PDV 3 ASTON

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~ Point de vue de Aston ~

- Je suppose que tu ne veux pas que je te porte, hein ? disais-je en attendant quand même une confirmation de sa part.
- Ce n'est pas que tu n'étais pas confortable, mais c'est ma jupe. Je n'ai pas envie qu'on me voie comme ça, avoua-t-elle en détournant le regard.
Je pouvais voir une légère gêne sur son visage, ses joues prenant une teinte rosée.
- Je jette tes pantoufles et en même temps, je vais leur demander des chaussons. Je reviens !
- Des chaussons ?
- Pour que ce soit plus moelleux pour tes pieds blessés, expliquais-je avec un sourire encourageant.
- Ah oui, merci ! Je t'attends ici !
Je sortis de la voiturette et allai voir un employé pour lui demander des chaussons taille 38-42, car je ne connaissais pas sa pointure. Elle est plutôt grande, autour de 170 centimètres, donc sûrement dans les 40. Je laissai l'autre paire de pantoufles et retournai vers mon amie. Oh ! Mais pourquoi c'est seulement sur le chemin du retour que je remarquai que j'aurais pu directement demander la pointure de ses anciennes pantoufles...

Quand je revins, elle avait nettoyé son visage, et putain c'était un spectacle. Tiana était encore plus attirante sans tout ce maquillage. Ce visage naturel, avec cette pointe de fatigue qui ne faisait que renforcer son charme.Il n'y avait rien de sentimental ici, juste une attirance purement physique. Elle avait beau être une emmerdeuse, Tiana savait très bien ce qu'elle faisait avec ce corps.
— Tiens. Essaie ça, dis-je en lui tendant les chaussons, mon regard glissant sur ses jambes.

On commença à marcher vers l'intérieur, ses mouvements étaient lents, et je pouvais sentir chaque frôlement de sa peau contre moi. Le genre de truc qui te fait penser à autre chose qu'à marcher.

— On va à la boutique ? demanda-t-elle, ses yeux brillant d'excitation.
— Si c'est ce que tu veux...
— Laisse-moi juste m'asseoir un instant, dit-elle, s'installant dans un fauteuil avec une lenteur presque calculée.

Je pris ses mesures et les notai sur une feuille, tout en notant mentalement la courbe de ses hanches. Puis je trouvai tout le matériel nécessaire une dizaine de minutes plus tard. Je lui expliquai globalement les noms du matériel et nous passâmes aux vêtements. Elle essaya quelques trucs pour vérifier le confort et la taille, puis je lui en pris en différentes couleurs. Pour les chaussures finalement taille 40, je lui fis prendre une paire avec crampons et une autre sans.

Simon, un employé tout frais, s'avança vers nous, affichant son petit sourire poli, son polo bien repassé et ses cheveux bruns impeccablement coiffés. Il incarnait le type même du bon petit soldat du club.

— Monsieur, prévoyez-vous de dîner ici ? demanda Simon avec une voix bien posée, comme s'il craignait de perturber quelque chose.

Je jetai un coup d'œil à Tiana. Elle hocha la tête.
— Dans un quart d'heure, dis-je en lui rendant son sourire poli.
— Très bien, monsieur, répondit Simon avant de disparaître comme un bon petit employé bien dressé.
— Vu l'heure, j'ai dit à Seb que j'avais déjà mangé, fit Tiana.
— Ça tombe bien, tu ne manges pas toute seule, et ça m'étonnerait que quelqu'un t'ait attendu, me moquai-je.
— Exactement ! ricana-t-elle. Tu connais bien trop ma famille.

Elle jetait des coups d'œil satisfaits aux trucs qu'on avait choisis.
— On est bons avec ça, non ? Tiens, ma carte, ajouta-t-elle, me tendant son précieux plastique.
— T'inquiète, c'est déjà réglé, répondis-je en la devançant.
— Tu as été rapide ! Merci, j'y ferai attention, promis. Je te dois bien le repas, alors.
— Gentil de ta part, mais on ne fait pas payer les propriétaires. On verra pour une prochaine fois. Allez, on passe aux toilettes avant de bouffer. Je te filerai le sac en partant.

On se dirigea ensuite vers le restaurant du club, un endroit chic avec ses lumières tamisées, parfait pour ce genre de dîner. Je l'installai à une table près de la fenêtre, une vue nocturne de dingue sur le jardin. On n'était pas là pour la vue, mais ça ajoutait au tableau.
— T'as envie de quoi ? demandai-je en parcourant le menu.
— Un filet de saumon avec des légumes grillés, répondit-elle, son sourire toujours présent.
— Excellent choix. Moi, je vais me prendre une escalope de veau à la milanaise avec une purée truffée.

La vie ne nous laisse pas le choixOù les histoires vivent. Découvrez maintenant