Los Poderosos(Tome 1)

Chapitre 2

«🌶️»

Medellín

Asan

Je gare ma voiture devant le manoir de mon père et me dirige immédiatement vers son bureau. Je viens à peine de rentrer de Bogotá, et déjà il m'a appelé, m'ordonnant de venir.

Je pousse la porte sans frapper, m'installe dans un fauteuil face à lui. Mon père se tient debout près de la grande baie vitrée, observant le jardin qui s'étend à perte de vue.

Après un moment de silence, il se détourne de la fenêtre et vient prendre place derrière son bureau. Il me propose un verre d'alcool que je décline d'un signe de tête. Je ne bois que lorsque la colère me submerge, et je préfère garder l'esprit clair.

– Comment s'est passée ta mission à Bogotá, fils ? demande-t-il en ajoutant des glaçons dans son verre.

– Bien, dis-je simplement.

– Ta future femme va donc bientôt nous rejoindre ?

Je serre la mâchoire, incapable de dissimuler mon agacement.

– Oui, mais je ne comprends pas pourquoi je dois me marier avec la fille de cet imbécile. On aurait pu simplement le tuer et effacer sa dette.

Mon ton se fait plus dur, plus agressif. Mon père hausse un sourcil, amusé par ma réaction, avant de porter son verre à ses lèvres.

– Tu es trop impulsif, fils. Tu dois apprendre à voir au-delà des apparences.

Je reste silencieux, attendant qu'il m'expose son plan.

– Réfléchis. Angel Hernandez est certes un imbécile, mais il est influent. Il a des contacts au sein de la police, des hommes politiques à ses côtés. Il possède une entreprise de transport maritime. Si tu t'unis à sa fille unique, à sa mort, tu hériteras de tout cela. En attendant, nous pourrons utiliser ses bateaux pour nos transactions et ses contacts pour étendre notre influence.

Je dois admettre que cela est judicieux, même si l'idée de me marier me déplaît profondément. Je parie que cette fille est une petite princesse gâtée, incapable de se débrouiller seule.

Mon père sort un contrat d'un tiroir et me le tend.

– Voici le contrat que tu devras lui faire signer, dit-il.

Je parcours rapidement le document, mais une clause attire mon attention.

– Un héritier ?

Je relève les yeux vers lui, surpris.

– Oui. Il faudra qu'elle te donne un enfant, ou même plusieurs.

– Tu me demandes de coucher avec cette fille ?

– Non, je te demande de coucher avec ta femme, comme tous les couples mariés. Écoute, je sais que ce n'était pas ton plan, mais laisse une chance à ce mariage. Qui sait, tu pourrais être surpris.

Je le fixe, les sourcils froncés.

– Tu as deux choix, fils. Soit tu essaies de faire fonctionner ce mariage et peut-être de développer une vie agréable ensemble. Soit tu choisis de l'ignorer et de la traiter comme une inconnue. Mais quoi que tu choisisses, traite cette femme avec respect, non seulement parce qu'elle est ta femme, mais parce qu'elle est une femme. C'est ce que font les vrais hommes.

Je hoche simplement la tête. Mon père a beau être un criminel, il m'a toujours inculqué le respect des femmes, une valeur à laquelle je tiens, même si j'y ai failli tout à l'heure en criant sur elle.