Chapitre 4:

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Medellín

Aliyah


Cela fait maintenant six jours que le diable est venu dans mon bureau, et je n'ai pas eu le malheur de le croiser depuis. Cependant, il ne manque pas de me harceler avec des messages, se contentant de me dicter des ordres concernant le mariage. Le mariage est prévu pour demain, et aujourd'hui, je me trouve dans une boutique à Medellín, contrainte de choisir la robe que je porterai pour cette union maudite avec cet homme.

Heureusement ,ma mère et Rosalia m'accompagnent. Elles sont mes seuls soutiens dans cette situation.

Initialement, mon plan était de choisir la robe la plus affreuse possible, un acte de rébellion, une manière de montrer à quel point ce mariage m'est insupportable. Mais alors que je tiens cette robe entre mes mains, mon cœur se serre, et mon idée s'évanouit. La robe est magnifique, bien au-delà de ce que j'avais imaginé.

La robe est d'un blanc éclatant, avec une coupe ajustée qui souligne chaque courbe de manière gracieuse. Le corsage, subtilement orné de dentelle, dévoile délicatement les épaules grâce à un décolleté bateau.Les manches tombantes, faites de la même dentelle, accentuent la féminité et la délicatesse de la robe.

Ce qui attire immédiatement l'attention, c'est la structure de la jupe. Elle est majestueuse, presque royale, avec un volume qui s'évase délicatement à partir des hanches, formant une longue traîne qui semble flotter derrière la mariée.

En la regardant, je sens un mélange d'émotions. Cette robe est un rêve pour toute femme sur le point de se marier, mais pour moi, elle symbolise le destin que je n'ai pas choisi. Pourtant, je ne peux m'empêcher de l'admirer, de ressentir une fierté étrange à l'idée de la porter. Peut-être, me dis-je, cette robe pourra-t-elle m'aider à affronter le diable demain avec un peu plus de force et de dignité.

Rosalia se tient à mes côtés, tentant de dissimuler sa tristesse derrière un sourire de soutien.

-Elle est parfaite, murmure Rosalia en me regardant avec des yeux pleins de tendresse. Tu seras magnifique, même si ce mariage ne l'est pas.

Je hoche la tête, incapable de parler, un nœud dans la gorge. Cette robe est tout ce que j'ai pour me donner la force de faire face à l'horreur de demain.


Je suis rentrée à l'hôtel après une journée de détente avec Rosalia et ma mère. Nous avons profité d'un spa, fait notre manucure et pédicure, reçu des soins du visage et des massages. C'était tellement relaxant que j'avais presque oublié ma situation actuelle. Rosalia a proposé d'aller à la plage, mais j'étais trop épuisée, alors je suis rentrée seule.

Lorsque je pénètre dans ma chambre d'hôtel, un cri de terreur s'échappe de ma bouche en apercevant une silhouette dans l'ombre. Mes jambes se paralysent et mon cœur s'emballe. Je suis prête à fuir quand une voix que je reconnais parfaitement résonne dans la pièce :

-Bonsoir, ma jolie !

Je tourne lentement la tête vers la voix, mes yeux écarquillés par la peur.

-Comment tu as fait pour entrer ici ? demande-je, terrifiée.

Il se lève avec une lenteur calculée dont il est le seul à avoir le secret, avançant vers moi avec une assurance froide. Il s'arrête juste devant moi, maintenant une distance suffisante mais oppressante.

-Je peux tout avoir, ma jolie, dit-il avec un rictus arrogant.

Je prends une profonde inspiration pour essayer de calmer les tremblements de ma voix.

-Qu'est-ce que je peux faire pour toi ?

Il fixe ses yeux sur moi, un éclat glacial dans son regard.

-Je suis juste venu vérifier que tu avais bien ramené toutes tes affaires. Parce que, tu sais, après la cérémonie, tu ne retourneras pas à Bogotá.

