Cassie
Andreï se laisse tomber sur ses fesses à mes côtés, et me regarde avec stupéfaction.
— Effectivement, c'est une sacrée surprise, encore une fois. Tu as le don pour pimenter les choses. Je présume que tu ne sais pas qui est le père.
Je ne peux pas lui dire ouvertement, alors je hoche la tête pour dire non. C'est sûr que je vais me faire jeter comme un vieux mouchoir usagé et il aura raison. Mes larmes ruissellent à nouveau sur mon visage, jusque dans mon cou. Je me sens épuisée et complètement démunie...
— Je ne veux pas connaître l'identité du père. C'est notre enfant, point final !
Je suis de nouveau étonné... cet homme sans pitié me désarçonne.
— Mais... on ne peut pas faire ça sans en parler à Alekseï.
Andreï se renferme sur lui-même et réfléchit profondément. Je ne sais pas ce qui émergera de son esprit, mais je n'ai pas vraiment le choix de me soumettre à sa décision.
— Cela m'amène à une autre condition.
Il se redresse et saisit quelque chose sur son bureau avant de me présenter un exigu écrin bleu marine.
— patiente, ne l'ouvre pas. C'est moi qui t'ai trouvé et qui t'ai espéré pendant de nombreuses années. Je suis ton premier et on peut dire que tu m'as très certainement fait un petit dans le dos, sans mauvais jeu de mots. Par conséquent tu me dois une grosse faveur !
— Hum ! Je peux supposer le pire de votre part, monsieur Zokolov. Mais, je ne suis pas franchement en position pour te refuser ça...
— Épouse-moi !
Alors, celle-là... je ne m'y attendais pas du tout. Il ouvre la boîte, et je découvre une magnifique bague, finement décorée d'un solitaire au centre. Je pense qu'à elle seule, elle rachète la maison de mes parents, voire même, leur quartier.
— Est-ce un oui ?
Je m'enroule dans ses bras et verse à nouveau des larmes sur sa chemise. J'aime cet homme. Aujourd'hui je suis la plus heureuse des femmes. J'attends de connaitre la décision d'Alekseï afin de déterminer si je peux me réjouir à cent pour cent. Je n'espérais pas tant de la vie.
Bien sûr, c'est oui.
Je l'embrasse et me perds dans ses yeux en la caressant doucement sur la joue. Mon sourire doit occuper la moitié de mon visage, car cet homme, qui est naturellement impassible en présence de toute manifestation d'émotion, me renvoie ma gaieté. En plus discret, mais tout de même, il a le mérite d'apparaître. Sa main saisit la mienne, et le magnifique bijou est glissé le long de mon annulaire. Je tends le bras devant moi pour admirer la plus belle preuve d'amour qu'il puisse éxister. Le diamant brille de mille feux ; c'est somptueux.
— Elle te plaît ?
— Oui, énormément !
— Nous allons devoir en parler avec mon frère. Tu te sens prête ?
— Oui, je ne veux pas vous faire endurer plus de souffrance que nécessaire. Il a le droit de savoir et de décider. Tout comme toi.
— C'est toi que j'ai choisi.
Je l'embrasse de moi-même, une fois de plus.
— Ce que j'aime le plus, c'est que tu viennes vers moi de ton propre chef maintenant. Pou moi, c'est la plus belle chose.
— Et ce n'est que le début, mon cher fiancé !
Mon visage resplendit au moment où on frappe à la porte.
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Les ombres rouges.
RomanceCassandra a tout pour être heureuse. Une famille aimante et bienveillante. La plus merveilleuse des meilleure amie qui par le plus beau des hasard possède un frère à tomber à la renverse et une popularité qui n'est plus à faire. Tout sourit à cette...