Destins Confondus

~Chapitre 1- Retour à la base~

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Il me faut seulement reprendre ma respiration... Oui voilà, quelques respirations devraient suffirent. J'essaye de faire abstraction des balles fusant derrière le mur de béton et commence à compter jusque dix. Je resserre correctement mon arme contre mon torse et essaie de compresser la blessure qui entaille mon bras.
Je suis soudainement coupé dans mes comptes lorsque je vois du coin de l'œil quelque chose rouler à moins de trois mètres de moi. J'écarquille les yeux lorsque je distingue la grenade dégoupillée se rapprocher dangereusement de nous. J'abandonne ma sixième respiration et m'élance vers la minuscule bombe en espérant avoir le temps de la jeter le plus loin possible. James en est encore plus proche que moi, nous n'aurions pas eu le temps de nous mettre à l'abri de toute manière. Je saisis sans réfléchir l'objet roulant innocemment à terre et le lance de toutes mes forces à travers la fenêtre dégradée. Il s'en est fallu de peu avant que l'explosion ne retentisse moins d'une seconde plus tard. Je m'empresse de me glisser derrière un muret de pierre avec James et lui hurle par-dessus les coups de feu.

-Il doivent être plus que cinq dans le bâtiment ! On doit tenir quinze minutes avant que Sasha vienne nous chercher, couvre-moi pour que je puisse avancer !

-Mais tu vas te faire buter ils sont trois armés derrière le mur ! me crie-t-il en retour en tournant la tête vers moi.

-Fais juste ce que je te dis bordel !

Sans attendre sa réponse, je cours une nouvelle fois vers l'obstacle le plus proche. L'étage entier n'est que murs de béton rongés par le temps, mais quelques débris me suffisent pour me mettre à l'abri. J'entends des pas derrière ce qui me semble être un ancien emplacement de porte. J'attends le moment opportun pour saisir l'homme par derrière et l'abattre rapidement d'une seule balle. Je me replace d'un pas vif avant de continuer mon chemin vers le centre de ce niveau. Je me risque à regarder derrière comment sont positionnés mes ennemis. Heureusement les deux hommes me font dos, trop occupés par James de l'autre côté, alors je ne perds pas une seconde et les crible de balles. Ils lâchent évidemment leurs armes et c'est alors qu'un silence pesant s'abat sur l'endroit.
Je m'avance prudemment de quelques pas afin de vérifier les cadavres qui gisent par terre quand soudain j'entends la voix me mon ami m'hurler dessus.

-Blake !

Je n'ai pas le temps de me tourner vers le danger qu'un homme me saute dessus. Surpris, je perds l'équilibre et lutte pour ne pas laisser son couteau approcher ma gorge. Il est extrêmement massif et m'écrase de tout son poids. Je sens la lame frôler ma peau lorsque je le pousse violemment à l'aide de mes jambes. Je m'apprête à sortir mon pistolet de ma ceinture mais le coup de feu ne vient pas de moi. Je tourne la tête vers le soldat blond qui m'accompagne et le voit m'adresser un air moralisateur. Son visage, d'habitude très peu expressif, me dit clairement "Qu'est-ce que je t'avais dit ?". Je souffle du nez en y pensant et traverse la vingtaine de mètres qui nous sépare.
J'inspire profondément et me laisse tomber difficilement sur le sol poussiéreux. Nous ne disons pas un mot afin de ne pas briser ce silence qui vient mettre fin à un échange des plus violents. Bien que nous y soyons habitués, la chute d'adrénaline peut presque faire tourner la tête. Après plusieurs longues secondes de répit, je saisis le boitier de communication dans l'une des pochettes de ma ceinture et me mets sur le signal approprié.

-Ici le Général Blake Amilton, vous recevez ? demandé-je en approchant légèrement le boitier de ma bouche.

Après quelques secondes de silence, je peux distinguer quelques grésillements puis la voix vive de Sarah.

-Ici Sarah Gardner, la situation est sous contrôle dans les trois étages inférieurs. Tout le monde va bien, seulement quelques égratignures.

-Nous avons sécurisé les deux derniers étages, l'hélicoptère arrive dans moins de dix minutes. Vous avez tout ?