Emma Cooper de son vrai nom Esmeralda Mikaelson.
Elle était destinée à être sienne depuis maintenant un millénaire. À être celle qui restera à ses côtés peu importe ce qu'il se passe. Et c'est ce qu'elle avait fait, aussi étonnant que cela ne puisse...
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Emma Cooper
J'avais besoin de prendre un verre. Cela faisait des semaines que nous la cherchions mais toujours aucune trace d'elle. Je commandais un verre auprès du serveur avant de m'asseoir sur la dernière chaise libre.
— Dure journée ?
— Vous n'avez même pas idée, dis-je sans regarder mon interlocutrice.
— Je crois avoir ma petite idée, annonce-t-elle d'une voix mystérieuse avant de se lever.
— Bon eh bien au revoir.
Elle déposa un billet de vingt et commençait à partir lorsque je décidai enfin de la regarder. Quelque chose chez elle m'intriguait, mais je le fus encore plus lorsque deux hommes s'approchèrent d'elle.
— Alors Abby, apparemment t'es la star de la ville maintenant. Qu'est-ce que ça fait d'avoir deux originels sur son dos?
Ne me dites pas que,
— Merci Dean.
Nos regards se rencontrèrent enfin, un sourire narquois naquit sur ses lèvres. Et je le sus. Elle était celle que je cherchais.
Alors lorsque je la vis sur le point de s'échapper, je sentis la panique m'envahir et la peur prendre le contrôle de mon corps.
— Non, s'il te plaît. Je souhaite juste te parler.
— Mille ans c'est pas un peu tard? Demande-t-elle sarcastiquement avant de se diriger vers la sortie avec une vitesse surnaturelle.
Mes craintes furent confirmées, elle était un vampire. Je ne perdais pas une seule seconde de plus et la suivis difficilement avant qu'elle ne finissent par être piégée dans un cul de sac.
— Nous finirons tôt ou tard par avoir cette conversation.
— T'as raison, tu ne me connais pas et tu crois que je suis stupide au point de me diriger ici, dit-elle en se retournant vers moi, son regard bleu rencontrant le mien.
Emprisonnée entre les murs qui n'offraient aucun échappatoire, je pus enfin l'observer. Ma fille. Mon enfant. Celle que je cherchais depuis toujours. La couleur de ses yeux était semblable au mien, à part cela, elle était le portrait craché de son père. La satisfaction que me procurait cette pensée fit naître un sourire au coin de mes lèvres.
— Tu ressembles tellement à ton père.
— Oh pitié, ne me dis pas qu'on aura ce genre de retrouvailles nunuche, râle-t-elle.
— Je n'arrive pas à croire que je t'ai enfin retrouvé, dis-je en essayant de m'approcher d'elle, mais elle recula immédiatement.
— On ne peut pas vraiment dire ça comme ça. C'est moi qui vous ai trouvé. Un conseil, la prochaine fois essayer d'utiliser un sort plus puissant, même si je ne crois pas que ça existe.
Visiblement, Klaus trouvera un moyen de me hanter toute ma vie, le caractère arrogant qu'avait ma fille venait de nul autre que lui.
— Je ne comprends pas. Tu veux dire que...
— Oui, je ne suis pas venue dans ce bar sans faire exprès. Je voulais te transmettre directement le message. Arrête de me chercher, ça fait mille ans que j'ai vécu sans mère, et ce n'est pas maintenant que je vais en avoir besoin alors écoute-moi bien. N'essaie pas de faire partie de ma vie.
La haine se fit entendre dans chaque mots qu'elle prononça avant qu'elle ne disparut, me laissant, au milieu de ces ruelles. Partagée entre l'euphorie de l'avoir retrouvée et la tristesse que ses mots ont procuré.
***
— Comment était-elle? Me questionna Elijah, les yeux pétillants d'impatience.
— Elle te ressemble tellement Elijah. Si seulement tu l'avais vu. Malheureusement, je crains une chose.
— Quoi? Dis-moi qu'elle va bien? S'inquiète Elijah en bondissant de sa chaise.
— Oui... mais quelque chose était différent dans son regard... je crois qu'elle a éteint son humanité...
Submergé par la surprise, Elijah se rassit, perdu dans ses pensées.
— Par tous les anges... par quoi notre fille a-t-elle bien pu traversé pour en arriver là?
— J'espère seulement que cela n'a rien à voir avec nous. Elijah, j'ai tellement peur, elle avait l'air si en colère contre nous. Et si elle ne nous pardonnera jamais? M'inquiétai-je.
Il soupira et me prit dans ses bras, m'offrant le réconfort dont j'avais besoin.
— Je ne pense pas que cela puisse arriver, ne t'en fais pas. Nous sommes sa famille, elle trouvera en elle la force de nous pardonner. En tout cas, notre priorité pour l'instant est de raviver ses émotions.
— Oui... tu as raison. Faisons en sorte qu'elle retrouve ses émotions.
