Ce matin-là, Léon se réveille seul dans sa chambre d'hôtel.
Il s'étire, et remarque presque immédiatement le vide laissé par Charlie à côté de lui. En se relevant, ses yeux se pose sur le mot qu'elle lui a laissé. Il sourit, mais une pointe de déception le traverse.
Il espérait la voir avant sa course. Il espérait la voir avant qu'elle ne parte... Il se laisse retomber sur son lit, fixe le plafond en repensant à la nuit qu'ils ont passées ensemble.
La dernière chose qu'il aurait souhaité, c'était la brusquer ou lui donnait l'impression de la forcer à faire quoi que ce soit. Il ignorait comment elle aurait réagi, et avait préféré la sécurité. Mais peut être qu'il aurait du tenté quelque chose de plus risqué ? Il aurait pu aller plus loin, mais il ignorait si c'est ce qu'elle désirait également.
Alors qu'il se perd dans ses souvenirs, 3 coups résonne à la porte tandis que la voix de Bob se fait entendre.
- Leon it's time to wake up !! We have a lot to do today !
Léon se lève brusquement de son lit, et va lui ouvrir. C'est vrai qu'aujourd'hui est un jour important. C'est sa dernière finale, et qui plus est en équipe. Il ne peut pas décevoir les gars sur coup-là.
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La journée avait été plus qu'épuisante. Il avait eu beaucoup de problème de sommeil ces derniers temps, et son corps ne répondait plus aussi bien suite a toutes les courses qu'il avait enduré. Il en était conscient, mais la dernière chose qu'il souhaitait était qu'on le lui fasse remarquer.
Et pour une raison inconnue, Maxime s'en était donné à cœur joie.
Lors des entrainements, Maxime avait fait plusieurs remarques sur sa technique et les temps qu'il faisait, chose qu'il ne s'était jamais permit de faire auparavant. Malgré les efforts de Yohann pour le détendre, Léon n'avait cessé de culpabiliser, remettant en question ses capacités physiques. Evidemment, son humeur était massacrante.
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L'heure de la finale approche, et lorsqu'il arrive dans la piscine, les cris du public lui semble terriblement assourdissant. Il ignore si ce sentiment provient uniquement de lui, mais Léon sent une tension au sein de l'équipe lorsqu'il se positionne face au bloc de départ.
Naturellement, ils font tous les quatre bonnes figures devant les caméras et le public, mais l'atmosphère reste lourde malgré tout.
Lorsque Florent commence un début de clapping avec le public, Léon lève discrètement les yeux vers les gradins et cherche Charlie. Il la voie, mais elle a les yeux scrutés sur son appareil photo. Lui par contre, laisse ses yeux sur elle.
Habitué à la voir dans des tenues plus banales, il découvre une tout autre facette de Charlie. Léon remarque sa robe, et la façon dont ses courbes sont mises en valeur. Il se surprend à s'attarder a la regarder encore quelques instants. Il l'avait toujours trouvé magnifique, mais aujourd'hui, elle était encore plus belle.
Après tous les événements de la journée, il n'avait pas vraiment eu le temps de lui envoyer un message. Non pas qu'il n'avait pas voulu le faire, mais il avait été légèrement dépassé...
Léon a à peine le temps de rediriger son attention vers la course, que la sonnerie retentit. En un clin d'œil, Yohann s'élance dans l'eau.
Léon se positionne sur le bloc juste après lui, sachant qu'il part en deuxième.
Alors que son tour arrive, Léon saute le plus rapidement possible. Il fend l'eau avec puissance et précision, chaque mouvement de ses bras dégage une force maîtrisée. Il parvient à garder une respiration synchronisée et régulière, alors qu'il se concentre uniquement sur la ligne d'arrivée. Il est déterminé à atteindre la victoire, ses yeux fixés sur la fin du bassin.
Une fois le mur atteint, il s'empresse de sortir de la piscine pour ne pas gêner Maxime qui s'élance juste après lui. Alors que Yohann le félicite une fois arriver près de lui, Léon laisse son regard divaguer vers Charlie.
Lorsqu'il la repère enfin, son sourire disparaît en la voyant concentrée sur un autre nageur, qu'elle photographie avec une attention particulière. Si ce n'est pas lui qu'elle a pris en photo, c'est forcément sur Maxime sur qui elle se concentre.