Je déglutis difficilement, mes pensées tourbillonnant.

-Je suis au courant...

-Tant mieux, à demain, ma jolie.

Il se détourne et s'éloigne, laissant derrière lui une atmosphère lourde de menace. Je reste figée un moment, mes doigts serrés contre mes bras, essayant de reprendre le contrôle de ma respiration.

Le lendemain matin, quand je me réveille, je regrette déjà d'avoir ouvert les yeux. J'aurais préféré fermer les yeux pour toujours. Je tourne la tête et aperçois Rosalia endormie sur l'autre lit ; je ne me souviens même pas à quelle heure elle est entrée. Je me dirige vers la salle de bain, prends une douche, me brosse les dents et les cheveux, puis retourne dans la chambre.

Un bruit se fait entendre à la porte. En l'ouvrant, je découvre ma mère, un sourire triste accroché à ses lèvres. Je la prends dans mes bras dès qu'elle pénètre dans la pièce et lui offre un sourire qui se veut rassurant.

-Fais pas cette tête, ça ne sera pas si terrible que ça, lui dis-je malgré la peur croissante en moi.

Elle hoche simplement la tête avant de changer de sujet, laissant entrevoir sa douleur malgré ses efforts pour la dissimuler.

-Il faut qu'on te prépare.

-D'accord, je vais réveiller Rosalia pour qu'elle m'aide avec la coiffure et le maquillage.

Je m'avance vers le lit et donne quelques tapes à Rosalia pour la réveiller.

-Et la belle aux bois dormant, on se réveille !

Elle grogne de frustration avant de saisir un coussin et de hurler à l'intérieur. Je ris en lui arrachant l'oreiller. Rosalia n'a jamais été une lève-tôt.

-Comment vas-tu ? demande Rosalia avec sérieux.

Au fond, j'ai envie de dire que je vais mal, de pleurer, mais je préfère ignorer ces sentiments et réponds simplement :

-Bien. Il faut que tu m'aides à me préparer.

Elle s'apprête à répondre quand on frappe à la porte. Ma mère ouvre et trois femmes se tiennent là, les mains chargées de matériel.

-Bonjour madame, c'est monsieur Gómez qui nous envoie pour préparer la mariée.

Je m'apprête à refuser, mais je vois l'expression inquiète de ma mère. Elle craint probablement que mon refus des demandes du diable entraîne des complications, alors j'accepte.

Deux heures plus tard, je me regarde dans le miroir. Les trois femmes ont fait un travail exceptionnel. Mes cheveux sont élégamment relevés en un chignon sophistiqué et mon maquillage est impeccable, soulignant mes traits avec une délicatesse parfaite.

J'ai toujours imaginé ce moment pour mon mariage, mais je n'avais jamais envisagé qu'il serait forcé. J'avais toujours rêvé d'un mariage d'amour, mais la vie ne nous offre pas toujours ce que nous désirons.

Ma mère s'avance vers moi, les yeux emplis de larmes retenues. Sa voix tremble légèrement :

-Tu es magnifique, ma fille, mais tu n'es pas obligée de faire ça.

Je lui adresse un sourire encourageant, essayant de cacher la tourmente intérieure qui m'envahit.

-Maman, ça va. Je gère, dis-je d'une voix plus assurée que je ne le ressens vraiment.

Rosalia, à mes côtés, ajoute :

-Tu ressembles à une princesse.

Je lui souris, reconnaissante, les yeux brillants d'émotion.

-Merci.

La porte s'ouvre alors sur mon père. Son regard est ferme.Il annonce d'une voix résolue :

-On doit y aller.

Je prends une profonde respiration, mon cœur battant la chamade. Je me redresse, les mains légèrement tremblantes, et je me prépare à affronter ce moment décisif.

Les émotions se bousculent en moi, un mélange de peur, de tristesse et de résignation. Malgré tout, je suis déterminée à avancer, prête à affronter le destin qui m'attend.

