Enchaînés OMEGAVERSE (TodoDekuKatsu)

Chapitre XXV : Réveil et émotions

Izuku :

Je me sens, lourd et léger à la fois. J'ai l'esprit embrumé et j'ai l'impression d'entendre un bourdonnement suraigu autour de moi. Le matelas sur lequel je suis allongé est plus dur que celui de mon lit, mais les draps sont confortables.
Je perçois du mouvement près de moi. Où est-ce que je suis ? Dans un effort j'essaie de rappeler mes derniers souvenirs à moi, c'est plutôt vague. Je me souviens d'une douleur, de Recovery Girl et de Maman. Et puis c'est tout. Dans un nouvel effort j'ouvre péniblement les yeux.

La lumière qui m'assaille est criarde. J'ai l'impression qu'elle m'arrache les yeux. Je bats un peu des paupières pour m'y habituer. Le décor autour de moi me dit vaguement quelque chose. Les murs sont d'un blanc cassé maladif et l'atmosphère qui y règne est pesante. Je tourne la tête vers ce qui produit les horribles sons.
C'est une machine dont j'ignore le nom mais qui confirme mes suppositions : je suis à l'hôpital. Machinalement, je me redresse et vois directement Maman. Son apparence me frappe. Elle à les joues creusées et les yeux exorbités. Elle est pâles et ses cheveux mal entretenus. Elle à l'air au bord de l'écroulement. Elle est en pleine discussion avec une femme qui porte un plateau, sûrement une infirmière. Lorsqu'elle me voit, elle écourte son échange puis accourt à mon chevet.

- Oh Izuku, mon chéri ! s'exclame-t-elle. Comment te sens-tu ? Tu n'as pas mal quelque part ? A la tête ? Au ventre ?

D'un signe de tête je lui affirme que tout va bien.

- Oh mon bébé, si tu savais comment je me suis inquiétée ! poursuit-elle. J'ai eu tellement peur ! Je suis désolée, j'aurais dû faire plus attention !

Des larmes apparaissent aux coins de ses yeux gonflés. Elle a certainement dû beaucoup pleuré.
Elle s'inquiète de cette manière... Il m'est arrivé quelque chose ? Si grave pour que je finisse à l'hôpital ? J'aimerais bien demander à Maman mais je sens que ça ne lui causera que plus de peine. A la place, je lui souris. Elle me répond puis m'informe qu'elle part chercher le médecin, de toute urgence. Sur le pas de la porte elle s'arrête pour parler à quelqu'un puis part après lui avoir hocher la tête.

Todoroki.

En le voyant entrer je fronce les sourcils. Que vient-il faire ici, on n'a plus rien à se dire. Il avance lentement et je remarque ses mains légèrement trembler. Surpris, je le détaille plus précisément. L'éclat de ses cheveux est terne et il a le dos vouté. Je ne vois pas clairement son visage parce qu'il a le regard posé au sol.

- Bonjour, Midoriya, commence-t-il d'une voix morne. Ta mère vient de me dire que tu ouvres à peine les yeux alors, je ne te dérangerais pas longtemps.

Son ton est plat, rien à voir avec le Todoroki que je connais.

- Que fais-tu là ? je demande d'une manière plus hostile que je le croyais.

Ma voix est rauque et basse. Je n'ai pas parlé depuis longtemps.
Todoroki se râcle la gorge.

- Je suis venu te remercier pour l'autre jour me répond-il. Merci, d'avoir pris soin de moi malgré ce qu'il s'est passé entre nous. Malgré mon insistance. Et nos différents

Je le regarde les yeux grands ouvert. Il me surprend de plus en plus c'est dernier temps. Il s'excuse régulièrement pour ses torts passés, sait se montrer poli quand il le faut et surtout, ne monte plus sur ses grands chevaux à tue-tête. Il est devenu, au bout d'un certain temps, une sorte de modèle d'humilité. Et j'apprécie qu'il change.
D'un hochement de tête j'accepte ses paroles, puis il se redresse pour repartir.

- Attends, Todoroki, je l'appelle.

Je ne sais toujours pas ce qu'il m'est arrivé et j'ai besoin de savoir. Ma tête est lourde et mon esprit trop en ébullition pour se souvenir de quoi que ce soit.
Il se tourne vers moi.