À chaque prise de vue, à chaque flash, Léon sent une jalousie brûlante s'emparer de lui, une réaction qu'il ne parvient pas à expliquer. Le bruit du public lui donne le tournis.
Alors qu'il tente de reprendre ses esprits, Yohann l'attrape par le bras lorsque Florent s'apprête à réaliser les derniers 100 mètres de la course. Léon lève une dernière fois les yeux vers elle, et sans surprise, son appareil n'est plus devant son visage.
Elle est donc uniquement venue pour Maxime. Et pas pour lui.
Florent se précipite vers le mur, et les clameurs de la foule triplent d'intensité. Ils viennent de gagner la médaille de Bronze. Tous les quatre.
Yohann se rue dans ses bras, et c'est la que Léon réalise. Ils viennent de gagner une médaille, et il faut absolument qu'il fasse bonne figure. Il n'a pas le choix, il ne peut pas se laisser envahir par ses sentiments maintenant.
Comme a son habitude (après 4 médailles, c'est vrai qu'il a l'habitude), lui et son équipe entame un tour de piscine. Lors des interviews officielles, Léon fait de son mieux pour ne rien laisser paraitre, et essaye de se réjouir au mieux de cette médaille.
Mais lorsqu'il passe devant le gradin où se trouve Charlie, il ne s'arrête pas et marche droit devant lui jusque dans les loges. Les garçons eux s'arrêtent, et Léon entend les cris désapprobateurs des photographes et des journalistes qui l'attendaient.
En se retournant, il aperçoit furtivement Maxime donner une interview. Juste a coté de la journaliste se tient Charlie, et il ne la lâche pas des yeux une seule minute. Il ne la regarde pas ; il la dévore du regard. Il ignore complétement la journaliste pour concentrer toute son attention sur Charlie, qui se contente de prendre des photos de lui, l'air un peu gêné.
Léon n'a plus aucun doute, il le fait exprès. Et il n'est pas impossible qu'elle aussi.
Léon sent une vague de jalousie l'envahir, se propageant comme un poison dans ses veines. Les images de la journée ne cessent de tourner dans sa tête, et il commence à imaginer le pire. Il essaye de se focaliser sur autre chose, sur la médaille, la victoire encore toute récente, mais l'image de Charlie, souriante devant Maxime, ne cesse de le hanter.
Léon se rappelle les moments où il avait vu Charlie prendre des photos exactement de la même façon, mais c'était toujours pour lui, pour ses moments de gloire. Mais aujourd'hui, c'est Maxime qui est au centre de son attention, et il a du mal à le supporter.
En fait, c'était pour lui qu'elle avait mis cette robe ? C'était pour attirer son attention à lui ? Le simple fait qu'elle puisse être intéressé par un autre homme le rend malade. Tout se mélange dans son esprit, et il sent progressivement la colère monter en lui.
Léon repense aux remarques de Maxime tout au long de la journée, et se demande si elles ne sont pas liées à ce qui vient de se passer.
Elle était partie très tôt ce matin. Il ignorait si elle était partie tout de suite, ou si elle s'était attardée dans l'hôtel... Léon ferme brusquement les yeux. Cette pensée lui est insupportable, il refuse d'imaginer Charlie et Maxime dans la même chambre. Sa Charlie n'aurait jamais fait un truc pareil.
Les imaginer tout les deux à son insu ravive une jalousie qu'il croyait avoir sous contrôle. Elle lui noue l'estomac, assombrit ses pensées, et transforme ce qui devait être un jour de triomphe en un cauchemar silencieux. Sans réfléchir, il envoie un message à Charlie en lui donnant rendez-vous à l'arrière de la piscine.
Peu importe si on les voit tout les deux, il doit absolument lui parler.
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Omg c'est déjà le début des dramas 👀 Très honnêtement j'ignore si la suite va vous plaire, mais le seul conseil que je peux vous donner c'est de vous préparer...
En tout cas j'espère que ce chapitre vous aura plus, n'hésitez pas à voter et à me dire ce que vous en pensez !
Merci beaucoup d'avoir lu,
Manel 🌷
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VAGUES - Léon Marchand
RomanceCharlie, une photographe amateur passionnée, assiste à une compétition de natation où elle rencontre Léon Marchand, un nageur talentueux. Intrigués l'un par l'autre, ils commencent à échanger et se rapprochent progressivement. Leur relation se dével...