Chapitre 10

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Azalée


Moi : Qu'est-ce que tu fais là toi

Caïn : c'est plutôt à toi que je devrais poser la question non ?

   Il s'approche pour s'asseoir à côté de moi. De plus près, je peux mieux voir son visage et ...  

    Il n'est pas blessé ce con !

   Pourtant, il s'est bien battu avec Gabriel non ? Mais putain ce qu'il est beau !    

   Calme tes pulsions Azalée ! Le mec que tu mates t'agressait, il y a encore trente minute. Il t'a presque étranglé, et pointait un couteau sur ta cuisse merde !

Moi : Caïn, tu me veux quoi ?

   Ma voix tremblote, je suis fatigué de ma journée, et d'avoir pleuré. Je n'ai pas le moins du monde envie de parler, mais Caïn me regarde de façon bizarre.

Moi : Quoi ?

Caïn : T'as pleuré ?

   Alors là, il me tape sur les nerfs celui-ci.

Moi : Nan, jure ! Je me croyais en train de sauter de nuage en nuage pour rejoindre le monde des bisounours. T'as jamais vu quelqu'un pleurer ou quoi ?!

   Il continue à me dévisager. Ne me dites pas qu'il n'a vraiment jamais vu personne pleurer ! Ce n'est pas possible ! Vu son regard, si.

Caïn : tu veux en parler ?

   Attendez ... Caïn s'inquiète pour moi maintenant ! C'est l'hôpital qui se fout de la charité !

   Je saute hors du banc en manquant de me tordre la cheville. Note pour moi-même ne jamais faire ça en ayant des talons hauts. Il faut que je rentre chez moi. D'ailleurs, je vais dormir où ? Pas chez mon -ancien- meilleur ami. Mais pas non plus au campus, où cette garce d'Eva pourrait m'attendre pour reprendre là où nous nous étions arrêtées.

   Orh, je n'en peux plus de cette journée, elle pourrait presque recevoir l'oscar de la pire journée connu !

   En sortant du parc, je me décide à appeler un taxi, lorsque, Mr le fêlé du cerveau, me rejoint.

Caïn : Je te raccompagne.

Moi : Non, je ne crois pas.

Caïn : Tu vas quand même pas rentrer toute seule en pleine nuit ! Et ne pense pas une seconde que prendre un taxi serait une solution. Il n'y a que des fous qui conduise le soir pour raccompagner des charmantes jeunes femmes en pleine nuit.

   Voilà qu'il me fait des compliments ! Il a fumé ou quoi ?! Mais il a raison, je n'ai pas envie d'ajouter une agression à cette journée pourrie.

   Et puis merde, je vais rentrer à pied.

Caïn : Azalée n'y pense même pas ! Tu ne connais rien ici et nous sommes à une heure et quart, en voiture, du campus. Alors à pied, je n'ose pas imaginer.

   Je ne l'écoute pas, je trouverai bien un hôtel sur le chemin.

On est en pleine campagne Aza ! Déjà tomber sur un parc, c'est assez miraculeux alors un hôtel !

Caïn : allez viens je te raccompagne en voiture. Si ça te peut te rassurer, Eva dort chez une amie aujourd'hui.

   Non, non, non. Ne l'écoute pas. C'est. Un. Psychopathe.

   Mais apparemment, mes talons en ont decidé autrement. Un talon, c'est cassé. Et ma cheville en a profité pour se tordre vu la douleur qui me lance.

Bien sûr Caïn en profite pour me rattraper et me porter.

Moi : Qu'est ce que t'as ce soir ! Laisse-moi descendre !

Cain : Tu t'es sans doute fouler la cheville, c'est non. On rentre au campus. Avec ma voiture que tu le veuilles ou non !

   Autant m'y résoudre alors !

   En plus, il sent bon, et il est musclé.

Moi : Cain ?

Caïn : Oui, mi hermosa ?

Moi : Pourquoi t'es si gentil ce soir ?

Caïn : je peux faire une trêve pour ce soir, Azalée.

   Sur le chemin, on ne se parle presque pas. Ça m'arrange, car tout d'un coup, je me sens très 

fatigué. La journée d'aujourd'hui a dû m'épuiser. D'un coup, une pensée me revient, il faut que je lui demande ce qu'il y a entre lui et Gabriel. Mais le sommeil me rattrape brutalement avant que je ne puisse ouvrir la bouche.

l'histoire d'AzaléeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant