?!? Pour le voir rapidement, je suis partie ce matin en bus sans attendre mon jumeau ! Mais Aston n'était pas encore là alors j'ai dû aller en cours d'anglais pendant deux heures avec Monsieur JEAN et retenter à 10 heure. Ce professeur est notre prof principal. Pour faire simple, c'est un homme dans la fleur de l'âge dégarni de cheveux qui tient en grande estime mon frère jumeaux et moi pour une raison encore inconnue depuis l'année dernière.

Quand je réussi à pénétrer dans ma salle de classe, je remarquais immédiatement l'agitation qui y régnait. Tous les regards étaient braqués sur une autre personne : mon frère. Il attirait l'attention avec une ses cheveux d'un roux profond presque marron foncé. Ils avaient subi une transformation radicale. Il y a peu, ses mèches légèrement ondulées tombaient autour de son visage. Aujourd'hui, cependant, il arborait une buzz cut sans dégradé qui accentuait ses traits sportifs, mettant en valeur ses épaules musclées. Ses yeux dorés brillaient d'une lueur malicieuse, et ses petites taches de rousseur parsemaient toujours son nez et ses joues. Je croisais le regard de Sébastien qui s'approcha de moi d'un air soulagé.
     - Sauvé par le gong, comme on dit ! dit-il à Aston avant de se tourner vers moi. T'en as mis du temps ! Tu étais bien pressée après le cours, comme ce matin. Quelle idée de prendre le bus d'avant ! Qu'est-ce qu'il t'a pris ?!? Maman n'a pas pu te dire qu'elle a une interview à la maison à l'heure où on est censés rentrer. Donc, soit tu rentres plus tard, soit tu rentres mais réagis correctement, pas comme la dernière fois.

La vie ne nous laisse pas le choixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant