𝐂𝐡𝐫𝐨𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝'𝐈𝐡𝐥𝐞𝐦 " 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐪𝐮𝐨𝐢 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐜𝐞 𝐦𝐚𝐥 '' REECRITURE

٦

Chronique d'ihlem: pourquoi tout se mal
By Amg_b44
Chapitre:6

Suite :

??:la miss ?

Sa voix m'a clouée sur place.

Je me suis retournée doucement.
Il était là.

Le garçon qui m'avait défendue.
Le seul regard qui, depuis des années, n'avait pas cherché à me dominer.

Il était appuyé contre un arbre, les bras croisés.Une casquette noire cachait une partie de son visage, mais ses yeux...
Ses yeux étaient d'un noir si profond qu'on aurait cru tomber dedans.Pas vide. Pas cruel. Juste... insondables. Froids au premier abord, presque menaçants.

Mais je ne sais pas.Il y avait autre chose.
Un calme. Un silence qui semblait plus sûr que toutes les promesses.

Moi: Tu me suis ? j'ai lancé, plus sèchement que je l'aurais voulu.

Il a haussé légèrement un sourcil, sans bouger.

??:C'est toi qui traînes dans mon coin, princesse.

J'ai serré les dents.

Toujours ce surnom.
Pourquoi les gens avaient-ils besoin de coller des mots faux sur ce que je ne suis pas ?

Moi:C'est un parc public.

??:T'as raison.

Il a détourné les yeux, regardé les feuilles mortes autour de ses baskets.

Un silence.
Long.
Épais.

J'aurais dû partir.Mais je suis restée.

le vent qui passait dans mes cheveux lâchés, et cette boule dans ma gorge qui ne voulait pas descendre.

Moi:Tu comptes me regarder comme ça longtemps ? j'ai fini par dire.

??:J'essaie de comprendre.

Moi;Comprendre quoi ?

??:Pourquoi une fille qui cache ses bleus avec du fond de teint vient pleurer dans un parc la nuit , un jour d'école.

J'ai baissé les yeux.
La colère est montée d'un coup.

Moi:Tu sais rien de moi.

Il a hoché la tête, lentement.

??:C'est vrai. Mais je sais ce que c'est de fuir pour pouvoir respirer.

Je n'ai pas répondu.

Il s'est approché. Pas trop. Juste assez pour que je puisse voir que ses mains n'étaient pas menaçantes. Qu'il ne bougeait pas brusquement. Il respirait lentement, comme s'il avait appris à ne pas faire peur.

??:Ton père... il est pire que ce que je pensais, a-t-il dit doucement.

J'ai serré les bras contre moi.

Moi:T'étais là... par erreur, non ? C'est ce que t'as dit.

Il a souri. Un sourire presque triste.

??:Ouais. C'est ce que je t'ai dit.

J'ai haussé les sourcils.

Moi:Donc c'était pas vrai.

Il n'a pas répondu tout de suite. Il a regardé autour de nous. Le ciel encore gris. Les passants rares. Les lumières d'un quartier riche, trop propre, trop lisse.

??:Je m'étais fait embarquer dans un plan. Je savais pas que c'était chez lui. Mais quand je t'ai vue... j'ai compris que j'étais pas censé être là.

J'ai relevé les yeux vers lui.

Il a sorti un petit paquet de mouchoirs de sa poche et l'a tendu vers moi.

??:Tu veux pleurer en paix ? Je peux partir.

J'ai pris le paquet sans un mot.

Je ne pleurais pas.
Pas vraiment.
Mais mes yeux piquaient.

Moi:Comment tu t'appelles ? j'ai demandé, la voix cassée.

??:Je te le dirai... plus tard.

Moi:Pourquoi plus tard ?

Lui:Parce que si tu connais mon prénom, tu risques de vouloir me retrouver. Et c'est pas forcément une bonne idée.

Moi:T'as peur de moi maintenant ?

Il a souri.

??:Non. C'est toi qui devrais avoir peur de ce que je suis.

Moi:Et t'es quoi exactement ?

Il a soufflé.

Lui: Quelqu'un qui a connu les monstres de près. Et qui veut pas en devenir un.

Un frisson m'a traversée.

Ce mec... il me faisait peur et me rassurait à la fois.

J'ai croisé ses yeux.
Ce n'était plus de la peur.
C'était du doute.
Du vrai. Comme s'il se méfiait de lui-même.

Moi: Tu vas me laisser tomber, toi aussi ? j'ai murmuré.

C'était sorti tout seul.

Je n'ai pas osé le regarder.
Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça.
Peut-être parce qu'au fond, j'espérais une réponse que personne ne m'avait jamais donnée.

Il a répondu doucement :

Lui:Peut-être que non. Mais je peux pas te le promettre, Ihlem.

Il connaissait mon prénom.

Je l'ai regardé.

Il a reculé d'un pas.

??:Repose-toi un peu. Mais rentre pas trop tard,demain t'a cours au lycée ******.

Moi:Comment tu sais ?

Il s'est contenté de m'adresser un dernier regard.

Puis il est parti.

Comme la première fois.

En silence.

Mais cette fois... je voulais qu'il reste.

Je suis restée Seule.
Les mains tremblantes.