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Quand Caïn a prononcé ces mots, j’ai eu l’impression que le sol se dérobait sous mes pieds. Il me fixe, son regard intense me transperçant comme une lame. Je suis pétrifiée, incapable de comprendre pleinement ce qu’il vient de dire.
— « Comment ça, tu me connais déjà très bien ? Que veux-tu dire par là ? » Ma voix tremble, presque inaudible sous le poids de la confusion et de la fatigue.
Caïn respire profondément, comme s’il cherchait à rassembler ses pensées. Puis, il se lève lentement, chaque geste empreint d’une certaine fluidité, presque délibérée. Il se dirige vers la porte sans hâte, ses pas résonnant doucement dans le silence lourd de la réserve.
— « Tu découvriras cela par toi-même, Shona » dit-il finalement, ses yeux rivés sur moi avec une intensité presque irréelle. — « Si tu creuses un peu plus dans ton esprit, tu trouveras les réponses. »
Il me lance un petit sourire énigmatique avant de quitter la pièce, laissant la porte se refermer derrière lui avec un bruit sourd. Je reste seule, les paroles de Caïn résonnant dans ma tête comme un écho troublant. Le silence autour de moi devient écrasant, et je me sens submergée par une vague de fatigue et de confusion.
Je me lève d’un geste mal assuré, incapable de rester immobile. Je commence à faire les cent pas dans la pièce, essayant de donner un sens aux mots de Caïn, mais tout semble flou, chaque pensée se mélangeant dans un tourbillon chaotique.
— « Comment est-ce possible ? » murmure-je pour moi-même, ma voix se perdant dans l’immensité du silence. Ma tête me fait mal, et le poids de la fatigue rend chaque pensée plus difficile à saisir.
Dans un geste désespéré, je sors mon téléphone et envoie un message dans le groupe entre moi Dayah et Carla, mes doigts tremblant sur l’écran.
Les 3🌴 IMessage
| Je ne me sens pas bien aujourd’hui :( Je préfère rentrer chez moi. Je vous expliquerai plus tard...
En envoyant le message, je rassemble mes affaires, chaque mouvement me semblant être un effort monumental. Mon cœur bat la chamade alors que je me dirige vers la grille de l’établissement. Chaque pas me semble interminable, mes pensées se bousculant sous le poids de la fatigue et de l’incompréhension.
À l’extérieur, je compose le numéro de mon chauffeur, cherchant à me réchauffer malgré le froid mordant du matin. En attendant la voiture, je prends de grandes respirations, essayant de calmer le tumulte qui règne dans mon esprit. J’espère que personne ne remarquera mon état.
Quand la voiture arrive enfin, je monte à bord, prête à fuir cette matinée qui m’écrase. Le trajet vers chez moi est silencieux, chaque rue défilant lentement comme un rêve flou. La tension dans l’air rend chaque minute interminable.
Dès que j’arrive chez moi, je me laisse tomber sur mon lit, un soupir de soulagement échappant de mes lèvres. Le poids de la matinée et des révélations me submerge, mes pensées tournant autour de Caïn et des questions sans réponse. Je fixe le plafond, perdue dans mes réflexions, un sentiment d’abandon m’envahissant alors que j’essaie de comprendre ce qui vient de se produire.
