CŒURS DE HAINES

18 - Tension

( Préparez les pop-corn. )

•★•

Je lui lança un regard las, ne comprenant vraiment pas sa logique. S'il voulait un compte rendu il aurai pu juste le demander à tout le monde.

— Alors ? Commença-T-il avec un ton faussement innocent qui commença sérieusement à m'agacer.

— Il est mort. Lui repondis-je sèchement, Thomas l'a descendu.

Un sourire arrogant se dessina sur ses lèvres, il se rapprocha vers moi avec une assurance qui ne fit qu'amplifier mon irritation.

Il ne répondit pas, il se contenta de me scruter, comme s'il attendait quelque chose, j'arquai le sourcil en essayant de comprendre à quoi il pensait. Même si je sus que c'était impossible.

— J'aurai parié que tu n'aurai pas tenue... c'est dommage...parce que te voir perdre ton self-control est devenue mon nouveau hobby.

Je retins un frisson lorsque qu'il s'arrêta à quelques centimètres de moi.

— Tu es beaucoup plus forte que je ne le pensais l'obsédée... continua-T-il que je pus sentir son souffle contre ma peau, mais jusqu'où est-tu prête à aller pour le prouver ?

Je déglutis face à ses paroles, sentant la tension monter. Je me retournai avant de reculer, le jeu au quel il jouait dépassât de loin les limites que je m'étais imposée.

Je soutins son regard, même si la proximité entre nous réveilla quelque chose en moi, une chose que j'avais appris à maîtriser, mais qui ne disparaissait jamais totalement.

— Tu crois vraiment me connaître...?Répondis-je sans pouvoir m'empêcher d'échapper un rictus mauvais, j'tai servi deux-trois verres et ça y'est monsieur sait tout de moi ?

Il poussa lui aussi un rire rempli de sarcasme.

— Alala...La bonne époque, dire qu'à présent c'est pour moi que tu travailles...

Ne craque pas Youna, ne craque pas.

— C'est vrai, Je ne te connais pas...Pas encore, continua-T-il en s'approchant lentement de moi, comme s'il voulait me laisser le choix de reculer à nouveau, mais j'apprends très vite Trésor.

Un sourire énigmatique se dessina sur ses lèvres. Je le regardai dans les yeux, essayant de comprendre ce qu'il cherchait vraiment.

Il ne sus, et ne saura jamais rien de moi, rien de ce que j'avais traversé, et c'était mieux ainsi. Je déglutis, consciente de la tension qui montait dangereusement entre nous. Mon instinct me hurlait de m'éloigner, de ne pas céder à ce jeu qu'il connaissait trop bien, mais je n'y arrivai pas...

Son sourire s'agrandit, ses yeux plongea dans le miens avec une lueur qui m'électrisa. Il s'approcha, chaque pas calculé, et je sentis mon cœur battre un peu plus fort. Il y avait quelque chose de terriblement séduisant en lui, une chose qui me déstabilisa plus que je ne voulais l'admettre.

Il est...

Je pus à nouveau sentir son souffle contre mon épiderme, putain...il m'attirait d'une manière que je ne pouvais ignorer. Mais je ne pouvais pas non plus le laisser avoir le dessus, pas comme ça.

— Bordel, je n'arrive même plus à penser correctement...t'es deux fois pire qu'un aphrodisiaque..

...Irrésistible...

Je soutins son regard, mais chaque mot qu'il prononçait me fit vaciller.
Mon esprit me criait de reculer, de mettre fin à tout ça, mais je restai figée, incapable de bouger.