Chapitre 5:

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Medellín

Aliyah

Ce matin, à mon réveil, je suis soulagée de constater que j'ai passé la nuit seule, sans Asan. La peur qu'il revienne m'a tenue sur le qui-vive, me faisant dormir à moitié éveillée.

Je m'assieds sur le lit, m'étire doucement, réfléchissant à ce que je vais bien pouvoir faire de mes journées. En venant ici, j'ai dû quitter mon emploi à Bogotá. Je dois donc me trouver un nouveau travail. Mais avant cela, il faut que je range mes affaires et organise mes vêtements dans le dressing.

À présent que le jour est levé et que mon esprit est un peu plus clair, je prends le temps d'observer cette chambre. Elle est spacieuse, baignée de lumière naturelle, et respire une chaleur apaisante. Un grand lit trône en son centre, ses draps d'une douceur inouïe, et les coussins disposés avec soin ajoutent une touche de confort. Deux portes attirent mon attention : l'une mène probablement à la salle de bain, l'autre, je suppose, au dressing. Les murs sont décorés de teintes neutres, rehaussées par des touches subtiles de couleurs chaudes, tandis que des rideaux épais encadrent une grande fenêtre, offrant une vue imprenable sur le paysage extérieur. L'ensemble crée une ambiance accueillante, presque réconfortante.

Je me dirige vers la salle de bain pour prendre une douche et me rafraîchir. Ensuite, j'enfile rapidement une robe légère ornée de motifs floraux, qui m'arrive aux genoux. Après m'être brossé les cheveux, je mets des pantoufles. La faim commence à se faire sentir, mais la perspective de croiser Asan me retient de quitter ma chambre. Je m'assois alors et commence à déballer mes cartons.

Quelques minutes s'écoulent lorsqu'un coup retentit à la porte. Je m'avance prudemment et l'ouvre. Une femme d'un certain âge se tient devant moi, les cheveux gris, des lunettes posées sur son nez, et vêtue d'un ensemble pantalon et chemisier. Son visage est marqué par une expression stricte, et son regard sur moi est dur, presque dédaigneux.

— Bonjour, madame Gomes, lance-t-elle, le nom sonnant comme une insulte.

Pour moi, ce nom n'est rien d'autre qu'une malédiction.

— Euh... Bonjour. Vous pouvez m'appeler Aliyah ,répondis-je, mal à l'aise.

Elle ne relève pas ma proposition et continue d'un ton sec :

— Le petit-déjeuner est servi.

Elle se retourne et je la suis jusqu'à une grande salle à manger, lumineuse et élégamment décorée. Les murs sont ornés de tableaux discrets, et de grandes baies vitrées laissant entrer une lumière naturelle, illuminant chaque recoin. Une vaste table en bois massif trône au centre, dressée avec une profusion de plats, de fruits frais, et d'autres mets appétissants. Cette maison contraste tellement avec l'image d'Asan. Comment un homme comme lui peut-il vivre dans un lieu aussi chaleureux ?

Curieuse, je lui demande :

— Où est Asan ?

— Monsieur Gomes est en voyage, répond-elle, impassible.

— Oh... dis-je simplement.

Je ne suis pas vraiment déçue, mais je trouve son départ sans prévenir irrespectueux. Me laisser seule dans une maison où je ne connais personne sans même m'en informer... Mais après tout, nous n'avons aucun compte à nous rendre, cette union n'a rien de vrai.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 03 ⏰

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