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Arya se laissa glisser contre la porte, ses jambes ne supportant plus le poids de l’émotion. Elle enfouit son visage dans ses mains, son cœur serré par la contradiction entre la douceur de ce dernier contact et la réalité de leur séparation. Elle avait enfin eu ce qu’elle désirait depuis des mois : le sentir près d’elle, entendre sa voix, se blottir contre lui. Mais c’était une victoire amère, teintée de regrets et de non-dits.

Le parfum de Michael sur ses vêtements était comme une présence fantomatique. Elle respira profondément, tentant de retenir ce souvenir, mais chaque inhalation ne faisait que raviver la douleur de son absence. C’était comme si une partie d’elle-même s'était envolée avec lui, laissant un vide immense qu’elle ne savait comment combler.

Les larmes coulaient sans qu’elle ne cherche à les arrêter, acceptant la vague de tristesse qui déferlait en elle. Elle savait que, même si le temps apaisait certaines douleurs, celle-ci serait difficile à guérir. Michael avait laissé une marque indélébile sur son cœur, une cicatrice qui, malgré tout, continuerait de se rouvrir à chaque souvenir, à chaque pensée de ce qu'ils avaient été et de ce qu'ils ne seraient plus.

Elle resta encore quelques instants au sol, son dos appuyé contre la porte, avant de finalement trouver la force de se lever. Chaque geste lui demandait un effort immense, comme si la tristesse pesait sur ses épaules, la tirant vers le bas. Ses jambes étaient lourdes, comme si chaque pas demandait un effort surhumain. Elle se dirigea lentement vers sa chambre, chaque mouvement accentuant la douleur qui pesait sur son cœur.

Dans la salle de bain, elle se prépara pour la nuit, ses gestes automatiques, mécaniques.
Le miroir lui renvoyait l'image de ses yeux rougis et de son visage marqué par les larmes, mais elle ne s'y attarda pas. Elle était trop épuisée pour s’attarder sur sa propre douleur. Elle évitait son reflet dans le miroir comme elle le pouvait, incapable de supporter la vue de ses yeux rougis, de ses joues humides. Les larmes continuaient de couler silencieusement, traçant des sillons sur son visage fatigué.

Elle se déshabilla lentement, enlevant chaque couche de vêtements qui portaient encore l’empreinte de Michael, de son parfum, de son étreinte. Chaque pièce qu’elle laissait tomber au sol semblait enlever un peu plus de sa résistance émotionnelle. Les larmes continuaient de couler sans qu’elle ne cherche à les retenir, glissant silencieusement sur ses joues.

Enfin prête, Arya se dirigea vers son lit, le seul endroit où elle espérait trouver un semblant de réconfort. Mais en se laissant tomber sur le matelas, elle sentit une nouvelle vague de douleur l’envahir. Le vide à côté d’elle, là où Michael aurait dû être, était insupportable. Elle s’enroula dans les draps, cherchant en vain la chaleur qui n’était plus là.

Elle pleura encore, ses sanglots secouant son corps jusqu’à l’épuisement. Ses larmes se mêlaient à l'oreiller, trempant le tissu délicat. Chaque souffle était une lutte, chaque battement de son cœur une douleur nouvelle. Finalement, à bout de forces, ses larmes s’estompèrent, laissant place à un silence lourd et oppressant. Arya s’endormit enfin, le corps vidé, l’âme lourde, dans un sommeil agité.

Le lendemain matin, elle se réveilla avec une lourdeur pesante dans tout son corps. Chaque mouvement semblait être un effort monumental, et son esprit, embrouillé par le manque de sommeil, refusait de se concentrer. Les souvenirs de la veille tournaient en boucle dans sa tête, rendant le réveil particulièrement difficile.

Elle resta allongée un moment, fixant le plafond de sa chambre, essayant de trouver la motivation de se lever. Mais le poids des émotions qu'elle avait refoulées depuis la visite de Michael la retenait, comme une force invisible la clouant au matelas.

Finalement, elle se résigna à quitter son lit, se traînant jusqu'à la salle de bain pour se préparer pour la journée.

Les gestes routiniers de sa matinée—se laver le visage, se brosser les dents, enfiler une tenue de travail—étaient faits machinalement, sans qu'elle y prête vraiment attention. Son reflet dans le miroir lui renvoyait l'image d'une femme fatiguée, les yeux encore rouges et gonflés des pleurs de la nuit précédente. Elle essaya de se maquiller pour dissimuler les traces de son chagrin, mais même cela semblait inutile. Rien ne pouvait masquer la tristesse profonde qui brillait dans ses yeux.

Mystery ClientOù les histoires vivent. Découvrez maintenant