Chapitre 8

56 6 0
                                    

Après le coup de fil avec Leah, j'étais allé me changer pour sortir un peu. Ne sachant pas trop où me diriger, j'avais tout simplement conduit jusqu'à la marina. Là-bas, il était garanti que je me trouverai quelque chose à faire. Nous étions en mai, mais les activités estivales devaient avoir déjà débuté.

Après avoir trouvé un endroit où garer ma voiture, j'avais mis mes lunettes de soleil et étais sorti de la voiture.

- Belle voiture, vint me saluer un jeune homme, un verre à la main.

Qu'est-ce que je disais ? Je n'avais même pas encore réellement mis les pieds à la marina. J'étais seulement dans le stationnement et moi voilà déjà abordé.

- Merci, dis-je simplement.

- Je suis Anthony, me dit-il en me tendant la main.

- Zaïk, réciproquai-je son geste.

Il avait une sacrée poigne, constatai-je.

- Vous êtes seul ?

- Il semblerait bien, dis-je.

- Je vous invite. Vous avez déjà pêché sur un bateau ?

Non, jamais. Ça faisait longtemps que j'avais eu du temps pour moi pour me permettre d'avoir des loisirs. Depuis maintenant quinze ans, je travaillais sans répit. Les congés que j'avais eu ont tous été déguisés puisque j'avais toujours énormément à faire pour le travail ou encore pour les histoires de famille.

- Non, jamais, fis-je savoir à Anthony.

Il eut un petit sourire et me fit signe de le suivre.

- Un ami de mes parents possède un bateau ici. Je l'ai pour aujourd'hui, je vous invite. Venez. Par contre, je n'ai rien à boire avec moi. Je vous préviens aussi, le bateau est bien modeste, dit-il, après un regard sur ma voiture.

Là, je souris. S'il savait où j'avais grandi, il ne parlerait pas. Posséder un bateau était un luxe, selon moi et cela, peu importait lequel. Après tout, il fut un temps, tout ce qui importait pour mes proches et moi était de savoir si nous allions pouvoir nous nourrir pendant nos journées.

- Je crois que nous pouvons nous tutoyer, Anthony, dis-je en mettant sortant mon cellulaire. Si tu veux à boire, je peux demander à ce que ce soit livré ici, avant qu'on quitte, dis-je avant de réaliser ce qui arrivait.

À quand remontait la fois où j'avais pu sortir seul sans être accompagné ? Quand était-ce la dernière fois que je m'étais retrouvé à faire une rencontre qui n'avait pas lien avec le travail ? Leah, je ne la considérais pas, compte tenu des circonstances de notre rencontre. En temps normal, je me serais posé quelques questions ou aurais été sur mes gardes, puisqu'Anthony aurait pu être une personne aux mauvaises intentions, mais je décidai de suivre mon instinct.

- Je voudrais bien, oui.

- Je m'occupe de ça, alors, dis-je en appelant mon chauffeur quotidien.

Après le coup de fil, un groupe de trois jeunes femmes vint nous aborder, voulant savoir si elles pouvaient se joindre à nous. Je ne fus pas surpris de la situation, puisqu'Anthony était le genre d'homme pouvant plaire à n'importe quelle femme. À ma grande surprise, ce dernier refusa la demande des femmes, disant que lui et moi avions beaucoup à nous dire, que nous préférerions passer l'après-midi entre potes. Excuse parfaite.

Après nous être débarrassés des femmes, nous nous retrouvâmes à aborder un sujet fatidique ; les voitures. Rapidement, les boissons et quelques effets supplémentaires arrivèrent et finalement nous partîmes embarquer sur le bateau supposément modeste.

Telle une rose sous la tempêteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant