Bogotá
Aliyah
Je range mes affaires dans mon sac avant de quitter mon bureau où j'occupe le poste de directrice financière. À vingt-trois ans, j'ai déjà gravi les échelons de manière impressionnante. Certains disent que c'est grâce à mon nom de famille et à l'influence de mon père, ce qui suscite le mépris de nombreuses personnes à mon égard.Pourtant, je sais que mon succès est le résultat de mon travail acharné et de mes sacrifices, alors je ne prête pas vraiment attention à leurs jugements.
Je me dirige vers ma voiture et m'y installe, résignée à rentrer à la maison, un endroit que je déteste à cause de l'omniprésence de mon père. Son emprise sur moi m'empêche de partir malgré mes tentatives. Il a menacé de s'en prendre à ma mère si je tente de m'échapper.
Après quelques minutes de trajet, je me gare devant le portail et passe le contrôle de sécurité, une autre idée géniale de mon père pour renforcer sa protection. Une fois le portail ouvert, je m'engouffre dans la propriété, à couper le souffle pour certains, mais pour moi, elle n'est qu'une prison doré pleine de mauvais souvenirs.
Je me gare dans le garage et me dirige vers le séjour. Cependant, l'absence de bruit est étrange; d'habitude, ma mère donne des ordres pour le dîner à cette heure-ci.
Je m'avance vers le grand séjour et mon cri résonne dans la pièce en découvrant la scène devant moi. Mes jambes se dérobent sous moi, mes yeux se remplissent de larmes, ma respiration devient erratique, et mon cœur bat à tout rompre.
Ma mère est assise sur un fauteuil, en pleurs, tandis que deux hommes armés la menacent. Mon père est à genoux, se tordant de douleur, le visage ensanglanté, avec une lèvre fendue et du sang coulant de son nez. Deux hommes pointent également leurs armes sur lui.
Mon regard se fixe alors sur une paire d'yeux gris, empreints d'une haine froide.
Un homme grand, aux cheveux bruns, est assis dans le fauteuil central, celui qui appartient habituellement à mon père. Il est grand, mesurant probablement 1m90, avec une aura dangereuse qui incite à la fuite. Ses jambes sont écartées, ses mains posées sur les accoudoirs, et il tient un verre d'alcool à la main. Il dégage une présence menaçante.
Je tente de reculer, cherchant à fuir et à appeler la police. Mais il se lève brusquement, braque son arme sur moi, me forçant à stopper mon mouvement. Sa démarche est lente, presque calculée, augmentant ma terreur.
Je fixe le sol, incapable de soutenir son regard. Je sens quelque chose de froid sur mon menton et je panique lorsqu'il me force à lever les yeux vers lui. Il a placé le canon de son arme sous mon menton, et des larmes silencieuses commencent à couler le long de mes joues.
Sa voix rauque et profonde résonne dans la pièce :
- Qu'est-ce que tu comptes faire comme ça ? Tu veux déjà partir alors que la fête vient à peine de commencer ?dit-il avec un sarcasme glacial.
Je suis paralysée par la peur, incapable de trouver les mots. Je le fixe, n'essayant même pas de dissimuler mon horreur. Au fond de moi, je me convaincs que c'est un cauchemar et que je vais me réveiller d'un moment à l'autre.
-Assieds-toi, ma jolie, on va discuter un peu.
Sans protester, je m'assois. J'ai toujours obéi, jamais réagi, et ce n'est pas aujourd'hui que je vais changer. Mon corps tremble, mes mains sont moites, et chaque respiration est une lutte.
-Je suppose que tu ne comprends pas ce qui se passe ici, dit-il en reprenant sa place dans le fauteuil, un sourire cruel étirant ses lèvres.
Je reste prostrée, les mains moites, fixant le sol avec intensité.
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Los Poderosos(Tome 1)
RandomPlongée du jour au lendemain dans le monde impitoyable des cartels, une jeune femme se voit contrainte d'épouser le redoutable chef d'une puissante organisation criminelle. Ce mariage arrangé, loin d'être une simple formalité, l'entraîne dans une ré...