Je me tiens devant la porte de l'église, mon père à mes côtés, attendant le signal pour entrer. Le silence est presque oppressant, chaque minute s'étirant en une éternité. Lorsque les portes s'ouvrent enfin et que la musique commence à jouer, je fais un pas en avant, avançant lentement vers l'autel où se tient le diable. Je peux sentir son regard sur moi, me scrutant avec une intensité glaciale.

Je perds le compte des visages inconnus qui se tournent vers moi, tous ces regards me scrutant et amplifiant mon malaise. Je n'ai pas de demoiselles d'honneur, juste Rosalia, ma témoin. À la fin de la marche nuptiale, mon père me laisse seule sans un mot, comme s'il se débarrassait d'un fardeau.

Je me tourne alors vers le diable, et je dois admettre qu'il est d'une beauté à couper le souffle.Ses yeux gris me fixent, et je me trouve incapable de rester concentrée. Je détourne le regard vers le prêtre, qui commence à énoncer les paroles de la cérémonie.

Après avoir échangé des vœux d'amour, de respect et de fidélité, vœux que je sais pertinemment qu'il ne respectera pas, la cérémonie touche à sa fin. L'instant que je redoute approche à grands pas. Le prêtre prononce :

-Vous pouvez embrasser la mariée.

Le diable s'avance vers moi avec une lenteur calculée. Mon cœur bat la chamade, chaque battement résonnant dans ma poitrine. Il pose un baiser chaste sur mes lèvres. Je ferme les yeux, luttant contre les larmes qui menacent de couler. Ce baiser, c'est un acte volé, une première qui m'est arrachée avec une froideur déconcertante.

Je garde les lèvres immobiles, mes pensées tourmentées par un mélange de tristesse et de colère. Heureusement, ce baiser ne dure que quelques secondes, mais chaque seconde semble une éternité. Lorsque le diable se retire, je laisse échapper un soupir de soulagement mêlé de douleur.

À la réception, l'ambiance est aussi glaciale que la cérémonie. Les invités se déplacent en groupes chuchotants, leurs regards curieux se posant sur moi.

Des personnes que je ne connais pas viennent me féliciter, et je m'efforce de sourire malgré la tristesse qui me serre le cœur.

Un homme âgé s'approche et me prend dans ses bras avec une chaleur surprenante. Il se présente comme le père d'Asan. Je reste un moment figée, ne sachant pas vraiment comment réagir. Je me contente de hocher la tête en signe de reconnaissance. Avec un sourire bienveillant, il me dit que nous apprendrons à nous connaître. Sa gentillesse est un contraste frappant avec l'hostilité de son fils.

Ma mère, mon père, et Rosalia sont  assis autour d'une table. Ma mère semble triste, Rosalia paraît inquiète, et mon père, fidèle à lui-même, affiche une froideur implacable.

Je m'éloigne discrètement de la foule, étouffée par toutes ces personnes qui viennent me féliciter sans vraiment savoir qui je suis. Je me dirige vers la terrasse, espérant trouver un peu de répit. Je ressens un soulagement à l'idée que mon supposé mari n'a pas daigné m'adresser un mot de toute la journée. Il est absorbé dans des discussions avec d'autres hommes, ne prêtant aucune attention à moi, et je ne m'en plains pas.

Soudain, j'entends des pas derrière moi. Je me retourne et croise les iris glacés de mon père. Il me dévisage un instant, son regard perçant plongeant dans le mien.

-Tu te plais dans cette mascarade ? demande-t-il d'une voix tranchante.

Je soutiens son regard, une vague de ressentiment montant en moi.

-Qu'est-ce que tu veux que je dise, papa ? C'est toi qui as décidé de tout, comme toujours. Tu n'as jamais pris en compte ce que je ressentais, que ce soit pour ce mariage ou pour...

