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Chronique d'ihlem: pourquoi tout se mal
By Amg_b44
Chapitre:3

09/03/****au soir

Le ciel était lourd ce soir-là il y'avait pas d'étoile ni de lune visible Juste des nuages gris, tassés comme des pensées qu'on n'arrive plus à repousser.
Je marchais lentement, je revenais d'une petite sortie seul histoire de respirer .
Les mains dans les poches de mon survêtement. Mon sac a dos me tapait contre le dos .
Le froid mordait mes doigts, mais je préférais ça. Au moins dehors, le froid était prévisible.
Chez moi... non.

Chaque soir, avant que je rentre chez moi la même sensation.
Comme si une pierre glacée roulait dans mon ventre.
Comme si ma gorge se fermait déjà à l'idée de tourner la clé dans la serrure.
Et pourtant, je marchais.
Parce qu'il fallait rentrer. Parce qu'il n'y avait pas d'autre endroit où aller. Pas encore.

J'ai tourné la clé.La serrure a cliqué.
Et dès que j'ai entrouvert la porte... j'ai su.

Une vague d'odeurs m'a giflée.Tabac froid, alcool bon marché, transpiration, quelque chose de métallique aussi.
Et ce brouhaha.Des voix graves, étouffées, qui parlaient vite, bas, parfois dans une autre langue.Des rires. Des éclats soudains. Des silences suspects.

Je suis restée figée un instant, dans l'entrebâillement de la porte.Mon cœur a ralenti, comme s'il hésitait à battre.

Puis j'ai poussé doucement.La porte a gémi.J'ai retiré mes baskets sans bruit. Toujours la même précaution, toujours cette illusion que si je marche assez doucement, je deviendrai invisible.

Mais il m'avait déjà vue.

Papa:IHLEM !

Sa voix a traversé les murs.Elle n'appelait pas, elle aboyait.

Je me suis tournée. Il était dans le salon, entouré d'hommes.Il y en avait au moins trente.Assis sur les canapés, par terre, debout contre les murs. Certains fumaient. D'autres buvaient. Quelques-uns comptaient des billets. D'autres tapaient sur leur téléphone.
Tous avaient ce même regard.

Dur.

Glacial.

Mais le pire, c'était lui.
Mon père.

Au milieu du salon, jambes écartées, torse droit, un verre à la main, comme s'il régnait sur un royaume qui semblait pour moi inconnu

Je l'ai regardé.Juste un peu.Puis j'ai baissé les yeux.J'ai serré mon sac contre moi.

Papa:T'étais où ?

Sa voix s'est adoucie, mais c'était pire. Elle était chargée de venin.

Moi:Au... au lycée tu le sais très bien j'ai nul par où aller de toute façon.( mensonge)

Ma voix était à peine un souffle.

Il s'est levé. Lentement.
Un silence s'est fait dans la pièce, comme si tous attendaient la suite.

Papa:Au lycée ?

J'ai dégluti. Mes mains tremblaient.

Papa: T'as une gueule à réussir quelque chose peut-être ?

Ohw sa fait mal sa en plus venant de son père Je n'ai rien dit.J'ai regardé mes pieds.

Papa: T'es bonne à rien. Comme ta mère.

J'ai relevé légèrement les yeux.
Il s'est approché. Son odeur m'a giflée.
Cigarette , tabac,

Papa:Elle est partie, elle. Elle s'est cassée comme une lâche. Et toi ? Tu fais quoi ? Tu restes là comme une pute !

𝐂𝐡𝐫𝐨𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝'𝐈𝐡𝐥𝐞𝐦 " 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐜𝐞 𝐦𝐚𝐥 ''      REECRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant