The broken wife || Elijah Mickaelson

20.|| Liens familiaux ||

Emma

Le cœur battant, je faisais les cents pas dans la pièce, jouant nerveusement avec le pendentif qui pendait à mon cou.

— Nul besoin de t'agiter ma douce. Ce n'est pas comme si je l'avais tué, définitivement, annonce Klaus en roulant ses yeux, un faible sourire amusé aux coins des lèvres, m'irritant encore plus.

Je m'arrêtais aussitôt et le fusillais du regard.

— C'est ta nièce Nik. Et c'est aussi ma fille. Tu ne peux pas la traiter comme tes ennemis et lui faire du mal sans réfléchir !

— Pitié. Ton amour pour elle et ta culpabilité t'aveuglent ma douce. Ce n'est pas comme si je ne vous ai pas rendu un service.

— Il a raison ma chère, intervint soudainement Elijah qui était assis au pied du lit sur lequel notre fille était allongée.

— Quoi? Tu vas prendre sa défense? C'est notre fille, Elijah.

— Crois-moi, j'en suis bien conscient. Si nous voulions réellement avoir la chance de lui parler, c'était la seule solution. Tu as vu comme moi jusqu'où elle était prête à aller pour nous fuir, soupire-t-il, un brin mélancolique.

— Tu entends cela ma douce, il fallait bien que quelqu'un agisse.

— Eh bien, je vois que tu ne seras certainement pas mon oncle préféré, résonne la voix d'Abby, attirant instantanément nos regards.

Je me précipitai aussitôt à ses côtés, m'assurant qu'elle allait bien.

— Tu vas bien?

— Pitié, évitons les conversations mère-fille comme si on se connaissait, déclare-t-elle d'un air blasé avant que son regard ne s'assombrisse à la vue des chaines qui maintenaient ses poignets.

Mon coeur fut aussitôt rempli de culpabilité et de honte.

Quelle genre de mère attache sa fille pour pouvoir lui parler?

— Bon sang, ne me d-

— Excuses-nous mini Mikaelson, mais les circonstances ont nécessité des mesures extrêmes, explique Nick.

— Eh bien, ça ne fait que me prouver à quel point vous êtes tous fous dans cette famille et que j'avais raison de ne rien vouloir à faire avec vous.

— Je t'en prie, nous voulons simplement te parler et.. e-et je te promets qu'après nous te laisserons tranquille, demandai-je, la voix suppliante.

Je ne pouvais m'empêcher de trembler, incertaine de mes propres mots.
Le regard froid qu'elle nous lançait depuis son réveil me serrait le coeur à chaque seconde qui passait.

— Ai-je vraiment le choix?

— Eh bien, ces chaînes neutralisent non-seulement tes pouvoirs de sorcière, mais aussi de vampire, alors je te conseillerai de t'assoir bien sagement et écouter tes parents si tu ne veux pas qu'ils te privent de sortie; oh, c'est déjà le cas, déclare Klaus, un sourire moqueur ornant ses lèvres tandis que ma fille, imitant mes gestes plus tôt, le fusillait du regard.

— Ta mère a raison. Nous te laisserons aussitôt cette conversation terminée mais laisses-nous l'opportunité de nous expliquer, annonce-Elijah, intervenant pour la première fois.

— Dis donc, les grands Mikaelson, se retrouvant à devoir attacher leur propre enfant pour pouvoir leur parler, n'est-ce pas... pathétique.

— Nous passerons par tous les moyens, peu importe à quel point nous semblons désespérés ma chérie. Nous désirons vraiment te connaître un peu plus, dis-je, lui offrant un faible sourire qu'elle retourna avec son perpétuel regard froid.

— Tu me fascines petite Mikaelson, déclare soudainement Klaus, observant méticuleusement sa nièce. Qu'est-ce que tu es réellement ? Les sorcières perdent leurs pouvoirs lors de la transformation. Comment est-ce possible que tu aies pu conserver tes deux natures? Serais-tu par hasard, une hybride comme ton cher oncle?

— Le terme exact est hérétique, corrige-t-elle, de son fidèle ton blasé.

Les yeux de Klaus semblaient s'illuminer, comme si tout lui semblait plus clair.

— Mes connaissances à Mystic Falls m'ont en parlé, mais je pensais que c'était extrêmement rare.

— Pitié, ces pales copies n'auraient jamais découvert leur potentiel sans moi alors ne me vexe pas en me comparant à eux.

Tout comme le mien, le regard d'Elijah se remplit de surprise.

— Tu es donc...

— L'hérétique originelle? C'est exact. D'une abomination de la nature à l'une des créatures les plus craintes dans le monde surnaturel, explique-t-elle, un faible sourire prétentieux aux lèvres.

J'eu un pincement au cœur à l'entente de ses mots, imaginant les horreurs qu'elle a du traverser seule.

— Je suis désolée que tu aies traversé tout ça seule... dis-je, en baissant mon regard sous le poids de la honte.

— Oh mais qui a dit que j'étais seule? Je n'ai jamais dit que je n'avais personne sur qui compter. Quoiqu'il en soit, les personnes que j'ai rencontré dans ma vie été bien plus que suffisants. C'est pourquoi je ne vous le demanderai pas une fois de plus; laissez-moi tranquille.

— Nous ne cherchons pas nécessairement à faire partie intégrante de ta vie, nous voulons simplement discuter, reprend Elijah.

— Très bien. Si ça vous tient tant. Mais ne vous attendez pas à ce que je prenne en compte ce que vous avez à dire, ni que je vous réponde.

— Cela nous enchante et nous suffit amplement ma chère, annonce-Elijah, accompagné d'un sourire reconnaissant tandis que je le regardais avec approbation.

— Bien, je crois qu'il est temps pour moi de me retirer. N'y va pas très fort avec tes parents mini Mikaelson, ils sont assez vieux, déclare Klaus avec un sourire malicieux, avant de quitter la pièce, nous laissons tous les trois réunis.