-Ne commence pas, répond-il brusquement. Ce mariage était nécessaire. Tu ne comprends rien à ce monde, rien aux sacrifices qu'il faut faire.

-Tu veux dire comme le sacrifice de...? Je m'arrête, sentant la colère déborder.

L'expression de mon père se durcit encore plus, son regard devient glacial.

-Ne parle pas de lui. Tu ne sais rien de ce qui s'est passé, rien de ce que ça m'a coûté, siffle-t-il entre ses dents.

-Ah, parce que tu as ressenti quelque chose, toi ? Il est mort, papa, et tout ce que tu as fait, c'est continuer à agir comme si de rien n'était, comme si il n'avait jamais existé. Comme si nous n'existions que pour servir tes plans.

Le visage de mon père se tord de colère, et avant que je ne puisse réagir, sa main s'abat sur ma joue avec une force qui me surprend. Le coup me fait reculer, et une vague de douleur se répand sur mon visage. Les larmes montent, non seulement à cause de la gifle, mais aussi de la douleur plus profonde, celle que je porte en moi depuis des années.

-Ne remets jamais en question ce que j'ai fait pour cette famille, gronde-t-il, sa voix tremblante de rage. Tu ne sais rien du prix que j'ai dû payer.

Il me regarde une dernière fois, ses yeux toujours aussi froids, avant de se détourner et de quitter la terrasse. Je reste figée, une main sur ma joue brûlante, les larmes aux yeux, incapable de comprendre comment tout a pu en arriver là.

Alors que je laisse mes larmes couler silencieusement, j'entends des pas derrière moi. Je les essuie rapidement et me retourne vers l'imposant personnage qui se trouve devant moi. Il me fixe toujours avec la même froideur habituelle. Au début, je pensais que cela m'était destiné, mais j'ai vite compris qu'il regardait tout le monde de cette manière.

Il met fin à notre échange visuel :

-C'est l'heure de l'ouverture de bal.

Après cela, il se retourne, et je le suis jusqu'au centre de la salle.

La piste de danse est maintenant vide, éclairée par des lustres étincelants. La musique majestueuse de l'orchestre commence à remplir l'espace. Les invités, encore en attente le long des murs, observent attentivement. Asan et moi sommes au centre, seuls sur la piste.

Nous commençons à danser. Chaque mouvement est mesuré et précis. Asan dirige la danse avec une autorité calme, et nos pas résonnent doucement sur le parquet brillant.Les lumières dorées se reflètent dans les robes des invités qui attendent, créant un halo autour de nous.

Soudain, Asan s'arrête de danser et me regarde avec une intensité pénétrante, comme s'il essayait de lire un message caché sur mon visage. Lentement, il avance sa main vers ma joue. Je panique à l'idée de recevoir un autre coup, mais il se contente de la poser doucement.

Une lueur de colère s'empare alors de lui.

-Qu'est-ce qui t'a fait ça ?

Je porte ma main à ma joue et réalise que la gifle de mon père m'a laissé des traces rouges et enflées.

Avant même que je puisse réagir, Asan sort son arme, tire en l'air et hurle :

-La fête est finie, tout le monde dehors !

La salle se vide rapidement dans une panique générale. Les invités courent dans tous les sens, cherchant à fuir. Il ne reste plus que ma mère, mon père, Rosalia, le père d'Asan, et un autre homme que je ne connais pas.

Asan me relâche et repose sa question avec une troideur menaçante.

-Qu'est-ce qui t'a frappée ?

-Je... personne ! Je suis tombée en allant aux toilettes.

-Ne me mens pas ! s'écrie-t-il, sa voix chargée de colère.

J'essaie de paraître calme malgré la situation. Asan scrute la pièce du regard avant de s'attarder sur ma mère, qui échange des regards significatifs avec mon père.

Quand Asan comprend ce que cela signifie, il avance rapidement vers mon père et le frappe avec une force brutale. Mon père est projeté en arrière, tombant au sol avec un grognement de douleur.

-De quel droit levez-vous la main sur elle ?demande Asan, la voix tremblante de rage.

Mon père tente de se relever, le visage ensanglanté. Ma mère observe la scène, avec une expression dure et sans compassion. Je la comprends, tout comme elle, je préférerais qu'il soit six pieds sous terre.

-Elle est ma fille et j'ai le droit de la corriger quand elle tait des erreurs.

-La corriger ?dit-il sur un ton empli de sarcasme

Asan lui donne un autre coup, plus fort cette fois. Mon père gémit, sa respiration difficile.

-Que ce soit la dernière fois que vous levez la main sur elle. Désormais, elle est ma femme et je vous tuerai si vous la frappez à nouveau. Maintenant, sortez de chez moi.

Asan fait signe à des hommes de s'occuper de mon père, qui peine à se lever, le visage en sang. Je lance un regard à ma mère, mais aucune émotion ne semble l'habiter.

-Rentrez chez vous maintenant ! Mon épouse et moi allons faire de même, ajoute-t-il froidement.

Finalement, il sort de la salle, et je reste là, choquée ne sachant pas quoi faire.

Je me tourne vers ma mère, les larmes aux yeux. Ses bras se referment autour de moi, et nous restons un moment dans un silence lourd de regrets. Je me blottis contre elle, cherchant du réconfort dans sa chaleur. Ses larmes se mêlent aux miennes, et elle murmure des mots de soutien, mais cela ne fait qu'accentuer la douleur de la séparation.

Rosalia est à côté de nous. Elle m'enlace à son tour, et je me permets de pleurer sur son épaule. Les larmes coulent librement alors que je réalise ce que je laisse derrière moi.

Une fois les aurevoirs faits, je me dirige vers la sortie. À l'extérieur, une voiture noire attend, garée sous les lumières de la rue.La voiture qui m'attend symbolise le début d'une nouvelle vie qui j'imagine sera encore plus horrible.

Je monte à bord, l'esprit encore hanté par les événements de la soirée, et la voiture démarre, m'éloignant de ce que j'ai toujours connu.

Je me tiens seule, comme si je ne venais  pas de me marier, en entrant dans la maison qui sera désormais mon chez-moi.

Le sentiment d'oppression est palpable, amplifié par le fait que je n'ai pas revu mon prétendu mari depuis le moment où il est parti.

Un employé m'accompagne jusqu'à ce qui sera ma chambre à partir de maintenant, et je me sens de plus en plus perdue.

En essayant désespérément d'ouvrir ma robe, une main se pose sur mon dos, me faisant sursauter. Je reconnais immédiatement la présence du diable.

Tétanisée,je reste immobile, je le laisse fdéfaire les boutons et les lacets de ma robe. Lorsqu'il termine, ma robe tombe au sol et je me retrouve vêtue uniquement d'un fond de robe. Je me retourne, gênée, cherchant à me cacher dans la salle de bain, mais je découvre le diable, ses yeux glacés fixant les miens avec une intensité troublante.

Avant que je puisse réagir, il me pousse doucement mais fermement contre le lit.Une vague de panique m'envahit, ma respiration devient erratique alors qu'il se place entre mes jambes. Mes mains se posent sur son torse, essayant de le repousser.

-Qu'est-ce que tu fais ? demande-je, la voix tremblante et enrouée par la peur.

-C'est notre nuit de noces, répond-il, son ton froid et implacable.

-Ce mariage n'est pas réel, et je ne veux pas faire ça, s'il te plait, supplie-je, les larmes commençant à couler.

-Un jour, tu me supplieras de te baiser, me dit-il avec un rictus cruel avant de se lever brusquement et de sortir de la pièce en claquant la porte.

Sa colère est palpable, et je reste seule, les larmes coulant désormais librement, incapable de croire à cette réalité qui semble tout droit sortie d'un cauchemar.

Los Poderosos(Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant